Chapitre 23 : Le début de la galère

145 15 0
                                    

Elle prirent le côté Sud et moi le Nord pour regagner nos salles respectives, il faisait déjà midi et quart, d’où cinq minutes de retard pour moi. Je courus alors pour aller plus vite quand quelques secondes plus tard « BAM !!!!!» je me retrouvais par terre sans savoir ce qui m'avait fait tomber. Au moment où je voulus me lever, quatre gars étaient déjà autour de moi et l'un d’eux me lança :
« Ne t'avais-je pas défendu de t'approcher de ma petite copine ? espèce de merde ».

J'étais pris au dépourvu et je ne savais vraiment pas ce qui se tramait, je me retournai alors, la tête un peu étourdi avec une vue assez flou pendant quelques secondes à cause de ma chute. Et quand ma vision fut redevenue claire, la première personne que j'ai remarqué et qui se tenait en face de moi fut Abou, le petit copain de Fatima. Il était là, devant moi toujours aussi hautain que la première qu'on s'est rencontré ; il était  accompagné de trois autres personnes, sans doute ses amis. Il poursuivit :

- Oh mais qu'il est fragile le petit mendiant, un faux pas contre les racines de cette arbre et il est déjà à terre en reptation comme un pauvre petit serpent sans venin. En fin de compte, t'as pas besoin de tes jambes, devrait-on les couper pour te rendre service, hein mes deux ?

Ces amis explosaient de rires, des rires sournois qui m'irritaient à tel enseigne que je sentais que… j’allais péter un câble. Malgré tous ces sentiment qui s'exacerbait en moi, je luttai de toutes mes forces contre ça pour me retenir le plus possible, donc je lui répondit tout simplement et avec tout le mal du monde :

- Moi : mais pourquoi vous m'avez fait tombé, nous savons tous les deux que ce n’était pas les racines de cette arbre, qu'est ce que vous me voulez ?

Il y’avait un gigantesque *Azadirachta indica* (une espèce d'arbre) qui se trouvait tout juste à côté, il se sont cachés sans doutes là-bas, guettant ma traversée pour me surprendre de derrière et me faire tomber.

- Abou : tu insinues que je mens ? sale raclure. Après avoir essayé de me piquer ma petite copine, tu me traites de menteur ?
- Moi : j'ai pas de temps à perdre, mon prof a sûrement débuté le cours, si vous n'avez rien d'important à me dire alors veuillez m'excuser mais je dois retourner en classe… je fermerai les yeux à propos de ce que vous m'avez fait.
- Abou : atten-ten-tends ! Tu crois que tu vas t'en sortir comme ça, je t'ai posé une question, pourquoi essaies-tu de me piquer ma copine ? T’avais-je pas mis en garde.
- Écoutez, je ne sais pas de quoi vous parlez, je n'ai dragué pers…

Avant même de terminer ma phrase que je recevais déjà un gifle d'un bout portant venant de Abou avec ses mains aussi moelleuse que celles d'une mannequin, accompagné de ces mots suivants:

- Abou : Menteur ! Menteur ! T'es un putain de menteur… pourquoi ne portes-tu pas tes couilles et assumer tes actes comme le ferait un vrai homme ?

Toujours, je me contenais et j’ignorais ses propos aussi provoquant qu’ils soient, je passais pour une vrai poule mouillée devant cette bande de tarée juste parce que  je ne voulais pas me créer des problèmes et aussi que mes amis découvrent tout ce qui se cachait derrière mon comportement du matin… donc je n’eus pas réagi à ses tentations et je me retournai prenant la direction de notre classe… quand soudain il reprit :

- Abou : ouais va t'en, fils de lâche ! Un mec comme toi ne pourra jamais me piquer ma copine. Tu sais pourquoi ? parce que ma mère n'est pas une pute comme la tienne qui donne son corps à tout homme croisant sa route en guise de gagne pain pour vous remplir l’assiette... C'est sûre que mon père l'a déjà...

Là, je bouillonnais de l’intérieur, je m'enflammais, j'implosais de colère, donc avant même qu'il ne termine ces vilains mots qu'il concoctait tout bien pour ma mère, je m’étais déjà retourné et contrairement à son fessé de tout à l’heure, moi c’était un vrai coup de poing, ouais ! Le coup de poing d'un homme irrité jusqu’au plus profond de son âme. Je m’étais débarrassé de ses amis qui essayait de me barrer la route, alors une fois que je l’eus saisi de mains fermes, c’était à son tour de mordre le poussière du sol. Mon premier coup lui fit tomber automatiquement et sa tête se cogna sur les racines de l'arbre même dont il donnait raison de ma chute. C'est là qu'il a reçu des rafales de coups à poing ouvert un peu partout sur le visage, malheureusement je ne pus me déchaîner comme je l'aurai voulu pour lui faire manger ses mots parce que ses amis ainsi que les rares personnes environnant étaient intervenus pour nous séparer. Deux d’entre ses amis s’acharnaient par la suite sur moi, j'étais pas en bonne posture mais je pouvais les contenir tous les deux vu qu'il étaient tous pareil, pas même un mec digne de ce nom parmi eux… il étaient bon qu'à bien se saper et défiler dans la cours du lycée. Bruits, cris et insultes firent sortis de leurs salles profs, élèves et surveillants, ce que je craignais…

Chronique de M. Moustapha: Destin ou FatalitéWo Geschichten leben. Entdecke jetzt