J'avais envie de pleurer, l'impression de déjà vu me pris, comme si tout ses reproches m'avait replongée durant cet été, comme si tout reprenait vie, une fois de plus. Mes forces étaient revenues peu à peu, mais je restais faible, je ne marchais pas droit manquer de tomber à chaque pas que j'alignais.

- Bon Ana, attends. Je suis désolé, je sais je ne devrais pas te faire de reproche pas à toi. Viens, je vais prendre la voiture et on vas les chercher en ville.

J'étais à la fois rassurée et terrorisée. Je ne voulais pas monter en voiture. Même si parfois j'y arrivais, cette nui me rappelait trop celle où j'avais vécu un enfer.

- Tu ne voudrais pas plutôt prendre un vélo, où je ne sais pas ?

- Ana... La voiture c'est plus rapide, et tu ne crains rien avec moi, un jour il faudra bien que tu apprenne à passer au dessus de cette peur.

- Mais je ne suis pas prête, Alex, je ne suis pas prête.

- Alors tu ne sera jamais prête, écoutes, pense à ton frère qui t'attends on ne sais où.

Il avait raison c'était lui avant tout. C'était mon frère avant moi. C'était la pierre précieuse de ma vie, celle pour laquelle je déplacerais des montagnes. On pris la route, j'avais peur, comme un cauchemar qui se répète. Alex me regardait, un regard insistant, pesant.

- Oui, qu'est-ce qu'il y a Alex ?

- Il faisait quoi chez toi Aïden ?

Joker. Je ne veux pas m'expliquer, ni me justifier, je me suis assez justifiée depuis tout ce temps.

- Aïden ?

- Joue pas à la plus maligne, je l'ai vu avec toi. D'ailleurs je l'ai aussi vus partie à moitié défoncé.

- Je ne suis pas obligée de m'expliquer.
Surtout pas pour toi.

- Tu as raison Ana, mais un jour il faudrait bien que tu accepte de te confier, au moins à tes amies. Est-ce que Melody sais pour ta mère ?

- Non. Et sais très bien comme ça.

- Non, ce n'est pas bien. Un jour tu devras bien leur dire, sinon tu vas les prendre elles aussi.

- Je ne veux pas de la pitié des gens, et encore moins de leur avis ou jugements.

- Écoute, un jour à tout garder, tu vas finir par exploser.

- J'ai déjà exploser, et tu sais très bien que si je suis toujours là malgré tout c'est à cause de mon frère. TU SAIS TRÈS BIEN QUE JE SUIS DÉJÀ FOUTUE.

La rage m'envahissait. Je n'en pouvait plus. On ratissait les environs du stade, tout les bars, et personne ne savait où ils étaient.

- Tu sais quoi Ana ? Je pense qu'il vaudrait mieux aller directement au commissariat.

- Vas-y alors, pourvus que Noam soit là bas, protégé.

On faisait chemin vers le commissariat, les grandes immeubles luxueux nous entouraient, là où vivait probablement Aïden, celui que je haïssais. Celui que je haïssais pour avoir réussi à faire éclater ma bulle de sécurité. Désormais devant une énorme pancarte avec écrit " Commissariat de police " je courais vers celle-ci dans l'espoir qu'elle m'apporte une bonne nouvelle, cette fois. J'arrivais au guichet, les mains tremblantes, il y avait du monde, j'allais devoir attendre tout ce que je ne voulais pas. Alex arriva lui aussi, mais j'avais besoin d'être seule, mes problèmes, ma solitude.

- Alex, rentre chez toi et rassure ta mère, elle a peut être remarqué ton absence, tu en a déjà fais assez. Et demain il y a cours alors vas dormir.

- Tu est sure ?

- Oui, sure. Je trouverais un moyen de rentrer ou pas. Mais, Alex attends, appelle Aïden et demande lui si il est bien rentré. On sait jamais.

Bizarrement il sourit. Comme satisfaisait. Pendant plusieurs minutes j'attendais, jusqu'à ce que fut venu mon tour.

- Bonjour, je viens pour mon père Monsieur Jonhson, il n'est pas rentré, et il était avec mon frère, je vous en supplie dites moi qu'il est là.

- Deux minutes s'il vous plaît. Oui, il semblerait que votre père se soit fait arrêter pour ivresse sur la voie publique et mise en danger d'autrui, votre frère est hors de danger, il est sain et sauf dans nos locaux.

- Merci, est ce que je pourrais le voir ?

- Non pas tout de suite, on aurait quelques questions à vous posez maintenant que vous êtes là.

      J'étais surprise, mais cela devait être la routine encore plus, quand un petit est retrouvé avec un père dangereux et sans mère.

- À propos de mon père ?

- Euh non pas vraiment, un interrogatoire sur les circonstances de la mort de votre mère.

        Non. Cet enfer.

That's why I love you, again.Where stories live. Discover now