41.

714 86 45
                                    

Je me réveille à demi écrasé par un bras étendu le long de mon corps. Je souris, heureux. C'est simple, mais se réveiller à côté de la personne que l'on aime le plus au monde, c'est la meilleure sensation au monde.

Je me tourne légèrement de façon à faire face à Jonah. Il dort encore. Et je me dis que je pourrais le regarder pendant des heures. Même s'il bave sur l'oreiller (mais je préfère quand il bave sur mon oreiller, plutôt que sur mon torse quand il s'endort la tête posée contre moi).

Allongé ainsi, son corps svelte étendu sur le matelas et à moitié recouvert par la couette (parce que je tire toujours sur les couvertures pendant la nuit), il semble extrêmement paisible. Et c'est étrange à voir, parce que Jonah est rarement paisible. Ce n'est pas comme une rivière qui s'écoule tranquillement. C'est une mer imprévisible. Sujette aux tempêtes, mais donc les vagues viendront toujours s'échouer contre vous.

C'est le calme plat dans la chambre, comme dans l'appart. Les minces rayons du soleil qui passent à travers les stores me confirment que la matinée a déjà commencé, et qu'hormis Jonah et moi qui sommes en examens de fin d'année, nos colocataires ont encore des cours normaux et sont partis.

J'aime les matinées où il n'y a que Jonah et moi à l'appartement. C'est plus intime. C'est juste nous deux, et j'aime ça. Ok, on peut rajouter Grizou aussi, ce serait nul d'oublier ce chat qui ne vit que pour sa gamelle de croquettes.

Je sens le matelas bouger légèrement, et j'admire encore Jonah. Des mèches rebelles viennent se perdre sur son front, dont les sourcils sont désormais froncés. Deux paupières cachant des iris couleur de jade tremblent légèrement.

Je porte ma main contre la nuque de Jonah, caressant doucement la naissance de cheveux.

— Bien dormi mon amour ?

Je m'arrête un instant. Je ne sais pas pourquoi, c'est la première fois que j'appelle Jonah ainsi. C'est bizarre. Mais c'était tellement naturel. Je me mords la lèvre. Valentin, plus amoureux que toi à ce moment-là sur Terre, ça ne doit pas exister.

En tout cas, j'aperçois le coin des lèvres de Jonah se relever en sourire, alors qu'il garde les paupières fermées. J'aurais fait sourire Jonah de bon matin. Oui, si je suis plutôt super affectueux aux aurores, Jonah est d'une sale humeur au lever. J'aurai changé ses habitudes de bon matin.

— Hum.

Je traduis cela comme un oui. Sinon, il n'aurait pas répondu. Je descends ma main de sa nuque pour suivre sa colonne vertébrale.

— Val ? maugréé simplement Jonah en ouvrant délicatement ses paupières.

— Oui ?

— Embrasse-moi, je t'en supplie.

J'écoute son ordre, parce que j'en meurs d'envie aussi. Et comme Jonah n'aime pas trop être brusqué de bon matin, j'attendais silencieusement qu'il me sollicite. J'approche mon visage contre le sien, sentant la chaleur de sa respiration caresser ma peau. Je porte mes lèvres délicatement des siennes, les dévorant d'une passion lente mais enivrante. Sa langue chatouille la mienne alors que ma main lovée dans son dos le rapproche encore plus de mon corps.

Mes baisers se font de plus en plus insistants, alors que je sens le corps de mon petit-ami se lever du matelas pour se placer au-dessus de moi. Je grogne quand il détache ses lèvres des miennes, avant qu'elles ne finissent dans mon cou et l'embrassent avec minutie. Je ferme les yeux, laissant chaque centimètre de la peau aux lèvres tentatrices de l'homme qui sait comment me rendre fou plus que n'importe qui.

— Jonah...

Ce dernier ne répond à son prénom qu'en portant une de ses mains dans mes cheveux tandis qu'il m'embrasse avec plus d'ardeur, m'arrachant un gémissement incontrôlé de plaisir.

La théorie des montagnes russes - Tome 2.Nơi câu chuyện tồn tại. Hãy khám phá bây giờ