Paslaptis

XIX

La semaine de travail se termine finalement. Je me suis permis de faire la grasse matinée et me réveille après une longue nuit de sommeil. C'est ce soir que j'irais au bar avec mon amie Hikari. Je suis impatient, j'espère que Monsieur Yoshioka sera présent.

Je me relève, m'étire et passe devant la fenêtre en jetant un œil dehors. Il fait beau, la chaleur reste insupportable. Je me rends dans la salle de bains pour me doucher puis, dans la cuisine pour préparer mon déjeuner. Il est midi passé et j'ai le ventre vide.

Je termine mon repas et dépose les couverts dans mon nouveau lave-vaisselle. Je me sers d'un verre d'eau. Soudain, quelqu'un sonne à la porte. Surpris, je me dépêche d' aller ouvrir. Je découvre Mitsu. Elle parait gênée.

« Bon-Bonjour Akira...

- Bonjour. »

Je recule pour la laisser rentrer. Elle me remercie et se déchausse.

« Je passais près de ta résidence pour me rendre chez un ami, mais j'ai absolument besoin d'aller aux toilettes !

- Euh... Ben vas-y...

- Merci ! »

Perplexe, je regarde ma collègue s'éloigner jusqu'aux WC. Une quinzaine de minutes passent avant qu'elle n'en ressorte.

« Ça va aller Mitsu ?

- Oui, oui ! Ne t'en fais pas ! Excuse-moi de t'avoir dérangé !

- Ce n'est pas grave.

- Au fait, ça te dis de venir avec moi ? Je vais chez Eikichi !

- Qui est Eikichi ?

- Tu n'as aucune mémoire ! C'est Monsieur Aoyama, le professeur de sport !

- Je vois... Merci pour l'invitation, mais ça ne m'intéresse pas. »

La femme aux cheveux colorés gonfle ses joues. Elle passe ses bras autour du mien. Sa poitrine se compresse contre moi.

« N'utilise pas ton charme pour arriver à tes fins.

- Je ne comprends pas. »

Mitsu mordille le lobe de mon oreille. Sa main se faufile dans mes cheveux. Je ne me laisse pas faire et la repousse gentiment.

« Alors, tu m'accompagnes ?

- Bon, d'accord. Mais je ne reste pas longtemps. »

Je reconnais le sourire de la victoire sur son visage. Elle m'attrape la main et me force à aller dehors.

Je me laisse guider par cette tigresse qui ne me quitte pas d'une semelle.

En à peine cinq minutes, nous arrivons devant la maison de notre collègue. Il habite à proximité de mon immeuble, juste derrière le stade du lycée. Mademoiselle Tsuji se détache de moi et frappe sur la porte. Aoyama nous ouvre immédiatement.

Eikichi : Mitsu ! Matsuzaki ?! C'est trop bien ! Vous êtes aussi venu !

Mitsu : Je suis partie le chercher ! Tu as oublié ce pauvre Akira !

Akira : Elle m'a un peu forcé... Je suis désolé, ma venue n'était ps prévu.

Eikichi : Ne sois pas idiot Matuzaki ! Chez Aoyama, il y a de la place pour tout le monde !

Cet homme gaspille ma propre énergie rien qu'en gesticulant. Il bouge beaucoup, c'est agaçant. Je ne l'écoute même plus et mon esprit s'évade pendant un instant.

« Trêve de bavardages, rentrons ! »

Monsieur Aoyama me fait visiter sa gigantesque maison pendant que Mitsu s'éloigne vers le jardin. La décoration urbaine de mon collègue me tape dans l'œil. Chaque meuble semble avoir monstrueusement coûté cher. Il y a de nombreux trophées déposés un peu partout. Je reste impressionné par les lieux.