xunx

1.1K 73 3
                                    

Bonjour à tous ! Voilà mon premier chapitre, le commencement est triste mais ce ne seras pas le cas de la suite. Je suis ravie de pouvoir publier ce livre qui me tenait à cœur. Merci de partager avec moi les aventures de mon héroïne.

Bonne lecture !

-----------------------------------

Je vis cette scène atroce, impuissante...

Je faisais une simple petite balade en chiens de traîneaux, j'avais cinq ans. Ma promenade était courte car j'étais jeune mais je pouvais contempler mes semblables entrains de s'activer de la petite montagne. Leur compagnie me plaisait mais je me sentais différente, et je savais que eux aussi me considérait autrement. On m'avait surnommé « Druna », (en détail, le « u » se prononce « ou »), démon en iroquois, la langue de la tribu, la langue que je parlais. Mes parents ne m'avaient pas nommés, donc Druna était devenu mon prénom.

Je me considérais comme différente car je l'étais, j'avais les yeux rouges, la peau plus claire, les cheveux blonds. Je n'étais pas distincte que physiquement, je l'étais aussi mentalement. Je ne les comprenais pas, je ne pensai pas comme eux, et malgré cela, leur accueil et leur gentillesse me font tout de même me sentir bien avec eux.

Un jour, lors d'une de mes promenades quotidiennes, j'entendis un bruit sourd en direction du village. Je fis donc courir les chiens jusqu'à la montagne pour voir du quoi il s'agissait. Le traîneau s'arrêta brusquement et je vis cette scène atroce, impuissante. La glace avait céder et je voyais les tipis, les humains, et tout ce qu'ils avaient construit absorbés par l'océan glacé. Cela ne dura que quelques minutes. La grosse fissure ne m'avait pas atteint, mais je ne voyais plus personne. Seul des corps inertes et congelés flottaient à la surface, mêlés aux toiles de tipis et au reste de ce qu'il restait de notre campement.

Je ne comprenais pas ce qu'il se passait, je descendais donc et m'approchais. Personne ne répondit à mes appels, je voyais mes amis mais ils ne bougeaient plus. On m'avait toujours appris à ne pas aller dans l'eau, mais eux y étaient tous, réunis, comme une famille. Je m'approchais peu à peu de la fissure, pour aller les rejoindre, jouer avec eux dans l'océan.

Juste au moment où j'allais sauter, une main me reteint, c'était Queousa, le sage du village. Il semblait effrayé mais moi je souriais, je voulais simplement aller jouer avec les autres. Il prit le traîneau, me plaça à l'avant et ordonna aux chiens d'avancer aussi vite que possible, laissant les autres derrière lui. Je n'avais rien osé dire et au bout de quelques heures, on s'arrêta pour laisser les chiens se reposer et boire. Je n'étais jamais partie aussi loin. La nuit n'allait pas tarder à arriver, qu'est-ce que nous faisions ? Où étaient nos tipis, les poissons et le feu ?

Le sage partit un moment puis revint avec le nécessaire pour faire du feu et me confia la mission de pêcher le plus de poissons possible. Je creusais donc mon trou et pris la canne à pêche que nous avions sortit de l'océan avant de partir. C'était la première fois que je pouvais pêchée seule et je voulais réussir cette mission.

1, 2, 3, 10, 13, ma pêche fut florissante. La nuit tombais, j'avais faim et je pensais avoir attrapé assez de poissons. Queousa, me voyant arriver avec mon seau plein, sourit pour la première fois depuis le début de notre périple. Mission réussie !

Nous fîmes chauffer les saumons, un et demi pour chaque chiens ou deux pour les plus gourmands. J'en pris deux aussi, et l'ancien n'en prit qu'un.

Nous nous couchâmes tous ensemble, serrés les uns contre les autres. Cela dura ainsi plusieurs jours, nous traversâmes les contrées canadiennes pour arriver à un terrain sauvage mais sans neige ni glace et où la température était plus élevée, nous nous débarrassâmes donc de nos  vêtements en peau. C'était magnifique, de l'herbe, des arbres, des animaux, je ne connaissais rien de tout cela, je ne m'en souvenais plus du moins. J'épuisa Queousa avec mes questions incessantes pour savoir chaque détails de cette nouvelle nature, demandant de l'utilité de l'herbe et de ces petits animaux à ce qui fait qu'il ne fasse plus froid.

Le seul problème qui n'étais pas des moindre était que le traîneau ne glissait plus sur cette nouvelle substance, il fallait donc l'abandonner. Cependant, se déplacer à pied était inimaginable entre mes toutes petites jambes et la faiblesse du sage. Les chiens n'ayant plus à porter leur charge, nous les détachâmes, laissant s'en aller ou rester ceux qui le souhaitaient.

Nous restâmes des mois dans une forêt. Etant seul, nous étions obligés de parler, et je savais que le sage en connaissais bien plus sur les démons, sur ma nature, que ce qu'il laissait croire. C'est ainsi que nous parlâmes de longues heures où m'expliquait ce que c'était d'être un démon pour que je comprenne un minimum ses caractéristiques, sa nature, ce qu'ils étaient.

Chaque soir, avant de dormir, il qui me contait des histoires sur les anciens démons, leur pouvoirs et leur force. Il m'expliqua la hiérarchie des démons avec Lucifer comme roi puis ses quatre descendants, les cavaliers de l'Enfer. Les démons de catégories sont classés en fonction de la force de leur spécificité, ça allait de l'élite, les catégories cinq, aux démons banals, les catégories un. Je me demandais dans laquelle je me plaçais.

Par la suite, le sage m'expliqua que les oracles avaient choisis de le ramener parmi eux dans peu de temps. Je n'avais pas tout de suite compris la signification de cette phrase jusqu'à ce qu'il y ait un matin où il ne se réveilla pas. Je me retrouvais seule, sans personne, les chiens étaient tous partis. On les avait vu il y a peu de temps unis à une meute de loups, j'étais heureuse pour eux. Mais moi qui n'avait toujours vécu qu'en communauté, comment allais-je vivre la solitude ?



DrunaWhere stories live. Discover now