Emma Happer Les guerriers

Chapitre 11: retrouvailles (Réécrit)

J'entends la porte de la chambre claquer et un cri, qui me réveille. Je sursaute et pose une main sur mon cœur. Mais c'est quoi ce bruit? Je vois une personne en bleu se jeter dans mes bras. Je la serre à mon tour.

-Lili...

En regardant autour de moi, je constate que Ben est parti et surtout que Lili n'a pas dormi dans notre chambre cette nuit.

-Mais pourquoi tu es partis sans me dire au revoir et sans me prévenir que tu partais.

-Je n'en avais aucune idée. Mais j'ai vécu des choses exceptionnelles.

-Racontes moi tout.

Je sourit et la regarde. Elle m'avais manquée. Je décide de tout lui raconter dans les détails et les émotions que j'ai ressentis. Lili est une personne de confiance, elle va comprendre et va sûrement pouvoir m'aider.

-Il faut qu'on trouve comment ouvrir cette carte et qu'on choisisse qui prendre dans notre équipe.

Elle semble réfléchir puis renonce.

-Je pense que c'est à toi de décider, mais il faudrait au moins prévenir un professeur.

**

On descend rejoindre les autres après avoir pris notre petit déjeuner toute les deux. Ils sont dans une salle dont j'ignorais encore l'existence. C'est une sorte de salle commune ou boudoir. Les murs sont gris, il y a une cheminé avec le feu éteint, au centre de la pièce se trouve une table basse avec un canapé gigantesque et des fauteuils rouges. Au fond de la salle on peut trouver un endroit où s'asseoir et une bibliothèque à côté. Une table à dix places est à droite de la pièce.
À première vue j'adore cet endroit. Je fais quelques pas sur le parquet pour rejoindre mes amis au milieu de la salle, sur la table basse. Ils ne m'ont pas encore vu. Ben et Thad sont assis à droite du canapé, Brigitte et Colin sont à gauche du canapé et Juliette est seule sur un fauteuil. Ils regarde tous en direction de la cheminé et parlent. On arrive à leur niveau avec Lili.

-Salut!

Juliette et Brigitte m'accueillent chaleureusement et prennent de mes nouvelles. Ben, lui, ne dit rien et fuit mon regard. Pourquoi m'ignore-t-il?

-Vous avez loupées le petit déjeuner avec tout le monde.

C'est Thad qui a parlé. Je le regarde et il soutient mon regard. Je décide de ne pas relever et de changer de sujet.

-Je ne connaissais pas cet endroit. Il est génial!

-Oui on vient souvent ici quand on a du temps libre mais ça faisait longtemps qu'on était pas venu.

Je me tourne vers Ben qui vient de parler, il ne me regarde toujours pas et à l'air très absorbé par un livre.

-Je viendrais plus souvent.

Brigitte se tourne vers moi et me regarde profondément. Elle me donne un peu la chaire de poule.

-On ne t'a pas vu de la journée hier. Comment tu te sens?

-J'ai appris qu'un monstre me cherche et que je vais certainement mourir.

Tout le monde se tait et me regardent. Ils ne savent pas quoi répondre et à leur place je ne serait pas mieux.

-Mais il y a peut être une solution...

-Une solution?

Brigitte est hyper attentive et elle a l'air prête à tout pour me sauver. Ça me réchauffe le coeur. Les amis de Lili sont vraiment adorable, ils se sont vraiment bien trouvé. J'attend qu'un groupe de gens passent derrière nous avant de tout leur raconter. J'essaye de ne pas parler trop fort.

-Hier je suis partie rendre visite aux sirènes avec Mme. Thomson. Et ils m'ont donné un moyen de me rendre chez Malengendre pour pouvoir le tuer.

Un silence de plomb s'installe. Je sens que tout le monde attend que je raconte la suite.

-Il faut que l'on recherche des morceaux de cercles qui permettrons de créer un portail pour accéder au domaine de Malengendre.

-Donc il est vraiment revenu ?

Je regarde Colin et hoche la tête d'un air grave. Vu ce que j'ai pu voir chez les sirènes, il n'y a pas de doute.
Les images de Solal me reviennent en tête et j'ai soudainement envie de vomir. Je me lève d'un coup pour sortir, j'ai besoin d'air et de respirer.

-Emma ?

-Je vais prendre l'air, Lili va vous raconter la suite.

Je m'avance en titubant, j'ai l'impression d'être ivre alors que ce n'est pas le cas. En essayant d'ouvrir la porte, je manque la poignée et m'effondre par terre. Les deux premières personnes à courir vers moi sont Colin et Brigitte, suivis des autres. Puis, plus rien.