II

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Une odeur de cigarette se fait sentir, mais malgré ça, je préfère rêvasser encore un peu. Les murmures de mon père deviennent de plus en plus fort au point de me réveiller. J'ouvre un œil pour apercevoir mon père à ma fenêtre, il fume tranquillement sa clope. Je grogne pour exprimer mon mécontentement. Je veux juste profiter de mes vacances en roupillant...

« Hiyori, mon cœur, lève-toi.

- Mais, euh... Laisse-moi encore une heure...

- Si je ne te réveille pas, tu vas hiberner toute la journée !

- Non, ne t'inquiète pas... Je gère tout. »

Il s'approche de moi et se met à me chatouiller. Je me tortille dans tous les sens en le frappant dans le dos.

« Mais arrête ! T'es fou ?! Sors de là !

- Debout grande fille ! Sinon je continue ! »

Je saute hors du lit en lançant un regard noir à mon aliéné de père. Je me rends jusqu'à la salle de bains pour me rafraîchir.

Je ressors de la pièce habillée d'un simple pull et d'un jean. Même si je compte traîner au parc pour jouer au ballon, il fait quand même super froid.



Je prends place dans la salle à manger. Maman est en train de préparer le petit-déjeuner pendant que papa sort les poubelles. J'attends tranquillement mon plat en traînant sur mon téléphone. Je regarde une vidéo que mon cousin m'a envoyée.

« Qu'est-ce que tu fais Hiyori ?

- Jinta m'a envoyé une vidéo.

- Et c'est basé sur quoi ?

- Pff, franchement, c'est censé être des vidéos drôles, mais c'est clairement de la merde.

- Hiyori, s'il te plaît.

- Ouais, pardon.

- Tu préfères un œuf dur ou une omelette ?

- Un œuf dur. »

Elle me sert à manger. Les aliments sont encore chauds et sentent exquisément bon. Je me hâte d'entamer le repas en regardant la télévision. Maman s'installe près de moi pour manger.


Le ventre plein, je cours jusqu'à l'extérieur après avoir salué mes parents. Hiroshi, un ami qui habite à deux pas de la maison, est visiblement devant chez-moi depuis un moment. Il tape du pieds, les bras croisés.

« J'en ai marre de t'attendre saleté de princesse !

- T'as qu'à marcher tout seul jusqu'au parc, petit con !

- Oh, ferme-la et allons-y !

- Ce n'est pas moi qui ai ouvert ma grande gueule pour rien ! »

Comme d'habitude, on se chamaille sans cesse jusqu'au parc. Hiroshi se précipite jusqu'au terrain et je tente alors de le rattraper. Je m'avance rapidement vers Kakeru qui s'amuse à jongler avec les pieds sur le terrain.

Hiroshi : On est là ! Désolé si l'on a pris du temps mais tu sais très bien que Miss Hiyori aime se faire attendre !

Hiyori : Putain mais c'est quoi ton problème ?!

Kakeru : Ce n'est pas grave. Ça fait moins d'un quart d'heure que je suis ici.

On commence à jouer à la passe. Je fais exprès de tirer trop fort vers Hiroshi pour l'embêter. Le ballon rebondit au loin et attise la fureur d'Hiroshi.

« T'es une garce Hiyori ! »

Je me mets à rire, il serre les poings et traîne des pieds jusqu'à la balle. Kakeru, lui, se retient pour ne pas rigoler. Une fois qu'Hiroshi a le ballon, il commence à prendre de l'élan et me l'envoie dans la figure. Je hausse la voix en attrapant cet abruti par le col de son pull.

« T'es un putain de débile mental ! »

Il me tire les cheveux pendant que je lui assène des coups de pied dans le ventre. Une bagarre éclate entre nous, pour ne pas changer. On se retrouve par terre en train de se taper dessus comme des sauvages. Kakeru tente à plusieurs reprises de nous séparer, mais, il reçoit lui aussi des coups.

L'homme, qui traîne habituellement dans le coin, vient nous séparer comme toujours. Il nous engueule pendant que l'on fuit en éclatant de rire. Mais sur le chemin du retour, Hiroshi commence à m'enquiquiner. Une dispute éclate de nouveau, mais cette fois-ci, mon moral se dégrade à vive allure.

Hiroshi : T'es vraiment une fille à problèmes Hiyori ! J'comprends pas pourquoi tu attires les autres mecs !

Hiyori : J'ai du charme, moi !

Hiroshi : Du charme ?! T'es même pas gracieuse et loin d'être mignonne !

Kakeru : Je trouve qu'elle est naturellement jolie.

Hiroshi : Ouais ben, si tu le dis. Moi, je ne comprends pas.

Hiyori : T'es juste jaloux. Tu n'es ni beau ni intelligent mon pauvre Hiro.

Hiroshi : Avoir des bonnes notes ne signifie pas être intelligent pour moi !

Kakeru : C'est une part de l'intelligence je pense.

Hiyori : Tu t'enfonces. Tais-toi maintenant.

Il me pousse violemment. Je heurte brutalement le sol, je sens que des picotements au genou. Kakeru m'aide à me relever. Je lance un regard meurtrier à Hiroshi qui semble être gêné.

« J'me suis emporté...

- Un peu trop peut-être ! »

Je me permets de le gifler puis, j'entre chez-moi de mauvaise humeur.

Papa me regarde passer en soupirant. Il pose sa main sur le haut de ma tête en m'examinant.

« Tu t'es encore battue ?

- ...

- Essaie de gérer ta colère Hiyori, tu ne ressembles plus à ma poupée d'autrefois.

- Ouais ok.

- C'est toujours à cause d'une dispute avec Hiroshi ? Tu veux que j'aille en parler avec sa mère ?

- Non.

- Tu en es sûre ma puce ?

- Mais laisse moi tranquille bon sang ! »

Je monte jusqu'à la salle de bains en claquant la porte derrière moi. Tout me saoulait. Je passe un peu d'eau sur mon visage et sur ma blessure. J'ai beau me chamailler avec mon voisin tous les jours, mais ça m'exaspère de plus en plus au bout du compte.

Suite à cela, je m'enferme dans ma chambre pour le reste de la journée. Heureusement que je pouvais me canaliser avec le dessin. Reina m'apaisait aussi avec ses messages. Elle n'était pas mon amie pour rien. Elle trouve toujours les bons mots pour me remonter le moral.

La soirée se déroule tranquillement. Je dîne avec ma mère pendant que papa est au travail. On discute entre filles. Le temps filait, j'enchaîne alors la douche et l'heure du coucher. Je finis ma journée sous ma couverture avec mon téléphone. Je parle avec mes potes avant de finir la soirée.

 Je parle avec mes potes avant de finir la soirée

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PaslaptisWhere stories live. Discover now