Chapitre 41: La dernière volonté de Fatima !

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Ainsi, on descendit de la voiture et entra dans l'hôpital. Khadija est une amie de la fille du docteur, c'est ce qui nous faisait une sorte de laissé passer. Après nous être renseigné dans le centre d'accueil et de réception, nous voilà orientés vers les services d'urgences où nous aperçûmes le proviseur, tout anxieux au niveau de la salle d'attente, attendant désespérément des nouvelles de sa fille qu'il chérit tant. Nous ne sommes plus à l'époque où je me dois de faire profil bas quand je le voyais, mais l'état dans lequel il semblait être me donnait l'impression qu'il serait plus convenable de ne pas entamer une conversation avec lui, d'ailleurs je ne savais même pas ce que je pourrais lui dire car essayer de lui remonter le morale serait une sorte d'insulte à son égard, même s'asseoir auprès de lui sans échanger aucune parole dans un silence pesant serait trop embarrassant mais il n'y avait pas d'autres endroit où se poser, donc on alla vers lui, le salua puis assit à ses côtés. Il me fit savoir qu'on avait pas à venir ici et me demanda plus tard si j'avais pas cours au moment même mais je l'eus menti en lui répondant que non. Et comme je le pensais, plus tard c'était un silence totale, il faisait treize heures moins le quart. On dut attendre jusqu'à treize heures pour apercevoir le docteur (mon père), mais il vint directement pas vers nous, préférant plutôt appeler le proviseur qu'il convie dans un endroit isolé, à l'écart de nous, pour lui parler. J'avais beau tendre l'oreille, je n'entendais pas ce qu'ils se disaient. Et juste après cela, le proviseur entra dans une salle à proximité laissant derrière lui le Docteur qui se dirigea cette fois ci vers nous, et on ne tardit pas à découvrir ce qu'il s'est dit avec le proviseur même si tout ne nous sera pas révélé bien sûre. Il s'approcha alors et nous dit:

- Salut les jeunes, j'ose espérer que vous n'avez pas abandonné vos cours pour venir montrer votre soutient à Fatima. Puisque vous ne pouvez pas la voir actuellement, ne serait-ce pas plus sage de retourner et terminer vos cours et revenir après, hein ? Vous êtes en classe d'examen non !? Vous n'avez pas de temps à perdre en restant attendre ici, vous ne trouvez pas !? Dit-il d'un ton courtois.
- c'est vrai docteur mais ne vous inquiétez pas pour nous, personnellement je n'ai plus de cours pour le reste de l'après midi, alors ça ne fait rien (dixit celui qui a abandonné son cours pour partir dans l'immédiat), mentit Taa pour être informé de la situation.
- bien, dans ce cas je ne peux pas vous chasser d'ici mais il faudra partir à l'heure du repas, d'accord ? Et libre à vous si vous voulez revenir dans la soirée.
- D'accord Docteur, répliqua Taa.
- Bien, ne vous inquiétez pas pour Fatima, nous ferons de notre possible pour le sortir de cette situation. Elle a perdu du sang raison pour laquelle j'ai demandé à son père de faire un don de sang pour elle, ils sont du même groupe sanguin. Après cela nous procéderons à des examens et analyses pour déterminer la cause de cette hémorragie digestive. Je pense qu'elle pourra vous parler après perfusion mais elle a surtout besoin de tranquillité, donc quand vous le verrez ce soir, vous allez devoir patienter pendant un moment avant de la revoir pour la laisser se reposer d'accord !?
- Oui docteur, merci ! sauvez-là s'il vous plait, guérissez son maudit cancer qui lui fait tant de mal.
- tu es au donc au courant de sa maladie, je vois. Son père et moi nous sommes déjà décidé, et quand elle ira mieux, je vous le promets qu'elle n'aura plus à s'en faire pour sa maladie.
- Vraiment !?? Merci docteur !! Je vous en serai très reconnaissant.
- C'est mon travail, jeune Moustapha. Je vais devoir vous laisser maintenant j'ai beaucoup de tâches qui m'attendent, prenez soins de vous.

Ainsi il partit, nous laissant seuls Khadija et moi. Je commençais à avoir une espoir de voir fatima s'en sortir saine et sauve, je croyais aux miracles de la médecine et en ma bonne foi, je restais donc optimiste pour le futur.
On resta donc là à attendre pendant beaucoup de temps, l'heure de prière du Zouhr (14h15) était passée et mes parents, qui ont reçu mon sac amené par mon ami Iz, m'appelèrent pour savoir plus sur la situation parce que Iz leur a expliqué un petit peu sur le sujet après une bref conversation avec moi. Je leur expliquai alors tout et leur fit donc savoir que je ne rentrerai pas à la maison avant d'avoir parlé à Fatima, chose qu'ils acquiescent.
On dut attendre une bonne trentaine de minutes après la prière d'Al-Asr (17h) pour avoir la permission de voir Fatima, il faisait dix huit heures moins treize. Donc nous en profitions Khadija et moi pour la voir en rentrant dans la salle où elle était admise. J'étais tellement impatient de voir de mes propres yeux à quoi elle ressemblait maintenant et comment se sentait-elle. Et quand j'ai posé mes yeux sur elle, je pouvais tout de suite comprendre qu'elle était vraiment mal en point. Déjà, ça faisait un moment que j'avais constaté qu'elle avait perdu du poids mais je me disais que c'était à cause des problèmes qui sont survenus entre nous en plus de la dureté de la classe de terminal qui ne laisse pas beaucoup de répit au candidats, et pour la première fois je remarquai que la blancheur de ses yeux diminuait d'éclat et tendait petit à petit vers le jaune. Elle était toute pâle sur son lit d'hôpital, et ça emportait une partie de moi de la voir ainsi. La discussion débuta :

Chronique de M. Moustapha: Destin ou FatalitéWhere stories live. Discover now