Chapitre 44: Union ! Trepas !

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Un cycle fut donc bouclé pour nous et direction l'Université pour faire de notre rêve une réalité. Devenir médecin n'est plus un simple rêve pour moi, ça serait une façon pour moi de montrer à Fatima que j'ai tenu la promesse que je lui ai faite. Le baccalauréat était de l'histoire ancienne et ce qui était dès lors droit devant nous était... Mon mariage avec Anta désormais fixé pour le Samedi 25 et 26 juillet 2015, à cinq jours exactement.

Entretemps, le proviseur qui ne cessait d'être contacté par son boss à propos de sa mission, reçut plus de pression de ce dernier jour après jour, la menace devenait plus pesante. Et aujourd'hui encore, il reçut un appel à cinq jours du mariage de son neveu:

- Allô Don, mes plus pla...
- Va droit aux buts, Tucka, où en es tu !?
- La situation évolue, je crois que je serais fixé d'ici peu de temps, surtout que j'ai pris vacance maintenant, les choses iront plus vite désormais.
- Ma patience a des limites. À deux mois de la cérémonie, si tu tu ne me ramènes pas des preuves tangibles, ça va mal se passer, j'espère qu'on en arrivera pas là.
- Ne vous inquiétez pas, on en arrivera pas là...Don
Fin d'appel!

Les jours suivants étaient donc centrés sur nos préparatifs pour le mariage, aussi bien chez la famille Sarr que la famille Ndiaye. Nous avions pris donc le soin de l'annoncer à tous les parents proches, voisins, amis ainsi que simples connaissances. C'est dans ce climat qu'on passa les jours restant, puis vint le jour-j, le samedi 25 juillet. Jour où sera scellé mon union à tous jamais avec Anta. Comme accoutumé chez nous, chacune des deux familles célébrera chez lui ce fameux cérémonie de mariage, et le premier jour est attribué à la famille qui donne sa fille en mariage. Donc la fête était plus belle chez Anta le jour du 25. La mère de Anta ainsi que ses frères et sœurs étaient venus à Mbour quelques jours avant puisque c'est le lieu où se déroulait les festivités. Anta étant élevée et grandie dans la maison de ses grands parents maternels, ils étaient d'accord pour que le mariage se fasse là-bas. Non seulement tous ces amis et parents proches se trouvaient là-bas, mais aussi ça leur éviterait un coût de financement énorme à l'occasion de ce fameux jour. C'est donc comme ça qu'ils se trouvèrent tous, famille au complet excepté son père qui était toujours en voyage, à célébrer le grand jour. Rien ne manquait à ce rendez vous, animation, nourriture, retrouvailles, brefs c'était le beau jour et il fut fêté comme il se doit par tous les gens présents. Après le repas de l'après-midi, les hommes se tournait vers la mosquée pour faire la prière d'Al-Asr et accomplir le rituel du mariage entre Anta et moi, et ce n'est qu'à partir de ce moment là, que la religion nous reconnaisse comme mari et femme. Ce rituel qui a besoin d'un certains nombres de témoins de la part des deux familles ainsi qu'une somme (qui peut être différent d'un ethnie ou clan à un autre, ou d'un village, d'une ville ou contré à un autre) que la famille du mari doit déposer auprès de celle de la femme, sin qua pour débuter le rituel. Et donc mon oncle Moustapha, mon père Mouhamed ainsi que son frère Oumar et mes amis de longue date Iz, Malick et le fils de notre voisine, Babacar, y furent rendus en cet occasion. Le rituel ne fut pas long et donc après quelques échanges entre les hauts placé des deux familles et l'imam de la mosquée du quartier, le rituel se termina sous le sourire et les prières des gens. Après cela, ils furent retournés chez moi, à la maison pour me féliciter et m'annoncer que désormais c'était scellé, j'étais le mari de la merveilleuse Anta, cette beauté au teint de couleur noir ébène, doux et tendre comme les fleurs de tournesol et intelligente avec un cœur d'ange. Notre maison était pleine avec tous les voisins qui s'étaient déplacés pour nous assister sur les taches de la cuisine, l'abat du bœuf et autre installations pour la journée de demain. Même nos ennemie de la maison d'antan de ma mère étaient présentes à savoir SATA et quelques unes de ses filles qui étaient désormais de véritables femmes. Les rythmes et cadences éclatait déjà, les griots élevaient déjà leurs voix pour se faire un peu d'argent alors que la mariée ne s'était même pas encore pointée. Parlant de Anta, justement elle devrait débarquer dans cette nuit, et le moins que je puisse dire c'est que ça s'annonce très animé et chaud au vu du comportement de tout en chacun dans la maison. Iz et Malick étaient avec moi dans ma chambre, en train de me titiller du fait que je me suis marié si tôt, mais estimaient que j'avais aussi de la chance d'être tombé sur une si belle et gentille dame telle que Anta, en plus qu'elle soit totalement amoureuse de moi. À ce moment là, Maya et Khadija étaient chez Anta et prévoyaient aussi de l'accompagner durant son trajet vers sa nouvelle foyer au soir, pour passer la nuit chez moi et se réveiller au dimanche pour le grand jour.
Le temps passa plutôt lentement, peut être était-ce à cause de mon insatiable désir de me retrouver au plus vite avec ma femme nez à nez 😊. Bref, elle s'écoula lentement mais aussi long soit il, il y'a toujours un terme à toute chose et donc la nuit tomba à la maison, les repas du soir commençait à être servi et tout le monde attendait avec impatience l'arrivée de la princesse, celle pour qui tout ceci est organisé, de manière à ce que rien ne manque, pour marquer cette événement que tout jeune fille rêve de vivre un jour avec l'homme de sa vie.
Les minutes défilaient et accentuaient d'avantages l'attente au sein des gens se trouvant dans la maison, mais il ne fallut pas beaucoup de temps pour entendre le bruit d'une voiture klaxonnant sans arrêt et de loin, fonçant droit vers notre domicile, accompagné de chant et de claquement de doigt, annonçant à la foulée l'arrivée de la mariée. Il commençait à y régner un climat de tranquillité quand soudain avec ces chants subite que l'on percevait de très loin, tout le monde retrouva aussitôt mobilité, force et entrain enfin d'accueillir leur chère épouse comme il se devait. Ainsi, eux aussi entamèrent leur chant et l'endroit fut transformé en l'espace de quelques secondes en une véritable rencontre entre griots. Les chants raisonnaient de partout et tout le voisinage se précipita pour voir l'heureuse élu avant de se retirer. Il faut dire que c'est une habitude que l'on trouve chez les habitants de chaque quartier. Couverte de haut en bas par une sorte de large cap en tissus traditionnel, la mariée fut saisi par ses griottes alors et se vit conduites directement vers la chambre de son mari, moi, où il résidera désormais, cohabitant pour l'éternité.
Une fois dans la chambre de son mari, les chants accompagné de pas de danse des amies, proches ainsi que belle soeurs et tante font l'ambiance et manifestaient la joie de tout un chacun. C'est juste une question de fierté et surtout un sentiment d'accomplissement parfaite de la mission qui est assigné à la famille de la mariée de donner une enfant vierge à son mari, et ceci est la plus grande accomplissement que des parents puissent tirer sur l'éducation de leur fille. Et évidemment tout ceci se transforme en joie et se dessine donc dans leur pas de danse et sur les visages.
Après une demie heure intense de pure excitation, les choses se calmèrent un peu et les couscous furent servis. S'en suit dégustation puis ménage des assiettes sales ; ainsi se clôtura la nuit, les invités vaquèrent la chambre et s'installèrent dans d'autres endroits de la maison, laissant marie et femme profiter de leur première nuit de nouvelle mariée, en attendant le lendemain, où la fête s'annonce de plus belle et plus animé avant de clôturer définitivement cette cérémonie de mariage.

Chronique de M. Moustapha: Destin ou FatalitéМесто, где живут истории. Откройте их для себя