Chapitre 13 : Cœur Occupé !

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On était qu'à deux mètres l'un de l'autre maintenant et pour la première fois, je pouvais sentir l'effet que ça faisait d'être si proche d'elle, comme si tous mes organes aussi infime soit-il voulaient sortir de mon corps et être à ses côté, éternellement ; j'ouvrai la bouche quand soudain une voix surgissait derrière mon dos, s'écriant : « heeyyyy les fiiiiiiilles !!!!!!! »

- Moi (dans ma tête) : Malick ? Il connait ces filles... ? Non ! Non ! Ieurs voix se ressemblent mais ce n'est pas lui. Qui est-ce alors ? Un camarade de classe ? De collège ?

Je me retournais pour voir de qui il s'agissait et je me rendis compte que c'était une bande de trois gentlemans bien sapés (Diaay Taar* comme on a l'habitude de les appeler chez nous) , dont l'un parmi eux hêlait les filles, ils étaient à peu près à dix mètres de moi. J'ai voulu alors me retourner pour refaire face aux filles mais c'était trop tard car elles étaient déjà à mes pieds, alors je percutai l'une d'elle dès le premier pas que je mis en avant. Elle était jolie de teint clair un peu dépigmenté mais sa beauté ne pouvait pas rivaliser avec celle de Anta ni Soda, et surtout pas la fille du docteur qui est sans doute son amie vu qu'elle sont ensemble. Elle me lança alors :
- Elle : Non mais tu ne peux pas regarder là où tu mets les pieds ? Me mater jusqu'à me rentrer dedans comme ça, t'as pas honte sale pervers. Un minable comme toi doit apprendre à rester à sa place (d'un ton colérique).

Une de ses amies qui l'accompagnait, précisément la fille du docteur, celle dont mon cœur ne bat que pour elle, me fixa avec ses grands yeux remplit d'innocence, d'affection et de bonté, dît :
- Non mais cesse de te comporter comme tel Maya, tu as bien vu qu'il ne matait personne mais plutôt qu'il regardait bien derrière son dos, s'il te plait cesse d'être si sévère avec ce genre de personne.
- Elle : pfffff* (souffle), toujours aussi tendre ! Ta naïveté te jouera un sale tour chérie.
Elle (la fille du docteur) rajouta : « désolé monsieur, on t'avais sur notre viseur et on aurait pu t'éviter, donc c'est nous qui sommes fautives mais pas toi. On dirait que je te reconnais de quelque part, mes souvenirs sont un peu flou mais il me semble t'avoir déjà croisée, on s'est pas déjà vu par hasard ? »

J'étais stupéfait, la façon dont elle me regardait, sa manière si polie et respectueuse de me parler et sa beauté toujours aussi frappante surtout quand on s'approche si près d'elle. Je me perdais dans mes propres pensée car je ne m'attendais pas à ce que cet incident prenne une telle tournure. Je pouvais à peine ouvrir la bouche pour répondre à cette question aussi simple, je balbutiai
- Moi : j-je te-t'ai d-d-de-jà croi...

Avant même que je pus terminer ma réplique que les garçons de derrière firent leur apparition, interrompant ma scène. L'un d'entre eux pris la parole avec ses grands airs et lança :
- Pourquoi vous êtes toujours là à papoter, bb ? Qui est ce type ?
- Ah ! On le connait pas, on vient juste de se heurter par incident, ajouta la fille du docteur. On était sur le point de vous joindre.

Moi [dans ma tête] : comment ça bb ? Ils sont en couple ? Putain c'est vraiment l'hécatombe. Bon, je savais bien qu'une perle aussi rare comme elle ne serait pas facile d'accès ni aussi libre mais la situation devient vraiment compliqué si ce mec est son petit copain.

Le mec, d'un tenu hyper sophistiqué et classe, s'équipant d'accessoire de la tête au pieds, la casquette à l'envers, le tatouage noir sur sa peau de poulhar au niveau du cou, il ressemble beaucoup à Malick mais est de teint plus clair, j'avoue que si c'est réellement le copain de la fille du docteur, ils sont bien compatible du point de vue de leur teint. Il me regardait de haut comme si j'étais un déchet à ses yeux, ce genre de fils à papa qui se croit supérieur à tout le monde juste parce qu'il marche sur l'argent dont tu coures après du matin au soir.

- Lui : Ok bb. Dit, pourquoi t'es pas venue hier soir au concert qui se déroulait au CEDEPS ? je t'avais pourtant dit que j'allais réserver deux tickets pour toi et moi ?
- Elle : ah ! suis vraiment désolée, mais je t'avais pourtant dite que ce n'était pas sûre que mon père me donne son feu vert, toi-même tu sais qu'il est très stricte là-dessus, chéri.
- Lui : pfff* toujours la même excuse, t'as intérêt à te battre pour ta liberté si tu veux avancer ; même les collégiennes ne sont pas aussi enfermées que toi par leur parent. Je ne peux pas marcher à côté de quelqu'un qui n'est jamais là quand j'ai le plus besoin d'elle !
- Dé-désolé, j'en suis vraiment navré (triste), répondit-elle la tête baissé.
- Ce n'est pas avec de simples excuses que les choses s'arrangeront, bref... hey le mouchard qu'est ce que tu fous toujours là à écouter notre conversation tu veux ma goe* (meuf) c'est ça ? Écoute moi bien, t'as intérêt à déguerpir si tu ne veux pas être ma proie.

Chronique de M. Moustapha: Destin ou FatalitéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant