-Bah dis-le, alors.

-En achetant les gens, j'ai su dresser mon pouvoir dans cette ville. Je contrôle presque tout, maintenant. Il suffit juste que...

-T'as dit presque.

-Quoi ?

-T'as dit presque. Tu contrôles pas tout. Alors arrête de te la jouer un peu. Va te rhabiller, reviens quand tu contrôleras mon école et que tu auras éliminer mon prof de maths avec le gun que tu portes à la ceinture. Ça me rendrait un grand service. J'ai un DM pour la semaine pro. Alors si tu pourrais te bouger les roubignoles et aller tout de suite exécuter la mission que je te donne, ce serait sympa.

Il cligna plusieurs fois des yeux puis but le reste de son verre cul sec. J'allais sûrement passer un sale quart d'heure.

-Ok, ma belle. Ton nom ?

-Hanalina. Et toi ?

-Jang San. Alors maint...

-Enchanté, ravi de te connaître.

-Tu vas me laiss...

-Comme tu es assez puissant, j'imagine que je dois te demander un autographe ?

Il plaqua sa main sur son visage, signe que je l'énervais voire pire, l'excédais. Je dissimulai un petit rire, fière de moi, et affichais mon éternel visage de fille victimisée. Il s'assit ensuite dans le sofa (très classe au passage : de tissu rouge avec le bois doré, sûrement confectionné en Italie, un fait-main dans la ville de... on s'en branle, revenons à notre gangster des bacs à sable puisqu'il contrôle la ville mais pas mon école. Preuve : mon prof de maths existe encore. Remarquez cette putain de parenthèse quand même).

-Je ne sais pas ce que je vais faire de toi.

-Ben relâchez-moi.

-Non non. Pas ça. Je me demandais ce que j'allais te faire de plus...

Il passa sa langue sur ses lèvres à la manière d'un mâle en chaleur. Oh putain. Mon sale quart d'heure allait bien arriver. Quand je dis sale, c'est sale mais du côté opposé, voyez.

-Tu vas me rougir ?

-Quoi ?

-Je dis rougir, c'est plus fort que violer. Rouge, violet, les couleurs...

Il était bouche-bée. Sûrement déjà fatigué de moi. Je ne pus me retenir plus longtemps, j'explosai de rire. Sa tête était juste trop drôle à voir ! Imaginez le plus grand gangster de la ville vous regarder d'un air hébétée, à la manière d'un poisson rouge dans son aquarium ovale ou bien au milieu de l'océan, seul au monde, ne comprenant pas la baleine qui rit devant lui. C'était tout simplement hilarant.

Ce qui fut le moins hilarant, c'est de le voir assis sur mes genoux, ses mains passant le long de mes bras, son visage approchant de plus en plus du mien. Vous avais-je dit qu'il avait enlevé son t-shirt en se levant ? Apparemment, vu votre réaction d'explosion d'ovaries, non. Les miens aussi ont explosé, sautant en vol de l'avion partant pour une destination inconnue. Merde, alors. Merde.

Enfin déliée de mes liens, mon sauveur qui était aussi mon kidnappeur me jeta sans précaution sur le sofa (confectionné en Italie, un fait-main, ok je me la ferme, c'est plus intéressant le lemon, ça pousse peut-être pas en Italie en plus) et grimpa au-dessus de moi. Ses lèvres glissèrent sur la peau de mon cou alors que ses main avaient un malin plaisir à enlever mes vêtements. Les siens le rejoignirent dans la foulée et bientôt, nous fûmes corps contre corps, à soupirer comme jamais, profitant de ce moment d'extase qui ne portait autre que l'expression de "faire l'amour comme des bêtes".

Jang San avait particulièrement attiré mon attention, si bien que je m'étais fait de lui un plan cul dans mes pensées les plus perverses dès la première seconde où je l'avais vu, croisant son regard de braise. Celui-ci me brûlait de l'intérieur, enfin, je pense que c'était autre chose mais bon. C'était plutôt agréable, quand on y pense. Je profitai donc de ce moment de pure jouissance que je me souviendrais toute ma vie (un peu comme une première fois, vous savez. Je sais même plus si c'est ma première, en plus. Ça compte les premières fois dans les rêves ? Bon, on va dire que Jang San est mon premier. Cool ! C'est pas comme si ça me gênait non plus).

Nous finîmes épuisés, après avoir crié comme jamais le plaisir qu'on avait éprouvé durant cet instant magique. Jang San se redressa sur ses coudes (manquant d'aller rejoindre la moquette rouge fabriquée en Allemagne par... ok, ok, j'arrête) et plongea son regard dans le mien (pas trop tôt, on s'en branlait de la moquette. C'est peut-être aussi pour ça que Jang San y était aller vraiment fort. Peut-être que la décoration ne lui plaisait pas, d'où l'expression "je m'en branle". Il avait donc eu l'occasion avec moi, ahah).

-T'es tellement mignonne qu'il fallait que je te saute dessus.

-Je l'ai bien senti, merci.

Il se mit à rire tout en posant son front contre le mien. Je ris avec lui puis il vint déposer ses lèvres pour la énième fois en une heure (oui, quand même. Quand c'est urgent, c'est urgent).

-Reviens quand tu veux, je t'accueillerai à bras ouverts.

-Aussi souvent que je ne voudrais pas faire mes devoirs. T'oublies pas mon petit service, hein ? Comme ça je viendrais pendant mes anciennes heures de maths.

-Je viendrais te chercher.

-Trop cool.

Nous rîmes encore une fois avant d'intensifier ce petit moment câlin, le calme après la tempête si je puis dire. J'avais de quoi pimenter ma vie, maintenant. Et lui aussi, vu comment il se faisait chier tout seul. Nous étions deux, nous étions quittes. Nous étions une équipe de choc, prêts à choquer la ville (ok, je me la ferme).

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