Be Bad (en pause)

Chapitre 52.

San Francisco, 19 Octobre 2015, 9 :21.

Point de vue d'Alexandra.

« Au passage, je me suis permis de prendre le numéro de Fabio dans ton téléphone et j'ai réussi à le tracer. Je te dicterai la place précise où il se trouve dans l'oreillette lorsque nous arriverons. » Dit-il les mains au volant.

J'espérai qu'il n'avait pas vu les messages...

Et mon Dieu, qu'est-ce que je stressai...

Après quelques minutes, nous étions arrivés aux ruines de l'ancienne maison de notre gang. Je pris une bonne inspiration, et descendis de la voiture.

« Tu peux y arriver. » Me chuchota mon frère.

Je lui souris, signe que j'allais bien, alors que pas du tout. En fin de compte, j'avais beau prétexter être forte, au fond, je n'étais qu'une faible. La preuve, j'étais à la limite de trembler rien qu'à l'idée que j'allais me retrouver en face de mon psychopathe d'ex.

Ce n'est pas le moment de penser à ça Alex, bats-toi, il a un de tes amis en otage, et il serait capable de lui faire du mal. Pour une fois que ma conscience m'encourageait...

Mais elle avait raison, je devais me reprendre en main, ce n'était vraiment ni l'endroit ni le moment de me démoraliser.

« Prête ? » Me demanda Marco.

« Prête. » Affirmai-je.

« Bien, je serais dans la voiture pour t'aider. » Sourit-il.

Je savais qu'au fond il avait peur, et qu'il ne voulait pas me laisser y aller, mais il savait tout autant que moi que j'étais la seule personne qui pouvait mettre un terme à tout ceci.

Je me mis donc à avancer dans la longue allée qui se trouvait avant les ruines du clan, suivie de près par Lena. Cette allée n'avait d'ailleurs pas changé, toujours aussi froide, toujours aussi désagréable, mais surtout, toujours aussi terrifiante.

Une fois cette dernière terminée, je me trouvais devant les ruines. Je frémis face à ce que je voyais. Je ne reconnaissais rien. C'était... effrayant. Rien que des pièces détruites, des briques partout, et la forêt derrière.

« J'y suis. » Chuchotai-je pour que mon frère m'entende assez fort par l'oreillette.

« Très bien, j'ai le plan devant mes yeux, avance tout droit. »

Je m'exécutai face à ses « ordres » en faisant tout de même attention.

« Très bien, maintenant tourne à droite, tu y trouveras une sorte de pièce, bien qu'il n'y reste rien de cette dernière, et il y aura des escaliers, descends. »

Je fis ce qu'il me dit, et je compris immédiatement.

Il se trouvait dans la pièce où nous l'avions torturé, puis tué.

Je descendis, lentement, tremblante, puis criai le nom de Fabio.

« Fabio ? Où es-tu ? »

« A...Alex... » Murmura une voix.

Je une fois que j'eus fini de descendre ces escaliers, je pus voir Ryan, complètement défiguré, ses vêtements déchirés, tachés de sang, ses cheveux complètement ébouriffés, et les yeux plissés. Je courus immédiatement vers lui, choquée de son état.

« Mon Dieu Ryan, qu'est-ce qu'il t'a fait ? » Rétorquai-je en touchant chaque parcelle de son visage.

Il me regarda d'un air suppliant, comme pour me demander de l'aider, ce que je m'apprêtai à faire avant qu'une voix ne m'en interrompe.