Lié

16 Es-ce un Adieu ?

Point de vue de Victoria

3 semaines se sont écoulées après cette belle escapade en amoureux (bon dit comme ça c'est un peu abusé).

-Victoria, m'appelle mon père du salon.
-Oui !? Lui repondis-je tout en terminant mon bol de lait.
-Viens un peu s'il te plaît, t'as reçu une lettre.

Je sursaute de ma chaise, laissant mon petit déjeuner sur la table. Installé sur le fauteuil jaune, je rejoins mon père avec la lettre dans les mains.
-Tiens, me dit-il. Ouvre-le pour voir.

Tellement morte d'impatience, je déchire presque l'enveloppe. Je m'attendais à une lettre parsemée de paillettes, avec "Pour Victoria" dessus, mais je me contiens en voyant un papier A4 sans grande surprise.
Je l'ouvre, me demandant bien ce qui se cache à l'intérieur, et il ne me suffit pas de lire jusqu'à la fin pour comprendre que j'ai eu mon bacc.
-Je l'ai eu, disais-je à mon père, tout en le serrant fort dans mes bras. Je l'ai eu ! Je n'arrive pas à croire.

En même temps, mon téléphone vibre dans ma poche, et ce n'est rien d'autre que mon cher Hugo chéri. J'ai hâte de lui annoncer la nouvelle.

Quelques heures après

Musique à fond, tous les invités sont presque arrivés. Vous vous demandez sûrement, mais il y a quoi ? Tu fêtes ta victoire déjà ? En fait, c'est ça mais il y a aussi autre chose. Même si l'Université de Cambridge n'a pas encore donné de réponse, nous ne pourrons plus décaler notre départ. Aujourd'hui donc , c'est  comme un jour important pour nous, comme un petit adieu , car nous devrions laisser toute notre famille ici, et nous envoler vers notre avenir. J'espère que vous aviez compris ?

Ne voyons pas encore Hugo arriver, je décide de m'installer sur une chaise et de savourer mon délicieux boisson. Deux mains cachent tout doucement mes yeux, et un parfum de rose règne autour de moi. Je pousse délicatement ses mains, faisant semblant de douter, mais je me fais accueillir par un grand bouquet de rose de toutes les couleurs.
-Oh Hugo, c'est trop gentil de ta part.
-Je ferai tout pour que ma belle soit toujours contente, me repond-il

Ce qu'il vient de me dire me fait un peu rire.
Entre nous, c'est un peu comme une relation flirt, on ne sait pas vraiment si on devrai officialiser notre amour, ou laisser cupidon faire son effet. Ce que nous savons juste, c'est que nous nous aimons. Et c'est le plus important non ?

-Viens un peu, on va aller danser, me propose-t-il. Sinon tes fesses vont souffrir.

Je ne pouvais pas refuser à une telle demande. Nous commençons donc à nous rapprocher petit à petit. Tous les Playlist de Lana Del Rey remplis la salle. Love, Young and beautiful, Born to die... Je me laisse submerger par cette ambiance de rêve.
Un instant je ferme mes yeux, et je repense à notre premier retrouvaille. Un instant, je me souviens de notre premier baiser. Tous ces moments passés me procurent mille sensations. Je me raccroche avec force à sa belle veste en cuir, comme si je ne voulais pas me séparer de lui. Comme si je regrettais de m'être séparée de lui. Comme si ma vie en dépendait. Et pendant cet seul instant, il m'a embrassé, d'abord délicatement, comme si j'étais une rose qui se fanerait dès demain, puis sauvagement, comme si j'étais sa proie. Il commença par descendre ses mains, longeant toute ma colonne vertébrale, puis s'arrêta au creux de mes reins. L'envie de lui toucher ses fesses me vienne par la tête, mais je préfère me contenir, de peur de lui choquer.
Ce baiser a donc duré assez longtemps pour que je reprenne mes esprits. Un peu gêné, nous nous laissons nous observer pendant quelques minutes.

-Je ne savais pas que tu étais aussi belle, me taquinait-il pour faire le premier pas.
-Hugooooo. Peut-être parce que tu viens de m'en donner un peu du tien, lui répondis-je.
Et il me dépose un fin baiser sur le front.

Je le laisse donc s'amuser tout seul pour chercher mes deux meilleurs amis. Je les retrouve enfin à l'extérieur, en train de savourer le délicieux barbecue que mon père prépare avec amour.

-Ah tiens Victoria, s'exclament-ils ensemble.
-Goûte un peu ma chérie, me propose mon père.
J'en prends donc un.
-Hummmm, mais c'est trop délicieux p'pa. Tu devrais en faire plus souvent.
-Oui chérie, je le ferais, mais peut-être plus maintenant.

Ces mots mes pincent un peu le coeur.
Il fera partie des personnes qui vont vraiment me manquer. Je ne pourrai les rendre visite que 1 à 2 fois maximum après mon déménagement, et cela me semble si infime par rapport à notre si belle complicité.
Je me rapproche donc de lui et le serre fort dans mes bras.

- Et nous alors ? Se demande Jacob
-Haha, venez, lui repondis-je.

Quand l'heure de la fin arrive, nous nous réunissons tous devant le grand gâteau d'adieu. Dit comme ça c'est un peu triste, mais cela fait partie d'une tradition des villageois. Toutes les mamans se réunissent pour préparer le gâteau pour la personne qui va partir, et tout le monde devra se réunir autour de celui-ci pendant le jour indiqué.

Mon père prend la parole en premier.
-Ma chère fille, je suis le deuxième à t'avoir vu après ta naissance (tout le monde rit) mais cela ne m'empêchera pas de te placer parmi les premiers dans mon coeur. Tu es devenue une fille merveilleuse, belle, intelligente et regarde-toi, tu vas bientôt partie vivre à l'étranger pour réaliser ton rêve. Et puis il y a toi Jacob , l'ami d'enfance de ma fille. Je vous ai vu grandir ensemble, comme si t'étais le frère qu'elle n'a jamais eu, et vous étiez si bien ensemble que tu mérites aussi une place dans mon coeur. Assez dit, sinon je vais pleurer.
-Continue papa, lui réconfortai-je.
-Bon, je souhaite à vous deux un bon vol, un bon séjour et surtout, je veux vous voir diplômé à votre retour. Vous seriez toujours de notre famille peu importe la distance, que jamais la distance nous séparera et que ce sera toujours l'amour qui l'emportera. S'il vous plaît, soyez sage. Je vous aime.

Il vient nous serrer un par un, je le serre si fort que j'en pleure de tout mon cœur, ma mère la suit derrière. Elle me murmure à l'oreille : "Je t'aime ma fille, tu as grandi si vite, mais je t'aimerai toujours."
-Moi aussi je t'aime M'man, lui repondis-je
Ma petite sœur, Hugo, Stéphanie, et toutes les personnes viennent nous encourager un par un.
Je me retourne derrière moi pour contempler le paysage qui s'offre sur la fenêtre, et je souris. Je me dis qu'une nouvelle aventure s' ouvre devant moi, et que je devrais en profiter au maximun.

Hello la mifa 😂
Ça va chez vous ?
Je tenais à vous dire que ce chapitre ferme la petite vie tranquille de Victoria et Hugo car une toute nouvelle aventure les attends.
Conseil : accrochez-vous bien et surtout, partagez mon œuvre à vos chers abonnés
Bises