Ma drogue humaine ( réécriture)

Chapitre 28 : Ma drogue humaine

― La femme européenne est une femme libre, elle fréquente n'importe quel homme, elle peut faire l'amour à partir de 16 ans... elle tombe parfois enceinte à 18 ans ou même avant. La femme arabe a des lois plus strictes, on ne fait l'amour qu'à travers le mariage avec plein d'autres règles !

Il fit deux boules avec ses mains pour désigner la différence entre ces termes puis continua doucement :

― La femme tunisienne est un mélange des deux, c'est une femme européenne protégée par les lois qui servent à sa faveur ! Contrairement aux autres pays arabes, ce pays donne à la femme sa liberté et plusieurs chances pour s'émanciper ! Ici la femme rêve de terminer ses études, rêve d'avoir un bon travail avec un salaire à la hauteur, pour cela elle ne se marie pas avant 19 ans.

Dans cette population, une femme qui brave la société pour se marier est une femme faible et fragile, car les études et le travail sont des priorités ! On acquiert un travail, une recherche, un plus pour ce pays puis on met au monde des enfants ! Ici la femme est une rebelle !

Cette discussion calmait ma souffrance, j'étais plus ou moins soulagée... Je m'enroulais dans mes draps pour me reposer, car demain serait un nouveau combat.

Cinq jours après, Haroun changea de caractère, il mijotait quelques choses derrière mon dos et m'évitait. Il était à la fois fâché contre moi et désolé de ma situation, je ne savais pas pourquoi il me traitait de cette matière qui me rabaissait. D'un seul coup, il se redressa devant moi tel comme un lion en chasse :

― Prépare tes valises demain on va en Égypte.

Je restais bouche bée devant cette annonce, d'habitude Haroun ne m'emmenait pas avec lui dans ses voyages de travail afin que je me consacre à mes études tranquillement... Mais cette fois-ci il insista ou plutôt c'était un ordre.

Enfin les mots sortirent et je finis par dire :

― Je n'irais pas ! J'ai des devoirs pour la semaine prochaine !

Il m'attrapa par le bras violemment et me fixa droit dans les yeux puis m'attrapa par les épaules et me força à le regarder :

― C'est moi qui commande ici ! C'est clair ? Fais ta valise tout de suite !

C'était la première fois qu'il me montrait son côté autoritaire.

Une fois en Égypte, nous nous installâmes dans un hôtel chic.

Environ trois heures après Haroun quitta la chambre avec un vilain regard et revint avec deux autres hommes que je ne connaissais pas !

Merde c'était un autre contrat ? Cet homme serait mon deuxième époux ? Mais où était donc David ? Normalement, c'était avec lui que je devais me marier. Selon le plan B de Lyriam je dois signer un autre contrat de mariage avec son frère dans un pays arabe. Avait-elle changé le plan par simple mesure de précaution ? J'étais perplexe, mon stress monta d'un coup.

J'essayais de reconnaître ces hommes mais en vain l'un deux paraissait majestueux et âgé de cinquante ans environ, ses cheveux blancs lui donnaient de l'allure, son teint était blanc, sa taille était moyenne. En gros, il paraissait parfait.

Je dévisageais son accompagnant : Il était tellement bizarre, il dissimulait quelque chose, un psychopathe ? Un criminel ? Je chassais ses idées de ma tête, car au fond de moi j'avais confiance en Haroun et Lyriam, David aussi m'avait promis de me protéger même à l'autre bout de la terre.

Haroun quitta la chambre et me laissa seule en compagnie de ces étrangers. Je tremblais mais j'essayais de garder mon calme, pendant les vingt minutes qui suivaient, on signait un contrat sans aucune protestation.