15 On casse et on répare

24 3 9
                                    

Point de vue de Hugo

Je ne sais pas vous, mais moi je ressens un grand poids sortir de ma poitrine. Je l'ai dit, j'ai eu le courage, je me sens enfin libéré de ces terribles jours d'angoisse et de tristesse. Et de toute façon, peu importe ce qu'elle va me répondre, si elle va me reprocher etc... Je m'en contrefout totalement, au moins je n'emporterai pas mon regret jusqu'à ma tombe.
La voyant hésitante, le stress m'envahit un peu, je commence par jouer avec les couverts, à contempler le plafond ancien du restaurant, à imaginer pleins de choses. Mais heureusement qu'elle rompt cette longue attente en prenant enfin la décision de me répondre.
-Euh, je ne sais pas trop par quoi commencer, me répond-elle.
-Donne moi juste une simple réponse, ou bien des mots qui viennent réellement de ton coeur.

Des petits gênes s'installent entre nous devenant un peu trop présent. Je sais qu'au fond d'elle, il y a mille et une choses qu'elle veut me dire, mais qu'elle ne trouvera jamais les mots justes pour le dire.
-Hugo, je sais que jusqu'à aujourd'hui, on a vécu des périples sinueux et sans fin. Je sais aussi que tu me considères comme un être cher, et sache que ça me réjoui au contraire. Le fait que tu as eu ce courage m'aide un peu plus à aller de l'avant, c'est comme si tu servais de guide à mon chemin, un peu comme la belle étoile qui a guidé les 3 mages vers Jésus. Tu me connais très bien, je ne suis pas cette genre de fille qui déclarera ses sentiments à tout ce qui bouge, et je saurai jamais comment te prouver ce que je ressens à l'intérieur. Cela fait une bonne vingtaine de minute que nous sommes restés dans ce restaurant, laissant notre délicieux plat se refroidir, mais nous nous sommes pas inquiétés, car on était tous les deux obnubilé par quelque chose. Et c'est ce que j'essaie d' éclaircir.
Je lui répond.

-Mais ne soit pas si bête s'il te plaît. Tu sais plus que moi que nous nous aimons. Même un aveugle pourrai le confirmer. Je demande juste une seconde chance. Allez... C'est vrai que "juste" c'est un grand mot, mais es-ce-que t'a pensé au moins à moi ? Tu crois que je pourrai oublier cela vite fait une fois sorti de ce restaurant ? Peut-être toi, mais sache que moi non. Je me suis promis de me battre et de faire tous les moyens pour ne serait-ce que gagner un peu de seconde à tes côtés. Et de plus, je m'en fou de ce que les gens pensent de nous, que revenir avec son ex c'est comme avaler notre vomi....patati et patata. Mais si c'était toi mon âme sœur, tu crois que je laisserai mon âme sœur sans moi  ? Ça jamais. Bref, j'ai assez dit. Je sais que ça prend 7 s pour savoir réellement si on aime quelqu'un, et j'attendrai ces 7 secondes avec patience.
Je me leva de table, paya l'addition et decida de sortir de ce lieu.

Une main agrippa légèrement mon bras. Écouteur dans les oreilles, musique à fond, je maudissais la vie. J'entendis mon nom mélangé aux paroles, je trouvai cela bizarre mais je préfèrai ignorer. C'est en voyant sa belle silhouette qui me faisait arrêter.
-S'il te plaît Hugo, pour le minimum de respect, on ne laisse pas une jeune femme au bon milieu d'un restaurant, non ? Me demanda-t-elle, comme si elle était fâchée.
-Dis moi ce que t'as à me dire au lieu de tourner autour du pot, lui disais-je.
-J'ai quelque chose à te dire, juste trois mots, mais après j'ai envie d'accompagner cela d'une petite promenade.
Elle finit cette phrase avec un grand sourire, montrant presque toutes ses dents.

Nos pieds suivaient le même rythme, comme une musique de fond dans les scènes de film. Mais ma vie n'est pas un film, non loin de là. Pleins de gens diront que tout se passera bien. Mais comment dites-moi, comment les acteurs eux ils arrivent à si bien jouer leurs rôles ? Putain.
-Bon, je suppose que tu meurs d'impatience d'écouter ce que j'ai à te dire ? Me demanda-t-elle.
-Oui, Victoria.
-Quel enthousiasme ! Me répond-elle.
-Non, en fait c'est pas ça. C'est juste que j'arrive pas à me calmer rapidement, c'est comme si je regrettais tu vois ? Pourtant regretter c'est mal.
-Je comprends, enfin, j'essaie de comprendre. Tu vois, la seule chose que je voudrai savoir, c'est la raison pour laquelle tu veux tellement revenir avec moi. Genre, par manque de mes petites habitudes, ou de ma beauté, ou vraiment rien, mais juste parce que ton cœur t'a un peu trop lâché ?
-Mhhhh. Et si je disais que c'est un peu des trois ? Rigolai-je. Bon, je t'aime parce que t'es la seule depuis toujours, et sache que c'est vrai. La seule qui fait réellement battre mon coeur. La seule qui me fait tourner. La seule qui me rend dingue. La seule raison de mes problèmes, mais qui en est la seule solution aussi. Je t'aime, parce que t'es la seule qui rime avec moi. T'es la seule avec qui j'ai pas honte de faire des conneries. Et surtout n'oublie pas: "À quoi ça sert d'être en vie, si on n'a pas de raison de l'être."

Elle releva sa tête vers moi, me murmura à l'oreille trois petits mots, qui me faisaient chavirer le cœur. Je sursautai comme un enfant, qui entendit la voix du père Noël. Je la serra fort dans mes bras, la faisant même réduire en compote. Mais moi je l'aime ma compote, parce qu'elle sucre ma vie.

😉
Alors vous allez bien ?
Ce chapitre est un peu "Dis-moi que tu m'aimes, que la vie est belle..."
Qui connaît cette chanson ? Haha
Sinon, merci encore pour votre lecture, j'essaierai de faire la même chose pour vos œuvres (si vous en avez ;-))
Je vous dit BYE BYE et n'hésitez pas à vous abonnez.

LiéWhere stories live. Discover now