Chapitre 34 : Où sommes-nous ?

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― S'il vous plaît écartez-vous, ouvrez la route c'est urgent !

― Monsieur le commissaire quelle est la relation du fils du ministre avec ces trafiquants ?

― Est-ce que vous pensez que David est vraiment impliqué dans cette affaire ?

― Qui est l'autre victime ?

― Monsieur le commissaire s'il vous plaît ! Est-ce qu'il s'agit d'un règlement de compte ?

― Les terroristes ont une relation avec cet attentat ?

― Éloignez-vous de la porte, rugit le policier.

Les journalistes étaient amassés devant l'hôpital militaire mais grâce aux policiers, personnes ne pouvaient accéder à l'intérieur ! Les agents de la garde nationale étaient là pour assurer la protection du fils du ministre !

Toutes les chaînes télévisées se rassemblaient afin de publier la vérité le plus tôt possible ! C'étaient la course pour obtenir une information !

Et malgré les efforts des agents de sécurité, les journalistes refusaient de bouger avant de rencontrer l'un des chefs de la police !

Heureusement la famille du ministre, madame Bauvary, sa belle-fille et sa famille étaient en Allemagne pour assister à un congrès.

― Monsieur le commissaire voulez-vous vous charger de répondre aux journalistes, les chaînes attendent une réponse et nous devons démêler l'affaire au plus vite afin de ne pas créer une crise. Vous savez bien que monsieur David est parmi les victimes et on le montre comme un criminel ! On doit faire taire la rumeur.

― Compris monsieur !

Il sortit de l'hôpital avec quatre gardes du corps et s'adressa à la foule qui entourait l'entrée :

― Mesdames et messieurs, je vous remercie d'être là afin de rapporter fidèlement la vérité. Néanmoins notre équipe de police est en train de démêler la vérité et comprendre les circonstances de l'attentat. Je vous supplie d'être calme afin de nous aider !

― Monsieur le commissaire où est la famille du ministre.

― Actuellement ils sont en route !

― Qui a appelé la police ?

― C'est un message anonyme.

Le commissaire rebroussa chemin afin d'éviter d'autres questions, soudain l'un des journalistes lui sortit :

― Si le fils du ministre est parmi les dealers, sera-t-il jugé criminel et fera-t-il de la prison ?

― Écoutez, la France est un pays démocratique, la justice triomphe toujours, et la loi ne fait jamais d'exception ! Si quelqu'un est criminel il doit assumer ses actes !

Il rentra à l'intérieur bouillant de colère ! Cette question le toucha énormément, il reconnaissait que la justice n'était pas toujours juste !

Il devait mentir ! Pour continuer à gagner son pain et il devait résoudre l'enquête sur ordre du ministre de l'Intérieur ! Cet événement bouleversait toute la France et même les pays voisins.

Dans le bloc opératoire n° 1

Tn tn tn tn tiiiiiiit

― Docteur on a perdu le patient !

― Pas encore préparez le pour le choque électrique !

― Augmentez la puissance.

― Encore, encore plus.

Tn tn tn tn...

― Restez à son chevet ! Surveillez-le.

Bloc opératoire n° 2

― Docteur la patiente a perdu beaucoup de sang.

― C'est le même cas pour David, le directeur régional a demandé du sang à la banque régionale, il doit être en route.

― L'état du bébé est instable, il y a un risque de fausse couche ! À cette période de la gestation il y a un risque d'hémorragie !

― Ah voilà le gynécologue est arrivé, cédez vos places !

J'étais consciente, oui consciente de tout ce qui se passait autour de moi. Je souffrais, je sentais la douleur et les touchés de ces gens. J'entendais parfaitement leurs voix, je n'étais pas morte, juste mes yeux ne voulaient pas s'ouvrir ! Je survivais !

― Préparez le bloc, le bébé va arriver ! Les contractions utérines s'accélèrent !

Après 12 heures

J'ouvris à peine les yeux ! Incapable de bouger ! Paralysée dans mon lit j'essayais de rassembler mes souvenirs ! Je ne savais plus rien, je perdis conscience ! Il faisait froid ici, tout était blanc, les murs, les draps... tout ! Mes mains qui étaient glacées, ne pouvaient pas remettre en arrière les quelques mèches rebelles qui me tombaient sur le visage ! Soudain une femme en blouse blanche, souriante et douce, me regarda ! Apparemment elle était là depuis un certain temps mais je ne l'avais pas remarquée.

― Enfin vous voilà réveillée ! Ne vous inquiétez pas madame ! Vous allez bien et le bébé est en bonne santé, mais vous devez rester en surveillance pendant une semaine !

Deux autres hommes en blouse blanche eux aussi débranchèrent des appareils puis me transportèrent dans une autre chambre !

Où étais-je ?

C'était qui tout ce monde ? Pourquoi j'étais là ?

Un moment après, un troisième homme entra, des fiches à la main !

― Je suis heureux que vous soyez revenue parmi nous, les analyses montrent que le bébé est en bonne santé, pas de complications ! Je m'appelle Frédéric et je suis votre gynécologue, je vais vous surveiller tout au long de cette semaine ! Le bébé est dans la couveuse, une infirmière le surveille. Je vous l'apporterai dans un moment !

Il me lança un sourire mais j'avais un regard neutre ! Je ne me souvenais plus de rien !

― Madame... Concernant le prénom il est déjà choisi ?

Que du silence...

― Je vais le demander à son père ne vous en faites pas !

Son père ? C'est quoi ce bordel ?

Je ne me souvenais que du voyage en France et puis...

Ah non David ! Merde...

― Docteur où est David ?

Les mots sortirent à peine de ma bouche, en m'entendant, le visage du médecin se contracta ce qui sembla être un mauvais signe...

Ma drogue humaine ( réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant