2 Nuit D'été

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Point de vue de Hugo
-Attends Alice, j'ai presque fini la dernière question. Lui disais-je doucement.
Même si j'ai déjà un avenir bien tracé, je me souci quand même de mon image. La preuve, je viens de finir ce putain d'exercice.
Aussi tôt terminé, je rejoins ma belle qui est impatiente de sentir mon souffle chaud s'écraser sur elle.
-Hum, gémit-elle quand je m'allonge sur elle.
-Tu m'a manqué, lui murmurai-je dans son cou.
-J'ai tellement envie de toi.
-Moi aussi Alice, tu ne sais pas à quel point j'ai attendu ce moment depuis longtemps.
On ne s'est pas parlé depuis une semaine à cause des problèmes familiaux qu'on a eu. Mes parents n'ont jamais voulu d'elle et ça me fou la rogne. Je ne sais pas ce qu'ils attendent de moi. Les parents d'Alice par contre m'adore bien, pourquoi il faut toujours que la malédiction s'abbatte sur moi.
-Hugo, me dit-elle. Reviens sur terre chéri.
Elle me coupe de mes pensées.
- T'es prête ? lui demandais-je.
-Hum hum.
J'enlève doucement son débardeur qui m'offre une vue sur sa belle poitrine. Putain, elle a déjà enlevé ses sous vêtements pour moi. Mais au moment de la toucher, j'arrête. Je ne sais pas pourquoi mais mes mains refusent de continuer. La première fois que j'ai fait ça c'était avec Victoria. Je lui ai promis de ne jamais toucher une autre fille et pourquoi merde tout mon corps obéit à cette foutue promesse.
En se rendant compte de ma réaction, Alice se lève d'un bond, ramasse ses vêtements et se barre de ma chambre.
-Bien joué Hugo, criai-je.
J'essaie de la suivre et de l'arrêter mais elle arrive à s'échapper en vain.
-Et merde !

J'en profite une fois dehors, de me promener un peu, histoire d'oublier ce qui vient de se passer.
J'habite dans le premier arrondissement de Paris, presque dans le huitième. J'aime marcher et ça m'étonne encore. Vêtu d' une simple chemise à carreaux , le froid glacial me tape sur le visage.
Je regrette de ne pas avoir emporter mon sweat. Après tout, le froid sera ma punition.

Ça fait maintenant une demi-heure que je marche et j'ai tellement une envie soudaine de m'asseoir , j'arrive à trouver un banc blanc, sûrement délaissé par le temps. Je m'assois, essoufflé par la marche et ce froid incessant. Je fais le vide dans ma tête mais quand je réouvre mes yeux, une fille vêtue d'un manteau gris s'offre à ma vue. Seule la route nous sépare, mon corps me dit de courir et de la suivre mais mon putain de coeur ne bat plus, plus pour elle. C'est mon ex merde, elle était la seule fille qui me plaisait vraiment, mais comme je suis qu'un connard, je l'ai quitté. Je ne pouvais pas supporter de voir ses lèvres coller aux siens, à ce pervers de mec. S'il avait eu un problème avec moi, qu'il venait se battre mais pas avec mon foutu coeur.

Flashback il y a 1 an
J'essaie de courir le plus rapidement que je peux mais c'est trop tard, ce mec l'a fait. Ils se sont embrassés. Toutes les parcelles de mon corps se détachent. Je ne la reconnais plus. Elle est si heureuse comme ça. C'est moi qui la détruit et elle a retrouvé refuge chez cet enfoiré de Paul. Je me maudis moi même. Elle se retourne doucement et sa bouche forme un O en me voyant.
-Mais... Murmurai-je
Des putains de larmes coulent sur sa belle joue rosie par le contact chaud de Paul.
Au lieu de demander des explications, je me retourne et part doucement. Elle court et me rattrape. Elle se met devant moi et me demande pardon. Elle n'ose même plus me regarder dans les yeux.
-Je te jure que c'est lui qui a commencé par me toucher. Et j'ai aimé, avoue-t-elle.
Quand elle relève ses yeux, je ne vois plus rien. Tout ce que je vois, ce n'est qu'une fille avec les lèvres pulpeuses. Ses yeux sont rougis par les larmes. Son corps léger ne me procure plus de frisson. J'ai envie de la serrer dans les bras et de lui dire à quel point c'est moi qui a merdé et que ce n'est pas de sa faute mais au lieu de ça, je m'esquisse et continue mon chemin. J'ai besoin d'oublier tout ça, de n'importe quelle manière.

Une fois arrivée chez moi, je rallume mon téléphone et je constate qu'elle m'a laissé 10 appels manqués, ce qui fait encore agrandir la plaie en moi.
Lors de son 11 ème appel, je décroche et je lui répond, sans même qu'elle puisse me répondre, de venir chez moi. Je ne sais pas ce qui m'a pris mais seule elle pourra faire oublier tous mes cauchemars.

L'heure tourne et les minutes coulent. Je l'attends devant l'entrée de ma maison. Mes parents ne sont pas là aujourd'hui du coup j'en profite pour passer du temps avec elle, même si je ne suis pas sûr que ça va bien se terminer. Je l'aperçois pas très loin du portail de ma maison, elle avance lentement mais avec un pas décidé. Je ne sais pas qu'es-ce-que je vais lui dire ni comment va-t-elle réagir. Mais une fois qu'elle est suffisamment près de moi, j'écrase sauvagement mes lèvres sur les tiennes. Ce manque était trop insupportable pour moi. Son contact était la seule chose que je voulais en ce moment. Je croyais qu'elle me repousserait. Ce jeu qu'on a est magique, c'est comme si c'est la première fois qu'on s'embrassait. Je l'aide à monter sur les escaliers qui mènent dans ma chambre et une fois là-bas, je l'allonge sur le lit et je saute sur elle. Cette sensation me manquait énormément et de le voir avec quelqu'un d'autre me tuait littéralement. Elle retire violemment mon t-shirt . Je fait de même pour son haut assez décolleté. La vue qui s'offre devant moi est délicieuse. Je la parsème de doux baiser, dans son cou, sur son ventre.
-Hugggggggggo, gémit-elle dans mon oreille.
Je continue un peu plus en déboutonnant son short. Quand elle essaie de faire le même geste avec moi, je la repousse violemment, tel un animal enragé. Je l'ai promis de ne plus jamais la blesser, mais si je me remet encore une fois avec elle, alors tout le scénario recommencera et je la fera encore plus souffrir.
-Victoria, je t'aime mais je ne peux pas...je ne peux pas continuer comme ça, comme si de rien n'était.
Elle me fixa avec ses gros yeux, sûrement confuse.
-Je suis navré Victoria mais entre nous, ce n'est plus possible, finis-je par avouer.
Mon coeur était lourd en ce moment et je sentais son corps qui bougeait sous le mien.

Putain, j'ai mal choisi le moment. Mais je savais que la meilleure décision que j'ai pris de toute ma vie, c'est de laisser la personne qu'on aime être heureuse. Elle sera heureuse, c'est ce que je me suis mise dans la tête. Enfin, c'est ce que j'espérais.

Et je n'entendis que des sanglots, des terribles sanglots que je n'arrive pas à faire sortir de ma tête jusqu'à aujourd'hui.

Bonjour bonjour !
Vous allez bien ? 🤔
Maintenant que vous saviez comment ils se sont rencontrés ainsi que comment ils se sont séparés, j'aimerai que vous continuez à lire cette histoire et de vous amusez ;-)
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