XXVI

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Les mois se sont éternisés. Je vivais un vrai cauchemar au quotidien. Je mangeais seule ou avec Kakeru, je me forçais à ignorer tous ces idiots au lycée, je me disputais avec mes parents et je n'avais rien à faire en mes fins de semaine. Une vie routinière qui me démoralisait.


Il ne manquait plus que les vacances scolaires. Le premier jour de repos débute, et je suis déjà lassée. Devoir rester à la maison sans occupations, c'était presque qu'inimaginable. J'en veux encore à mes parents pour cette punition un peu exagérée.


J'arrête de penser, ça n'en vaut pas la peine. Je sors de ma chambre, marche jusqu'à la salle de bains et m'y enferme pour prendre une douche.

Je reste longtemps sous l'eau puis, descends au rez-de-chaussée pour grignoter quelque chose.

« Ma chérie, est-ce que tu peux m'aider à mettre les vêtements sales dans la machine ? » questionna ma mère.

« Demande à papa. J'ai pas envie là.

- Ton père dort encore.

- Il a qu'à se réveiller plus tôt.

- Il travaille tard et tu le sais ! Ne sois pas désagréable.

- C'est pas de ma faute si tu m'agaces dès le matin. »

Je me sers un verre de jus et pars m'installer dans le salon en ignorant les commentaires de ma mère.


Depuis un certain temps, je me distrais avec des livres. J'adore lire. Pas au point de dévorer un bouquin toutes les heures, mais maintenant, je n'avais pas vraiment le choix.


Ultérieurement, après le déjeuner, quelqu'un frappa à la porte. Mon père se lève du canapé pour aller ouvrir.

« Bonjour Ozawa ! Je suppose que tu viens voir Hiyori. »

Quand la voix de Kakeru se manifeste, la panique s'élève. Je n'aurais pas imaginé une telle visite. Pourquoi est-ce qu'il se permet de venir me voir celui-là ? 

Suis-je bête, c'est mon petit-ami. J'ai encore du mal à me l'admettre.

Papa lui fait signe de la main pour qu'il entre à l'intérieur. Immédiatement, il remarque ma présence. Il commence à me faire son sourire niais qui ferait, sans doute, tomber n'importe quelle fleur bleue. Je fais comme si je ne l'avais pas vu et replonge ma tête dans les pages du livre. J'entends Kakeru qui salue et discute avec mes parents.

« Fais comme chez toi Ozawa. Et reste naturel, je ne vais pas te faire la peau parce que tu embrasses ma petite furie. » ricana mon satané de père.

Kakeru se rapproche de plus en plus. Sa présence devient progressivement dérangeante. Il s'assoit à mes côtés et s'autorise à me dévisager. Je jette un rapide coup d'œil vers lui sans bouger.

« Tu me manquais alors je suis venue jusqu'ici !

- Tu aurais pu prévenir...

- Tu es privée de téléphone, je te rappelle ! »

Je grogne doucement. Il rigole et passe son bras autour de ma taille. 

C'est trop gênant, surtout lorsque mes parents sont aux alentours.

« Bon les tourtereaux, on vous donne la maison. » s'exclame mon père.

« Où est-ce que vous allez ?! » paniquais-je.

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