Menaces

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Leila. Même jour. Sapphire Corporated.

Est-ce que quelqu'un aurait la gentillesse de me dire ce qu'il m'arrive exactement ?

Je suis au bord de la suffocation... Adrien a planté ses yeux gris ardent dans les miens après avoir parcouru mon corps avec, de la plus concupiscente des façons. J'ai besoin de me retenir à quelque chose pour ne pas tomber, mais je refuse de lui montrer qu'il peut m'atteindre autant.

Mes jambes flageolent et tremblent, mon cœur tambourine, des frissons descendent tout le long de ma colonne vertébrale et mon ventre... Mon Dieu dans mon ventre, c'est l'affolement général.

J'ai mal tellement je crève d'envie qu'il me touche.

Je souffre tellement j'ai besoin de sentir sa peau contre la mienne, sa chaleur, son corps...

Le pire c'est qu'il maîtrise parfaitement son comportement provocateur et charnel. Il sait l'effet qu'il a sur moi et il en joue comme un maître violoniste joue d'un Stradivarius...

La lueur vorace dans ses yeux ne laisse aucune place au doute sur ce qu'il attend de moi.

Je suis partagée entre deux instincts primaires :

1- La femme de pouvoir en moi est hystérique parce qu'il a plié. Adrien Erria est venu à moi. Il est venu pour tout recommencer. Parce qu'il a entendu ce que je lui ai dit. Il en a tenu compte. Et même si j'ai envie de lui résister, pour la forme, jusqu'à ce qu'il gèle en enfer, j'ai mon autre diablotin sur mon épaule qui lui me dit tout l'inverse.

Ce qui nous amène au n°2.

2- La soumise en moi qu'il m'a fait découvrir a furieusement envie de lâcher-prise. Totalement. De lui laisser la manette de pilotage. J'ai vraiment envie de me laisser aller complètement à ses mains expertes...

Adrien sourit en frôlant de la pulpe de son pouce ma joue. Je jure que je m'arrête de respirer. J'ai un vertige et il me rattrape en me serrant contre lui.

- Oh là... Tout doux Michel. Il ne faudrait quand même pas oublier de respirer... me dit-il taquin.

Son parfum boisé emplit mon air et je me repais de cette odeur enivrante. Il fait descendre sa bouche dans mon cou et son souffle brûlant me caresse ma peau. Je pose mes deux mains à plat sur son torse et je relève la tête à la recherche de ses lèvres, quand on frappe à ma porte deux coups secs.

Je me dégage précipitamment de son étreinte en manquant de m'étaler tellement mon équilibre est précaire. J'en fais tomber l'agrafeuse de mon bureau qui atterrit sur le sol avec un bruit sourd. Adrien a un sourire d'une rare arrogance en rejoignant sa place et en regardant mon arme préférée échouée sur le parquet...

Connard sournois...

- Entrez, je lance en essayant de reprendre contenance.

La Morue entre.

- Je m'excuse de vous déranger, mais un coursier a déposé ceci pour vous, me dit-elle en me tendant une grosse enveloppe en papier kraft.

- Merci, Stacy, je lui réponds en la lui prenant des mains.

Elle reste comme une potiche à dévisager Adrien. Il se retourne lentement vers elle et lui lance un regard empreint d'une telle hostilité, qu'elle lâche un petit cri et s'enfuit sans demander son reste. Quand elle a claqué la porte, je pouffe, satisfaite.

- Quoi ? me dit-il.

- Oh, rien...

J'attrape l'enveloppe.

Back Fire - Edité et en vente-Onde as histórias ganham vida. Descobre agora