XLII

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« Hiyori ! »

La voix de ma mère me réveille. 

J'ouvre les yeux et aperçois maman dans le salon de Monsieur Matsuzaki. Elle est venue me chercher !

Je passe mes bras autour d'elle, rassurée par sa présence.


Après quelques explications, on décide de rentrer à la maison.

 Akira nous salue.

 Je me dégourdis dans le couloir en attendant ma mère. Elle a décidé d'avoir une conversation avec Salamèche. 

Je descends les escaliers en m'étirant. J'entre ensuite dans la voiture pour roupiller de nouveau.


Maman me secoue dans tous les sens. Cette fois-ci, je me trouve à l'intérieur de la voiture, garée, dans le jardin.

 Encore dans les vapes, je lutte pour sortir du véhicule. Mon visage est engourdi.


Je rejoins maman qui est déjà installée dans le salon. Elle m'attend de pied ferme, sûrement pour discuter de ce qu'il s'était passé. Je m'installe auprès d'elle et évite de croiser son regard menaçant.

« Je t'écoute. » dit-elle séchement.

« Désolée maman...

- Mais encore ?

- J'ai mal réagi hier. Enfin, j'étais déjà en colère à cause de Reina et je n'ai pas pu me calmer. Vos questions m'ont exaspéré.

- C'est une raison pour t'enfuir ?

- Je voulais décompresser à l'aide d'une petite balade ! Mais les choses se sont déroulées autrement ! »

En général, ma mère reste calme et essaie de comprendre. Mais aujourd'hui, elle paraît furieuse. Elle balance son pied rapidement comme si elle était impatiente. 

Les sourcils froncés avec la même expression qu'une sorcière, elle me fout la frousse !

« Ne t'avise plus à refaire la même chose ! Ton père et moi, nous n'avions pas dormir de la nuit ! Tes conneries m'ont épuisé Hiyori ! En plus, tu as préféré te réfugier chez ton professeur au lieu de revenir à la maison ! Tu crois que c'est normal ?

- Ne t'énerve pas maman ! Monsieur Matsuzaki est très gentil avec moi ! Il était en train de me chercher partout ! Il était mort de panique ! Et puis, même si c'est mon prof, je trouve qu'il agit comme un grand frère avec moi !

- Pardon ? Comment est-ce qu'il s'appelle ?!

- Monsieur Matsuzaki ! Pourquoi ?

- Non. J'ai dû confondre son nom avec celui de quelqu'un d'autre.

- Hm...

- Je ne veux plus que tu fréquentes ton instituteur. C'est presque malsain ! Tu ne sais pas ce qu'il pourrait te faire !

- N'importe quoi ! Tu délires ! »

Ma gorge se noue. 

Maman, qui est en pleine réflexion, est en train de bouillir de colère. Elle sort de ses pensées et se met à crier :

« File dans ta chambre !

- Mais quoi ?!

- Dépêche toi ! »

La bouche close, je cours à l'étage pour ne plus être dans sa ligne de mir.


Une quinzaine de minutes plus tard, mon père se réveille. Je l'entends marcher dans les couloirs.

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