Chapitre 19 : Autrefois

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20 août 1996

― Je ne reculerai devant rien pour protéger mon mariage et ma réputation. Tu m'as trompée et tu mérites un châtiment. N'oublie pas que c'est grâce à mon père que tu fais partie de la noblesse française. Soit tu la quittes soit je raconte tout à papa qui se fera un plaisir de te donner ce que tu mérites.

― Je suis prêt à tout quitter y compris cette fortune, mais s'il te plaît laisse-là tranquille. Elle n'est pas responsable de tout ça. Je l'ai forcée. C'était contre sa volonté. Je n'avais pas toute ma tête...

― Tu l'aimes Patrick. Cela se voit clairement dans tes yeux et tous les domestiques l'ont remarqué depuis un certain longtemps. Tu as perdu toute ma confiance.

― C'était un mariage forcé, un mariage de raison ou plutôt d'affaires. Je t'avais dit que je ne t'aimais pas et je que j'étais heureux malgré ma pauvreté.

― Ce mariage t'a garanti une vie luxueuse. Tu es passé de domestique à propriétaire. C'est décidé, elle ne restera plus un jour de plus ici.

― Et le bébé ? Qu'est-ce que tu comptes en faire ?

― Je l'ai supporté neuf mois. Puisque c'est ton fils biologique on peut le garder avec nous. Je vais le considérer comme le mien.

Minuit

Dalida mettait ses quelques affaires dans sa valise. Son bébé dans les bras, elle pleurait d'angoisse et de peur. Elle se sentait vidée de l'intérieur...

Quelqu'un ouvrit soudainement la porte.

― Sale traitre !C'est l'heure de partir d'ici avec ton sale batard.Tu m'as poignardée dans le dos, et tu vas le regretter. Je t'ai nourrie et logée et c'est comme ça que tu me remercies ? En couchant avec mon mari !

Deux hommes s'approchèrent de Dalida et la tiraient vers la voiture.

― On doit la conduire où madame ? Demanda le chauffeur à la femme qui regardait la scène avec satisfaction.

― En enfer !

― Pardon ?

― Tuez-la et rapportez-moi ce bébé.

― À vos ordres madame.

La voiture prit la direction des bois. Dalida câlinait son fils qui refusait dormir.

Une heure après la voiture s'arrêta devant une cabane en pleine forêt. L'endroit était impossible à repérer.

― Marc, tu t'en charges !

Marc obligea Dalida à entrer dans la cabane. C'est à ce moment-là qu'elle réalisa que la fin était proche. Elle pleurait et laissait derrière elle son bébé. Une fois dans la cabane elle s'accroupit devant son bourreau.

― Pitié Marc, qui va s'occuper de mon fils ?

― Ne t'inquiète pas pour lui sale chienne. Il aura une vie meilleure que la tienne.

― Je sais que tu n'es pas comme eux Marc. Je te connais depuis mon enfance... Tu m'aimes et tu me respectes depuis longtemps et d'ailleurs on a passé de bons moments ensemble...

― Je t'ai fait plus de vingt demandes en mariage mais tu m'as rejeté à chaque fois. J'ai tout fait pour toi. J'ai sacrifié ma jeunesse et tu as couronné le tout avec cette tromperie... Tu as couché avec le boss derrière mon dos.

― Je t'ai dit dès le premier jour que je t'aimais comme un frère.Ne me tues pas s'il-te-plait Marc.

― Les ordres doivent être exécutés... Je suis désolé Dalida.

Il sortit son tira un seul coup qui retentit dans toute la forêt...

Patrick passait deux semaines angoissé et dans tous ses états. Il n'était pas au courant de ce que sa femme a manigancé. Il ignorait que l'amour de sa vie a été assassiné par son épouse. Il était tellement amoureux de cette femme qu'il en est devenu malade. Il déprimait et décidait de ne plus s'adresser à sa femme qu'il considérait comme une criminelle. Autoritaire comme elle était, elle l'obligeait quelques fois à la rejoindre au lit ou à partir en voyage avec elle.

Il a tenté plusieurs fois de quitter la maison, mais elle le menaçait de tuer son fils sous ses yeux.


Ma drogue humaine ( réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant