11 Bonne nouvelle

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Point de vue de Hugo

-Dring, Dring, Dring. Mon réveil d'enfance, de couleur jaune, tacheté de bleu,  me réveille en sursaut sans que je me lève point de mon lit.
Il est 7 heures du matin,  l'heure à laquelle mes parents se préparent pour aller travailler. Et le plus drôle dans tout cela, c'est qu'ils empruntent la même voiture,  celle de mon père. Apparemment, c'est en quelque sorte les seuls rares moments de la journée où ils peuvent être ensemble.  Car il se peut, que leurs bureaux se trouvent dans des emplacements très opposés et comme étant donné qu'ils rentrent tard, cela fait office d' un dur travail pour notre cher  chauffeur. En effet, nous avions qu'un seul chauffeur, qui s'appelle malheureusement Paul, mais ne vous égarez pas, c'est la personne la plus aimable et la plus discrète que j'ai jamais rencontré dans ma vie. Ce qui explique son ancienneté de 6 ans.

Cela ne fait que 15 minutes que je me retourne sans arrêt sur mon lit. Certes, Edwige arrive à 8 heures et que ses cours sont sans repos, mais cela ne m'empêche pas de profiter un peu de ma grasse matinée.
-Hugo !  m'appelle une voix grave à travers les murs épais de ma chambre.
Je me lève soit disant en sursaut, tel un soldat à l'entente de son nom.
-S'il te plaît, viens me rejoindre en bas. M'ordonne mon père.
Je me demande quand même pourquoi il n'est pas encore au travail.
Mais pour éviter de perdre la patience de mon père, je décide de suite d'enfiler mes pantoufles et de descendre les escaliers.

Ce que je vois me laisse un peu en stupéfaction, car si je me souviens bien, on n'est pas le week-end j'espère,  car devant moi se trouve mon père installé sur le canapé, avec son petit ventre qui gâche un peu le style de sa belle chemise repassée, et puis il y a ma mère qui le rejoint avec deux tasses de café dans les mains.
Ils rigolent humblement à ma vue car je le confirme, mon expression est un peu abusée ?
-Bonjour Hugo, me salue ma mère tout en déposant les tasses encore chaudes sur la petite table basse décorée par une jolie rose blanche que notre femme de ménage doit surveiller régulièrement.
-Bonjour m'man, lui répondis-je.
-Ah bonjour filston, me lança mon père en se détachant de sa lecture.
-Bonjour p'pa, lui répondis-je à son tour.
Je m'installe donc sur le canapé donnant vue sur notre grande télé accrochée au mur. Je fais en sorte de ne pas trop s'installer près d'eux.

C'est donc mon père qui prend la parole en premier, avec son air toujours mystérieux,  des questions commencent par se poser dans ma tête. Comme, es-ce-qu'ils vont divorcer ? Ou comme, es-ce-qu'ils vont m'envoyer à l'étranger ? Car avec mes parents, si ils arrêtent un peu leurs travails, c'est pour parler de choses sérieuses.
Sans me demander de mes nouvelles, qui je suppose être logique chez certains parents, mon père se lance tout de suite à l' introduction.
-Bon, je pense que ton avenir est ce qui est du plus important pour toi mon fils en ce moment. Donc moi et ta mère avions bien réfléchis à ce propos. Pendant la réunion de famille,  qui je suppose, si tu t'es souvenu, s'est déroulé il y a 2 semaines, nous avions pris une sage décision et nous avions une proposition pour toi.
-Ouais, justement,  je me pose quelques questions en ce moment sur mon avenir et sur la méthode dont vous m'éduquer. Mais continuez,...
-La proposition, poursuit ma mère, consiste sur ton métier. Pendant la réunion de famille, nous avions longuement discuter de l'avenir de chacun de nous,  mais surtout de nos enfants. Es-ce-que tu te souviens de notre fameuse entreprise familiale, qui se trouve pas très loin d'ici ? Me demanda-t-elle.
-Quand j'y pense, oui. Je me souviens de cette entreprise.
-Avant de devenir ministre, continue mon père, mes parents m'ont proposé un poste en tant que comptable, d'abord, puis le poste de PDG, qui est une tâche vraiment difficile. J'y est passé presque 5 ans de ma vie dans cette entreprise avant de s'intéresser à la politique... Bon assez dit,  je pense que t'as un peu compris ce qu'on veut te transmettre. Ce que je remarque juste, c'est que ma montre m'indique déjà qu'il est presque 7h30 et qu'il faut finir rapidement cette discussion. T'es un garçon merveilleux Hugo et tous les gens n'ont pas cette chance incroyable. Ce n'est pas parce que t'es le fils d'un ministre et d'une magistrate que logiquement tu le seras aussi. La vie est dure, et elle nous réserve toujours des surprises, et pas seulement des belles. Tu grandis très vite aussi. Quand je m'absente un moment, dès fois j'ai l'impression que t'as grandi de 5 cm à chaque fois. Regarde un peu comment tu te comportes, et je ne te dis pas seulement cela envers nous, mais aussi avec le petit monde qui se trouve devant toi. T'es encore jeune, certes, mais une fois que t'auras terminer ton examen de passage et tes cours intensifs avec Edwige, la porte du poste de DG s'ouvre grand à toi. Le contrat est presque terminé, mais ce qui est sûr, c'est que l'on t'as déjà réservé une place et n'oublie pas que c'est aussi une occasion pour toi de t'ouvrir un peu plus sur ton petit monde, et qui sait,  de l'agrandir un peu plus. Ne t'inquiète pas, on te suivra soigneusement pendant 6 mois et après tu pourras accomplir ton métier à ta guise. J'ai tout dit, j'essaierai dès que je peux de te fournir le plus d'information sous forme de déplian. À partir de maintenant aussi, tu étudiera matin et soir, et Edwige ne te lâchera pas jusqu'à ce que tout sois à la perfection.

À ces mots, je ressens un petit pincement dans mon coeur. Et la sensation des chaires de poules sur mes bras confirment vraiment que je ne rêve pas. Je sais que j'ai des parents formidables, mais je ne croyais pas qu'ils l'étaient à ce point. Comme un enfant de 5 ans, je saute du canapé et accours vers mes parents pour les serrer forts dans mes bras. Cette sensation d'être à proximité d'eux m'a tellement manqué. Comme à la première fois, où j'étais encore qu'un petit enfant. À cette pensée, je me souviens aussi de ma petite sœur, recroquevillée dans une chaude couverture, toute souriante dans les bras de ma mère. À cette pensée,  j'ai envie de pleurer comme une fille, mais ma sœur me disait toujours de me toujours comporter comme un vrai homme, parce que c'est comme ça que je suis conçu, et je ne devrais pas le changer.

Salut les amis!
Vous m'aviez manqué ^_^
J'adore bien ce chapitre, pas vous ? J'aimerai bien qu'un jour mes parents me disent la même chose (haha) , vraiment,mais c'est très... comment dire... c'est trop beau pour être vrai.
Je dois maintenant vous laisser mais passez une bonne journée, et un joli abonnement me fera toujours un grand bien.

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