Chapitre 25 : Nouvelle famille

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― Merci, moi aussi j'ai hâte de vous voir tous...

Je fermais les yeux pour perdre toute notion de ce qui m'entourait. Je pensais à David, il me manquait énormément et j'aurai voulu à tout prix l'avoir auprès de moi.

Une demi-heure après, Synda garait la voiture devant une immense maison et nous y entrâmes, une vague de bruit m'accueillit sur le seuil : des gamins qui jouaient en faisant beaucoup de bruit, deux jeunes femmes discutaient à haute voix, une autre faisait les you you you, une quatrième rangeait la maison, une musique aiguë couronnait le tout ! La langue était l'arabe mais je n'arriverais pas à comprendre ce qui se disait, car l'accent tunisien est carrément différent de celui de la Syrie !

Bref en me voyant, tout le monde se précipita vers moi comme si j'étais un extraterrestre venant de nulle part, mes genoux tremblaient, je ne pouvais plus avancer.

C'était quoi toute cette ambiance et pour quoi ? Je commençais à regretter de m'être impliquée dans ce plan B... Pourquoi ces gens se comportaient de cette façon ? Comme s'ils préparaient quelque chose...

Ah ! Oui, le mariage plutôt mon mariage pour demain ! Je devais m'intégrer dans cette comédie et revêtir le masque de l'hypocrisie ! C'était vrai que je donnais un sale coup à mes principes mais je ferais tout pour mon amour !

Une femme âgée de cinquante-cinq ans environ m'accueillit gentiment, elle était belle, très belle et chaleureuse, ses traits étaient fins et formaient un visage angélique, elle semblait douce et gentille, elle me donna un baiser sur le front et ça me toucha énormément, car ce baiser signifiait l'amour, le respect, et l'affection.

La maison paraît simple et grande, le décor imposant au style arabe !

Bref ces gens-là formaient temporairement ma nouvelle famille et cette femme était ma future belle-mère.

Cette femme était un exemple de la femme tunisienne, la femme forte et courageuse qui gagnait grâce à sa faveur, à sa mentalité et à sa puissance. En fait la Tunisie occupe la première place mondiale grâce aux lois qui mettent en valeur la femme et qui la protègent contre tout, même son mari, elle a le droit de divorcer sans aucune raison, elle a le droit de continuer son éducation, de travailler, de voyager, de faire des recherches dans tous les domaines scientifiques, de choisir son mari sans être obligée de ne pas suivre l'avis de ses parents pour se contenter de son propre choix. À dix-huit ans elle est considérée comme majeure, elle peut avoir son permis, sa carte d'identité, sa carte bancaire... Cette femme avait un secret qui la favorise à l'échelle mondiale ! Et je n'irais nulle part avant de découvrir ce secret !

18h00

Quelqu'un entra doucement dans ma chambre, la porte, qui grinça, mit fin à mon repos, j'ouvris doucement les yeux pour découvrir l'inconnu, d'abord je crus qu'il s'agissait de Nana (ma belle-mère) mais à ma grande surprise je vis un homme majestueux qui approchait les quarante ans.

Il était beau et très chic, avec son costume qui lui donnait du charme, ses chaussettes de marque, sa chemise blanche qui laissait deviner un corps bien musclé. C'était l'homme idéal !

Je me levais pour le saluer, mais une fois devant lui je me souvins que j'étais en sous-vêtements... Merde !

Il me balayait du regard tout en essayant de cacher un sourire.

― Je serai votre mari dans les prochaines vingt-quatre heures ! Soyez la bienvenue chez nous ! Ne vous inquiétez pas je suis au courant de tout et j'essayerai de vous protéger.

Je rougis de honte surtout qu'il ne cessait de dévorer mon corps presque nu de son regard, je le saluais gentiment et je me cachais sous les draps !

― Merci monsieur Haroun ! Fis-je simplement.

Il me fit un clin d'œil et sortit sur-le-champ.

22h00

La soirée fut géniale et chaleureuse, j'étais entourée de plusieurs personnes qui essayaient de me satisfaire tout le temps. Tout le monde voulait prendre des photos avec moi et m'adressait souvent la parole ! Je commençais à les aimer, car ils étaient comme ma famille... Ma pauvre famille ... Et puisque j'étais sociable je ne trouvais aucune difficulté pour m'intégrer dans cette ambiance fan-tas-tique.

03h00

Il faisait encore nuit, j'avais soif et je me levais pour boire un peu d'eau, à ma grande surprise quelqu'un était en train de dormir à côté de moi et me câlinait doucement.

Le petit cousin de Haroun était adorable il m'adorait et m'avait supplié de passer la nuit ensemble mais sa maman le lui avait interdit ! Il avait dû venir en cachette ce petit malin.

Je me levais du lit et me dirigeais vers la cuisine, sauf qu'une fois devant la porte de ma chambre je trébuchais sur un jouet

― Aïe, fis-je

― Ma belle vous avez besoins de quelque chose ?

Oh non ! J'étais complètement nue, à côté de moi, Haroun était torse nu lui aussi, sous le choc je sursautais.

― Mais qu'est ce que tu fous dans ma chambre, bon sang ?

J'allumais la lumière et regardait à peine le lit... Il y avait quelques gouttes de sang sur le drap !

Ce type m'avait violée ?


Ma drogue humaine ( réécriture)Where stories live. Discover now