Chapitre 7: Le songe !

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Pris de fatigue, je clignotai des yeux et plus tard je somnolai à poings fermés clôturant un chapitre où je m'évertuai d'entamer un nouveau sur de bonne base, espérant rencontrer le plus tôt possible... mon âme sœur. D'ailleurs, pourquoi pas la rencontrer de nouveau demain à l'hôpital...

Mardi, 09 Octobre, 7h00

La nuit passa si vite qu'il me sembla dormir qu'une trentaine de minutes, peut être que c'était dû à la fatigue cumulée d'hier avec les vas-et-viens incessants. Je m'abadai alors, pris ma douche et fis mes prières avant de reprendre ma route vers l'hopital et rapporter le petit déjeuner que tata Ngoné avait déjà préparé pour mes parents. Elle avait passé la nuit chez nous avec son cadet Abdoulaye. Je sortis en douce de la maison vu que les enfants n'étaient pas encore réveillés.

Sept heures était passé de vingt minutes quand je mettais les pieds dehors où une belle journée s'annonçait avec le soleil qui était déjà au dessus de nos têtes sur un ciel bleu avec quelques nuages blanches comme neige, une journée où presque tout me souriait car j'étais loin d'imaginer qu'une chose aussi exceptionnelle allait se produire dans un tel lieu en de telle circonstance.

Je me suis mis alors en route pour l'hôpital et quelques minutes plus tard, j'y étais ; Je suis allé directement dans la salle où était admis grand Taa, je le trouvait en très bon état, ce qui me soulageait beaucoup, il y'avait maman aussi à ses côtés, elle semblait moins en forme que d'habitude mais ça se comprenait, s'accroupir au lit d'hôpital, penser à la santé de tes proches et laisser ses enfants derrière étaient des choses qui l'ôter sa bonne forme. C'est sûre que tout ce qu'elle voulait, c'était de quitter cet endroit le plus tôt possible.
Je leur avait rendu le petit déjeuner et après une dégustation en famille, et qu'on se sente tous bien réveillés, on discutait de tout et de rien, souriant et profitant de ces gouttes de temps qui étaient en train de s'écouler en attendant l'arrivée du docteur pour savoir à quel moment de la journée nous pourrions être libéré. Après plus d'une heure d'attente sans que le docteur ne fasse son apparition, je sortis de cette salle y laissant ma mère et grand Taa pour me dégourdir un peu les jambes car c'était pas trop agréable de rester les bras croisés dans cet endroit dont l'odeur de l'éther embaumait l'air.

Je me baladai au niveau du jardin qui était vraiment belle et bien entretenu quand quelqu'un d'une voix douce et légère me héla. Je me retournai pour voir de qui il s'agissait et à ma plus grande surprise, je voyais cette perle rare dont je passais tout mon temps à vouloir faire sa rencontre. J'avais les yeux écarquillés et les jambes engourdis alors que j'étais sorti pour me les dégourdir... j'y croyais toujours pas...c'était la fille du docteur, celle du collège, puis du lycée. Je m'embrouillais déjà la tête et me perdais dans mes pensées alors que je passais tout mon temps à courir derrière elle comme une bête fauve quand je l'apercevais, maintenant qu'elle était là en face de moi, tout ce que je pouvais ressentir, c'était une paralysie morale, l'incapacité de réagir momentanément me laissait bouche-bée.
Reprends-toi Taa, me suis-je dit, ce n'est pas le moment déprimer comme ça. Elle s'approcha alors de moi et me lança d'un ton qui murmurait mon cœur, comme si sa corde vocale émettait des ondes vibratoires qui parcouraient tout le long de mon corps, me rendant extrement sensible à ses mots:
- Elle : salut Taa !

Là j'étais mal, elle m'a appelée par mon surnom, *ki djiné la walla* (c'est un « djin » ou quoi) ? Déjà je voulais me ressaisir et rester calme mais là, j'en pouvais plus, la situation me dépassait de trop, je ne me situais plus ! Alors à moi de répliquer :
- salut, mais d'où est ce que tu me connais ? alors que j'ignore complètement ton nom à toi.

Ces paroles que j'ai lancé m'ont pris une éternité pour sortir de ma bouche, déjà j'avais la voix complètement changé dû au stress, mais aussi je contrôlais plus mon corps (ratatatatata tout tremblait chez moi, des pieds jusqu'à la tête).

Chronique de M. Moustapha: Destin ou FatalitéWhere stories live. Discover now