Chapitre 25 : Nouvelle famille

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C'était mes premières minutes dans ce pays, les premières minutes qui précédaient une nouvelle aventure, une nouvelle souffrance, revanche, révolution, objectif, courage... Je ne cessais pas de voyager... Comme si la vie testait ma résistance et ma patience, à chaque fois que je m'habituais à un endroit elle me jetait très loin pour me déstabiliser, j'étais une guerrière, une guerrière contre le temps et contre les lois qui dirigeaient ce monde.

J'étais actuellement dans le seul pays qui concernait tout le monde, le seul pays qui s'imposait et imposait sa valeur malgré sa pauvreté, le seul pays arabe qui guidait le troupeau des autres peuples. je sentais une rage, je bouillais au fond, car je savais bien que ce pays avait commencé cette fichue guerre et ce fichu changement mondial, je savais bien que son peuple avait engendré la souffrance des autres peuples, que son destin avait tracé le destin des autres, pourtant il ne semblait pas avoir de problèmes ou une situation grave, sauf quelques tentatives dans le passé !

Tout était calme et bien ordonné ! Je lui en voulais trop à ce pays, car s'il n'avait pas suivi cette route vers ce qu'on appelle la démocratie, personne ne souffrirait !

Ce maudit peuple me hantait l'esprit, une envie de vengeance me parcourait dès que j'entendais son nom et me voilà maintenait jetée dans ses bras pour y vivre un certain temps ! J'étais obligée de suivre le plan B sinon je risquais tout... Même ma vie !

Tout le monde semblait heureux à l'aéroport, les proches s'embrassaient, ils poussaient des cris dès qu'ils voyaient la personne attendue, j'aimerais bien crier et mettre fin à leurs conversations joyeuses, j'aimerais bien leur dire que mon pays souffrait à cause d'eux, qu'en Syrie on ne voyageait plus et on n'attendait personne ! On voyageait seulement vers le bon Dieu !

J'attendais calmement monsieur Haroun devant la porte de l'aéroport, c'était lui qui devait me sauver la vie, mon mari... Futur mari.

Après environ trente minutes d'attente je décidais de prendre un café dans la cafétéria, mais en m'éloignant quelqu'un m'appela.

― Excusez-moi-vous êtes Dana ?

― Oui. A qui ai-je l'honneur ?

― Je m'appelle Synda, la sœur de Haroun, il est actuellement occupé et il m'a demandé de vous conduire jusqu'à la maison.

Je lui lançais un sourire neutre, puis je la suivis silencieusement sans rien dire, j'étais bouleversée mais je devais me calmer afin de digérer tout ce qui se passait autour de moi.

Une fois dans sa voiture, je restais silencieuse pendant les vingt premières minutes du trajet, puis elle décida de briser la glace :

― Alors vous êtes prête pour le mariage demain ?

Mariage ? Demain ? Oh non c'était trop vite, je voulais un certain temps pour me reposer... Il comptait donc me marier demain ? Bon puisque j'étais obligée de suivre le plan B je devais accepter tout, rien que pour mon David.

― Mademoiselle ?

― Euh oui...oui, oui je suis prête.

― Hum vous avez l'air un peu bouleversée, ça se voit dans vos yeux mais n'ayez pas peur tout ira bien, j'ai tout réglé.

― Merci. Enlève ce vous s'il te plaît, on se tutoie comme des sœurs.

― Parle-moi du voyage, de l'Angleterre, c'était comment ?

Angleterre ? Mais qu'est-ce qu'elle racontait cette femme ? Comme si elle ne s'adressait pas à moi.

― Haroun m'a parlé de vous et surtout du coup de foudre ! Tu sais, t'es la première femme qui a réussi à gagner le cœur de mon frangin, et enfin il va se marier ! Ma mère a hâte de te voir ! Elle dit que tu es unique !

Ma drogue humaine ( réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant