Améthys saison 1 _ Le Fardeau I (Terminée)

Chapitre 31

Flame et moi entrons les derniers dans la serre. Après le passage au scanner, nous atterrissons dans un désert de sable bleu. Il y a des dunes partout.

― Oh, ça craint, dit-il.

― Pourquoi ?

― Sur Tétra, il existe un désert qui s'appelle Gazopia. On y trouve des serpents gigantesques, à peu près plus haut que le mur... Je ne pense pas que tu pourras me montrer ton don de contrôle dans cet endroit. Il vaut mieux que tu me laisses faire.

― D'accord.

Nous descendons les dunes de sables en nous tenant la main. Flame m'aide à trouver mon équilibre. Soudain, le sol tremble et du sable s'envole dans le ciel. Un monstre, recouvert d'écailles, dresse son corps en déployant son capuchon. Sa peau est aussi bleue que le sable. Il ouvre sa bouche et hurle.

Flame lance aussitôt des boules de feu dans la gueule du monstre. Ce dernier se jette sur le sable pour étouffer les flammes et se relève sans aucune séquelle. Flame fait alors jaillir un énorme brasier. Enveloppé de flammes, le serpent hurle et se tortille dans tous les sens.

― Je crois que tes flammes ne sont pas très efficaces contre lui, avoué-je.

― Je vais augmenter la dose.

― Pas la peine.

Je prends mon envol et me précipite vers le serpent qui essaie d'éteindre les flammes. Comme il ne me voit pas, j'en profite pour lui transpercer la peau. Mais elle est tellement dure qu'il me faut lui donner une dizaine de coups avant que la monstruosité s'immobilise.

Je rejoins Flame.

― Je crois que nous allons utiliser cette tactique pour vaincre les autres, dit-il.

Nous franchissons la seconde porte. Au sol, il y a de l'herbe qui nous arrive à mi-jambe, et des fleurs dont je ne connais pas l'espèce. Elles sont violettes et très jolies. Des papillons laissant traîner de la poussière d'étoile s'envolent dans un ciel bleu azur. On pourrait se croire au paradis.

― Qu'est-ce qui nous attend ici ?

― Aucune idée.

― Laine sait que tu t'es déjà informé sur les monstres ?

― Non, évidemment.

Nous traversons la vallée jusqu'à ce qu'une roche se déforme et prenne forme. C'est un monstre, pâteux et gris. Nous nous reculons alors qu'il s'avance vers nous. Lentement.

― Je n'ai jamais vu ce monstre dans mes fichiers...

― Le feu n'a aucun effet sur les roches, si je ne me trompe. Si Éiole était là, lui, il l'aurait envoyé valser.

Sa mâchoire se crispe, parler d'Éiole le tourmente, c'est certain.

― Peut-être que tu pourrais me montrer ton don de contrôler les monstres, non ?

J'obtempère et m'approche du monstre qui ne m'agresse pas. Etrange. Mais ce qui facilite ma tâche. J'entre dans sa tête et j'aperçois un petit organe gris battre au même rythme qu'un cœur. Je pénètre encore plus profondément, mes yeux me démangent... À ce moment, je sais que je le contrôle. Je le fais s'asseoir. Je vois alors des vaisseaux, une planète... un paysage, des souvenirs.

― On les a capturés, dis-je... sur une planète... une planète rocheuse... Des hommes avec des masques noirs... Il n'est pas dangereux. Il veut retourner d'où il vient. (Soudain, je vois une explosion, ma tête me fait mal, ma poitrine me serre... des larmes ruissellent sur mes joues).