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C'est uniquement vers 13 heures que j'ai renoncé à mon sommeil. Mon téléphone ne cessait de vibrer par loin de ma tête, causant d'autre maux, me réveillant.

Je vérifie qui est à l'origine de tout cela, et vois plusieurs appels manqués de mon équipe. J'en rappel un au hasard, et je tombe sur 40.

- Oui ?

- Qu'est-ce que tu fais mec ? On t'attend ça fait une demie heure déjà.

- On avait quelque chose de prévu ? Dis-je encore étourdi.

- Un déjeuner d'affaires, planifié par toi. Mais pour changer tu ne t'en souviens plus. Qu'est-ce que t'as fait cette nuit ?

- J'ai bossé. Je suis là dans 30 minutes. Je souffle.

- 30 Aubs, pas une de plus.

- Je fais au plus vite.

En me levant, je remarque que de la musique émane encore de l'appartement voisin. Cette fois ci, largement moins forte et plus douce. J'ai de suite différencié la voix fluide, mais puissante, de ma belle Jorja interprétant « Let me down » accompagné de Stormzy. Je trouve le mélange classique, du piano et de la voix de Jorja, avec le rap bien trouvé. Cette chanson est de toute façon sous côté, mais il se trouve que madame a de bon goûts musicaux.

J'ai rapidement pris ma douche, enfilé un ensemble Nike gris puis je suis descendu rejoindre l'équipe au restaurant, les sourcils froncés, perdu dans mes pensées.

J'ai l'esprit ailleurs en ce moment, car là santé de mes proches me préoccupant particulièrement. La maladie de Noah commence à prendre plus d'ampleur et je me sens impuissant face à ça.
De l'autre côté, ma mère a choppé un virus en revenant d'un voyage en Asie. Elle est hospitalisé, stable, mais tant qu'elle ne sera pas hors de cet endroit, je ne me sentirais pas mieux.

Puis il y a Serena.. Qui est-elle vous allez me demander.

Serena est mon ex. La relation qu'on a eu n'a pas perduré. Pourtant, tout se passait bien entre elle et moi, jusqu'à ce qu'elle fasse quelque écarts non négociables. J'ai du me séparer d'elle, et maintenant elle m'harcèle. A base d'une vingtaine d'appels par jour, et le triple de textos.
J'ai été contraint de changer mes coordonnés pour avoir la paix, et j'espère qu'elle sera de longue durée.

Je les rejoins à notre table habituelle, ai commandé un simple verre d'eau et de quoi grignoter, avant de commencer à parler business.

- Les chiffres ne concordent pas, et c'est le plus frustrant. Je ne peux me permettre de montrer ça aux investisseurs car ils vont me demander de justifier la faille, ce que je ne peux faire pour l'instant.

- On a pas une équipe pour ça ? Demande 40

- Si, mais apparement elle n'est pas si compétente que ça.

Ils ont continué à discuter entre eux, pendant que je réfléchissais. La fatigue recommençait à se ressentir mais j'ai tenu jusqu'à la fin du déjeuner. On s'est fixé d'augmenter les bénéfices d'ici deux semaines; et si rien ne fonctionne, on sera contraint de virer quelques personnes et revoir nos plans. Je ne voulais pas m'encombrer avec ça pour le moment, mais c'était comme inévitable. Je le sentais arriver gros comme la tour de Toronto. 

En parlant de Toronto, je dois savoir comment les travaux de ma maison avancent.

En rentrant, j'ai appelé mon architecte pour savoir où en était l'avancé des travaux, et qu'il m'envoi quelques photos pour que je puisse au moins avoir un aperçu. Puis, j'ai appelé ma mère pour avoir des nouvelles de sont état de santé. Elle semblait aller mieux, et j'étais pressé de rentrer pour pouvoir m'en occuper.

- Mais assez parlé de moi Aubrey. Comment tu vas toi ? Me demande ma mère gentiment.

- Ca va. Je suis un peu préoccupé par le travail en ce moment, mais rien de bien grave.

- T'es sur ?

- Oui, pourquoi ?

- Pour rien, je demande juste mon fils. Toujours pas de copine ?

- Toujours pas, je ris doucement.

- Est-ce que tu comptes te marier un jour Aubrey ?

- Bien sur maman.

Je devenais amusé par ses questions.

- Tu n'es pas gay hein ?

J'éclata de rire, j'attendais qu'elle me la pose celle là.

- Voyons Drake ! Tu vas avoir 31 ans, et tu n'as toujours pas de copine. Je m'inquiète. Peut-être que tu as changé de bord et que t'as peur de m'en informer. Tu sais que je t'accepterais malgré tout, hein ? Je suis ta mère et je t'accepte comme tu es !

A ce point j'étais mort de rire, c'était juste trop.

- T'es très drôle maman. Vraiment. Merci, parce que t'as refais ma journée.

- Je n'ai toujours pas réponse, au final.

- Et tu t'en n'auras pas. Bon ! Si c'est tout pour toi, je vais te laisser et profiter du reste de ma journée ? Dis-je amusé.

- Alright Aubrey, take care

- Take care too mama, I love you.

J'ai raccroché encore amusé de la situation puis je me suis mis à l'aise, c'est à dire, en caleçon. J'étais en train de phaser légèrement quand trois petits coups se sont fait entendre à ma porte.
J'ai mis du temps avant d'émerger et d'aller ouvrir, mais quand je l'ai fais, c'était pour retrouver la même fille de ce matin, avec ce qui semblait être mon porte feuille à la main.

Le même état, la surprise et de l'admiration. Merde.

- Mince, je vous réveille ? Elle demande genee.

- On peux dire ça, oui. Mais c'est pas grave.

- Je suis désolé, j'ai trouvé votre porte feuille par terre dans le couloir. J'ai rien touché, juste vérifié la carte d'identité présente dedans.

Elle me le tend et je le récupère nonchalamment.

- V.. vous ne vérifiez pas si quelque chose manque ?

- Je le ferais plus tard. Merci de me l'avoir ramené.

Pourquoi je suis aussi froid ? Je ne sais pas.
Elle provoque ça de moi, et je ne le contrôle pas. Elle a également changé d'attitude. La gêne s'était transformé en je ne sais quoi. Ses sourcils étaient légèrement froncé mais étonnamment elle souriait.

- Pas de problème. Au revoir.

J'ai hoché la tête et fit un sourire courtois, avant de claquer la porte derrière moi.

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CONTRACTWhere stories live. Discover now