Chapitre 20 : L'arrestation de Taa!

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Je quittai notre demeure en direction de chez Paul (adresse : Unité 06) et une dizaine de minutes plus tard, j’étais arrivé à la « CASE » (parcelles assainies unité 07). Je descendis pour acheter de bonnes choses à manger afin de l'apporter à Paul histoire de ne pas arriver là-bas les mains vides. Choses faites, je remontais sur le vélo et au moment où je m'apprêtais à repartir, quelqu’un posa ses mains sur le vélo, s’y agrippant de toutes ses forces, m’empêchant à la foulée de rouler. Il me lança d'un air ferme rempli de mépris:
« Sale voleur, c’était donc toi qui avait volé mon vélo !!!!!! »

J'étais surpris par la tournure et la vitesse que prenait cet événement. Au début j'étais là tout cool et relaxe croyant qu'il blaguait… des trucs comme ça, alors je répliquai :
- Oh (souriant) ! S'il vous plait, pouvez-vous bien enlever vos mains du vélo, je suis un peu pressé parce qu’il y’a quelqu'un qui m'attend non loin d'ici, si je tarde trop il va croire que j'ai omis son invitation.
- Vous laisser partir ? hors de question, j'ai passé des semaines à chercher ce vélo et maintenant que je l'ai retrouvé, le voleur me demande de le laisser partir avec son air de gentil… descendez de mon vélo ou bien je vous reconduis en justice tout suite.
- Vous êtes sérieux là ? non mais vous êtes fou ou quoi ? Je tente de me comporter gentiment avec vous, et vous vous permettez de m’insulter encore en m’accusant de vole. Trop c'est trop, traite-moi encore de voleur que je t'arrache la figure tout de suite, connard.

Eh oui, j'étais au summum de ma colère. Y'a certaines choses dont je peux tolérer mais quand on me cherche et qu'on me bouscule pareillement, on réveille ce caractère de fauve qui sommeil en moi, quelques choses qu'il ne faut surtout pas réveiller, mes amis d'enfances peuvent en témoigner, en occurrence Anta.
Après mes propos, je pensais qu'il allait arrêter de faire le con mais hélas… non et à ma grande surprise le mec, il ne cessait d’insister...

- Je ne lâcherai rien du tout, c'est un matériel qui m'appartient et me revient de droit, peu importe ce que tu me feras, mieux vaut que vous mettiez ça dans votre crâne.

L'embrouille continuait et la tension montait dans cette atmosphère bruyant laquelle nous nous trouvions. J'en avais marre de parler sans que l'on puisse s'entendre donc l'heure était venue de changer de stratagème alors je m'apprêtais à user une méthode beaucoup plus efficace, le « corriger par de vrai coups de poing ». C'est là qu’un agent de sécurité qui montait la garde auprès du rond point s'interposa entre nous et nous sépara l'un de l'autre, puis place aux explications. Le mec, qui faisait environ la taille de Doudou, mince aux teint noir vêtue d'un t-shirt gris et d'un penta-court noir, s'exprima en premier lieu:

- Il y'a de cela un mois, alors que j’avais garé mon vélo dans l'enceinte de notre collège qui se trouve à GRAND YOFF, à mon retour après les cours je le perdis de vue. J'avais beau cherché mais c'était introuvable, je suis ensuite allé à la police pour le déclarer parce que c'était un vélo neuf dont m'avait fait cadeau mon père avec toutes sortes équipements dans le même paquet. Par estimation je peut dire que ca couterait environ soixante dix milles (70.000) francs CFA. Depuis lors les recherches se poursuivaient mais on eut rien pu trouvé jusqu’à ce que la chance me sourit aujourd'hui en rencontrant cette homme en train de conduire ce même vélo dont je cherchais et il nie ne pas l'avoir volé, voilà c'est tout monsieur, c'est un voleur et en plus un menteur, il faut l’arrêter sans hésiter.

Après ces derniers mots,  je ne pouvais plus supporter d’avantage d’insultes qu’il faisait à mon égard, se permettant d’inventer tout et n’importe et le coller sur ma peau, alors je déclenchai un vif uppercut vers lui que j’ai raccompagné avec toutes sortes d’injures que j’ai puisé tout au fond de mon cœur colérique, moi qui de nature n’insulte presque jamais personne. Malheureusement… mon poing fut arrêté par l'agent devant moi, et à lui de me mettre en garde :

Chronique de M. Moustapha: Destin ou FatalitéDove le storie prendono vita. Scoprilo ora