Shadows

Chap. 34 : La fleur aux fusils

A l'Auberge, régnait un silence inhabituel qui me serra le cœur. Sébastien, qui était attablé avec Cécile et Nikolas, le couple de sorciers d'Éden mais aussi de grands amis de ma Grand et de ma mère autrefois. Cécile était ce qui se rapprochait le plus d'une marraine pour moi. Je m'approchais, cherchant leur fille Emilie du regard. La sorcière posa ses yeux clairs sur moi et esquissa un sourire qui se voulait encourageant. Elle me dit en glissant un bras autour de mes épaules :

- La situation n'est pas aussi dramatique que tu sembles le penser ! On a déjà subit des attaques ici mêmes et personne n'a été blessé. L'Auberge elle même n'a reçue aucune égratignure. Tu sais pourquoi ?

- Parce que les gens qui ont attaqués ne travaillaient pas pour la femme la plus puissante et la plus diabolique de l'Univers ? proposais je avec le plus d'entrain que je pus.

Sébastien rit du nez et Cécile leva les yeux au ciel. Elle n'avait pas prit une ride depuis des années, grâce à son ascendance. Sa Marque, des petites tâches écailleuses sur sa peau, n'était visible que si on recherchait dans le détail. Elle était belle et dégageait une force de caractère qui dissuadait quiconque de venir chercher des ennuis à la petite famille. Son mari, Nikolas, était plutôt réservé, il ne parlait pas beaucoup et portait toujours un chapeau à l'exterieur pour camoufler deux petites cornes noires. A l'Auberge, il n'avait pas besoin de le faire car c'était devenu habituel pour tous le monde. Je l'observais avec attention alors qu'il étudiait une carte des environs, son front plissé signe de sa concentration.

- Laïa, tu m'écoutes ? s'enquit Cécile en feignant d'être agacée.

- Non, désolée... Ce n'est peut être pas ta première bataille mais c'est bel et bien la première fois que je verrais ma maison se faire assaillir par des vampires à la botte du Comte ...

- Justement, insista la sorcière avec un leger sourire. Ils ne pourront pas l'atteindre. Car, comme la

Aussitôt, je fus toute ouïe. Je me redressais et dévisageais celle qui était la meilleure amie de ma mère avec attention. Elle designa alors la carte et déclara :

- J'ai presque tous les ingredients pour tracer un cercle autour de l'Auberge. On ne pourra activer le bouclier qu'une fois le cercle entièrement fermé.

- Tu as besoin de quoi ? demandais je.

- Il me manque des fleurs qui poussent au niveau du ruisseau voisin. Elles ressemblent a des fleurs de lotus mais elles ont des propriétés de prevention des maladies, ce qui me servira de base pour mon sort. Tu les differencieras des autres fleurs de lotus car elles ont un pistil bleu qui semble fluorescent.

- Je vois desquelles fleurs tu parles, j'irais ! acquiesçais je.

Sébastien me fit signe qu'il m'accompagnerait et je hochais la tête. Je reportais mon attention sur le couple et demandais :

- Vous avez besoin de quelque chose d'autre ?

- Oui, lâcha Cécile avec une grimace déconfite. Que tu ailles rassurer tous le monde.

- Beaucoup sont restés ?

Nikolas répondit, à ma plus grande de surprise, et je vis une profonde inquiétude dans ses yeux a l'idée de savoir ses amis dans le coin :

- J'ai ouvert un portail pour ceux qui ne vivent pas ici à temps plein, mais les locataires sont restés pour la plupart...

- Et les enfants ?

Son regard s'obscurcit davantage encore et je dus me mordre la langue pour ne pas m'excuser d'avoir posé la question. Il lâcha d'une voix calme :