Chapitre 26: Cœur à vif

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Il a fallu plus d'un quart d'heure pour que Zayn arrive à me décrocher de mon matelas auquel je m'étais attaché comme une sangsue. Ça a plutôt tendance à être le contraire cependant ; c'est bien souvent Zayn que j'ai du mal à sortir du lit mais aujourd'hui, il y a exception. Lorsque je me suis enfin retrouvé sur pied, j'ai eu un mauvais pressentiment ; ma gorge s'est serrée et mon cœur a battu un peu plus vite sans que je ne puisse poser un doigt sur ce qui me rendait si malade. Mon cerveau m'a presque dicté que quelque chose de mal allait se produire et je l'ai bien senti. C'est donc avec précaution que je me suis habillé et que j'ai filé au café sans cesser de m'interroger sur ce sentiment qui m'avait pris à la gorge.

Cela faisait exactement six jours que Harry et moi étions revenu de notre petite escapade à Holmes Chapel et le temps me paraissait bien long depuis que j'avais repris les cours et que je n'avais pas vu Harry. Certes, on avait essayé de s'organiser une sortie en amoureux le samedi soir mais il me manquait toujours autant. J'avais pris l'habitude de me réveiller à ses côtés et d'avoir mon moment « câlin et petits bisous » avec lui et voilà que je me retrouvais à présent seul avec pour unique compagnie Zayn (Je ne me plains pas mais j'aurais préféré avoir Harry comme camarade de chambre).

Les cours de la journée s'étaient avérés épuisants et quand enfin j'ai pu me reposer contre ma tête de lit, j'ai soupiré longuement et j'ai tenté de fermer les yeux pour récupérer un peu de sommeil. C'était sans compter sur mon portable qui s'est mit à émettre des vibrations dans la poche de mon jean et après de longs efforts pour le retirer dans un état de flemmardise complet, j'ai finalement pu décrocher et j'ai même été enchanté de découvrir le nom d'Harry s'afficher sur l'écran.

-Qu'est ce qui me vaut l'honneur d'entendre mon amour au bout du fil ? Ai-je sourit même s'il ne pouvait pas me voir.

Je l'ai presque visualisé en train de secouer la tête lorsque je l'ai entendu rire avec légèreté.

-Salut, Lou. Comment se passent tes cours ? Tu supportes bien Zayn ? A-t-il blagué et j'ai jeté un coup d'œil à mon camarade de chambre qui avait le nez plongé dans son bouquin d'économie, encore et toujours.

-Tout se passe très bien. Et toi, le boulot n'est pas trop dur ? Comment va ta mère ? Je n'ai pas pu me libérer pour aller la voir ces temps-ci... ai-je dit d'un ton coupable.

Pendant un moment, je n'ai plus entendu son souffle régulier et je me suis dit qu'il avait peut-être raccroché en entendant ma question intrusive mais il a tout de suite repris la parole.

-Et bien justement... J'aimerais que tu me rendes un petit service pour ce soir, tu penses que ça va être possible ? A-t-il demandé d'un ton incertain.

-Bien sûr.

Il a soupiré un grand coup.

-Et bien voilà, je dois travailler jusqu'à tard ce soir et je ne vais pas pouvoir aller voir ma mère à l'hôpital... Et comme je déteste qu'elle reste seule jusqu'à ce qu'elle s'endorme, j'aimerais que tu t'y rendes à ma place... Si ça ne te dérange pas évidemment, a-t-il ajouté rapidement.

Un sourire s'est étiré sur mes lèvres à sa demande et je me suis demandé pourquoi il avait eu tant de mal à me demander alors qu'il devait sans doute être certain que j'accepterais.

-Je le ferai. Je partirai dans un moment.

Il m'a remercié une centaine de fois et je lui ai finalement proposé de raccrocher s'il ne voulait pas que j'arrive en retard et que les visites soient terminées. J'ai donc appuyé sur le petit bouton rouge à contre cœur mais je me suis dit qu'on aurait le temps de parler plus longuement un autre jour. Je me suis tourné face à Zayn qui n'avait toujours pas relevé le regard et je lui ai parlé de ce que je comptais faire à l'instant ; me rendre à l'hôpital et à ma plus grande surprise, il m'a dit qu'Harry devait être très heureux de m'avoir ainsi que de pouvoir compter sur moi.

Euphoria (larry stylinson)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant