Chapitre n°1 <OK>

Começar do início
                                    

Après avoir épousseté et plié tous les lits, ouvert la fenêtre et m'être assurée que aucun cafard ne se baladait sur le planchet, je me dirigeais vers l'armoire où je saisissais une jupe en jeans et une vielle chemise blanche basique. Me dirigeant vers la salle de bain, j'étais entrain de rêver à la douceur du matin lorsque mon pied accrocha à quelque chose de collant au sol. La dite chose glissa, me faisant basculer en arrière et me rapprocher dangereusement du sol. Faute de trouver de quoi me rattraper, je finis le postérieur contre terre avec fracas et les jambes en l'air. 

"Les filles bon sang!" jurais-je. "Combien de fois je leur ai dis de ranger!" Je me relevais difficilement en frottant mon postérieur endolori et saisi la source de ma douleur. Il s'agissait là d'une affiche, mais pas de n'importe quelle affiche, oh non. Il s'agissait de la tête de Matteo Balsano, personnage principale de la série Soy Luna, imprimée sur une feuille format A5. Voir la bouille sexy et angélique de cet Italien moutonneux fit disparaitre toute la colère que j'avais accumulé en moi. Car oui, il faut se l'avouer, cet homme est tellement magnifique qu'il pourrait m'en faire oublier la raison de ma présence sur cette planète. 

Au cas où vous ne l'auriez pas compris, je partage donc mon domicile avec d'autres filles, la majorité ayant entre sept et treize ans. Et grâce à la gentillesse de nos précédents "parents" - à savoir les soeurs- nous avions un téléviseur et un accès au câble, ce dernier nous permettant de pouvoir regarder plusieurs chaines dont Disney Channel où était diffusée la série. Et il faut se le dire, mes "petites soeurs" en étaient raides dingues, moi même j'y ai succombé. De par mon histoire d'orpheline similaire à la protagoniste, cet hymne à la liberté dû à la sensation agréable procurée par le patinage était un souffle d'air frais dans ma vie monotone.  Suite à ma découverte de la série j'avais d'ailleurs postulé dans un café roller situé à quelques pas d'ici afin de pouvoir patiner gratuitement et librement sur la piste durant mes heures de pause. 

Après avoir raccroché le portrait de mon crush - car oui là aussi j'ai succombé- je filais à la douche afin de me rendre présentable à défaut d'être ponctuelle. Après m'être récurée à l'eau froide, par manque de moyen pour avoir de l'eau chaude pour tout le monde, j'enfilais mes habits, attachais mes cheveux en une queue de cheval haute, passais autour de mon cou la croix offerte par le père Henri, seul vestige d'une vie rêvée, et me dirigeais avec vitesse vers les cuisines. 

Après avoir salué dans ma course les filles assises autour de la table, je pris dans le réfrigérateur une base de pancake préparée la veille ainsi que une bouteille de sirop d'érable que j'avais chapardé à mon travail, au risque d'y laisser mon emploie - et ma peau!  Et après avoir disposé les assiettes ébréchées et vieillies devant les filles, je fis cuire la pâtes dans son intégralité en plusieurs fournées et partie m'assoir avec elles. Répartissant les denrées, je dus faire preuve de ruse pour devancer la petite Louise qui avait pour ambition de prendre un pancake supplémentaire à sa voisine. Et alors que je me servais du sirop, deux petites mains firent irruption devant mes yeux, m'arrêtant dans mon action. 

"C'est qui?" questionna une petite voix familière dans un rire enfantin. J'esquissais un sourire amusée et me retournais en rigolant. 

-"Athena!" m'écrillais-je, suscitant un râlement de la petite rousse qui pensait avoir pour une fois réussi son coup. Quand comprendra-t-elle que qu'importe le matin, elle aura toujours la même voix et la même idée ridicule qui la trahie, pensais-je. 

Athena se positionna à ma gauche et, tendant son assiette afin que je la serve à son tour, me demanda : 

" Albane, est-ce que tu pourrais me prendre de nouveaux lacets pour mes patins? Les miens se sont cassés hier que je suis allée en faire au parc..."

Grâce à la série toutes les fillettes de l'orphelinat s'étaient mises à faire du patinages à la piste où je travaille. La mise au norme étant nécessaire, toutes les paires du club qui étaient ne serait-ce qu'un peu abimées étaient directement jetées à la poubelle pour être remplacées par de nouvelles. Ainsi, je récupérais les usagées et les réparais du mieux que je pouvais afin de pouvoir fournir aux filles des paires gratuites en assez bon état. Pas top en ce qui concerne les normes de sécurités, mais au moins elles s'amusaient, et voir des étoiles briller dans leurs yeux lorsqu'elles patinaient me faisait moins culpabiliser.  J'acceptais la requête de la rouquine d'un hochement de tête et regardais ma montre qui affichait 7h. "Oh zut, je suis vraiment en retard maintenant". Je me levais en vitesse de table et attrapais mes patins dans l'entrée que je nouais en vitesse. Semblables à ceux de Matteo dans la série, j'arborais fièrement mes petits patins décorés par mes soins, où le bleu rois était remplacé par du violet prune et où les éclairs étaient transformés en étoiles blanches scintillantes. Les patins de Matteo sont sublimes, je les adore... mes les miens sont tellement plus stylés!  

Ainsi , après avoir enfilé mes protections et vérifié que j'avais mon sac, je dis un rapide au revoir aux filles et partis dans la ville lumière qu'était Paris, direction mon travail.

P:S : ce chapitre à été entièrement réécrit, ajoutant près de 1200 mots, ce qui n'est pas rien. J'espère que vous appréciez sa nouvelle version <3

SL- Lumière, moteur... action!Onde histórias criam vida. Descubra agora