Partie 2

557 26 2
                                    



Cinq jours plus tard, Lizzie vagabondait dans le château. Elle s'ennuyait ferme. Elle n'avait rien à faire et n'avait pas le cœur à la lecture. Elle s'arrêta un moment à une des grandes fenêtres et constata que la neige avait recouvert le sol. Un sourire passa sur son visage.

Elle poursuivit sa route, ouvrit les grandes portes du manoir et s'engouffra à l'extérieur. L'air frais l'enveloppa presque instantanément. Elle soupira de bien être malgré le pull assez fin qu'elle portait avant d'entreprendre de visiter un peu.

Elle découvrit un panorama magnifique qui donnait sur une immense plage. Les jardins étaient d'une beauté à couper le souffle malgré qu'il soit encore endormi. Des tapis d'arbustes dessinaient des alvéoles, d'autres formés des arcades, des arbres assez imposants laissaient suggérer un endroit paisible pour lire en été, les bassins d'eau usuellement fleuries étaient gelés. Tout était régulier et respirait une harmonie parfaite qui s'opposait au maître des lieux.

Elle descendit sur la plage déserte et s'installa sur le sable froid. Elle n'aurait su dire combien de temps elle resta là, sans bouger, à fixer les vagues déferlaient sur la rive. Au bout d'un moment, elle décida de tester la théorie d'Albus qui lui avait suggérer de faire apparaître son patronus sans baguette.

Elle ferma les yeux et se concentra avant de sentir une vague de chaleur l'envahir. La sensation était intense et agréable comme à l'accoutumée. Elle ouvrit les yeux et découvrit son cheval ailé dans la paume de sa main. Elle se mit à rire car il n'était pas plus grand qu'un chat, ce qui le rendait beaucoup moins menaçant.

Son patronus déploya ses ailes et prit son envol autour d'elle. Lizzie prit le temps de le détailler, d'observer ses moindres mouvements. Elle n'avait jamais vraiment eu l'occasion de le faire. Elle lui trouva indéniablement une grâce royale, une prestance noble admirable et une force imposante. Mais elle lui décela tout de même une certaine fragilité assez touchante.

Un sifflement la sortie de ses pensées. Elle tourna la tête alors que son Pégase disparut. Voldemort et Nagini s'approchaient d'elle. Tous deux avaient l'air d'être en promenade.

- Vous êtes venu vérifier que je ne sois pas partie à la nage, lui lança sarcastiquement la Gryffondor.

- Même si l'idée d'une course poursuite marine est tentante, lui dit-il avec un sourire satisfait, je te crois trop intelligente pour ne pas le faire.

Puis, il s'assit à côté d'elle face à la mer sans se préoccuper de l'avis de la jeune femme pendant que Nagini s'enroulait à ses pieds. Lizzie lui lança un regard indigné qu'il ignora.

- Ton patronus est vraiment rare, poursuivit-il. Pégase est un être supérieur mais je m'attendais à ce qu'il soit plus grand...

- Il est comme ça, parce que je ne le fais pas apparaître avec ma baguette, le coupa-t-elle.

- Tu es donc plus puissante avec une baguette, déclara Voldemort songeur.

Ce n'était pas une question. Mais Lizzie se fit un plaisir de le contredire.

- Oui et non.

Voldemort se retourna vers elle, piqué au vif.

- C'est-à-dire ?

A sa plus grande surprise, elle lui répondit.

- Disons que pour effectuer un sort réglementaire qui se trouve dans n'importe quel livre de magie, l'effectuer avec ma baguette est un jeu d'enfant. Maintenant réaliser le même sort avec mes pouvoirs est plus complexe puisque je dois trouver l'équivalence. D'un autre côté mes pouvoirs font partie de moi. Et les utiliser est quelque chose d'aussi naturel que parler. Je crée la magie sans avoir besoin de formule. Donc les deux sont incomparables.

Princesse de Gryffondorحيث تعيش القصص. اكتشف الآن