Chapitre 10 : Désillusion

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Nous sommes enfin en week-end et c'est l'occasion pour Zayn et moi de prendre du repos et d'éviter de penser aux cours, aux classes bruyantes et en ce qui me concerne, à Harry Styles et Liam Payne. Il est vrai que je n'adresse même plus la parole à Liam depuis notre dispute mais je m'en veux énormément parce que pour une fois, j'avais tord et il avait raison. Cependant, je n'avais pas essayé de le revoir et de lui reparler et c'est pour cela que je n'avais pas assisté au match de samedi soir auquel Zayn avait proposé de m'accompagner. Je passais donc tout mon temps à réfléchir et je me sentais déchiré entre Liam que je blessais sans cesse et Harry que j'appréciais énormément (voir un peu trop) mais à qui je devais cacher mon amitié trop forte pour éviter de piétiner la relation que nous venions d'entamer. Bref, ces deux là rendaient ma vie un peu trop dure et foutaient un bordel inimaginable dans ma petite tête.

Aujourd'hui nous sommes dimanche et mon dortoir est prêt à recevoir mes parents ainsi que mes deux sœurs. Je suis actuellement debout, mes mains posées sur mes hanches et j'observe mon côté de la chambre qui, je dois l'avouer, et tout ce qu'il y a de plus simple puisque je n'ai accroché aucun poster et je n'ai rien personnalisé. Zayn de son côté a orné son mur de différentes couleurs avec ses drapeaux, ses posters et tout le reste.

-Je devrais peut-être ajouter un cadre ou quelque chose comme ça, admis-je après un petit moment alors que Zayn tapotait sur l'écran tactile de son portable à toute vitesse.

-Je croyais que c'était pas ton truc toute cette histoire de décoration, répond-t-il sans relever la tête.

Je hausse les épaules comme s'il pouvait me voir puis je soupire longuement.

-N'empêche que ça fait vide et ça ne me ressemble pas du tout.

Zayn ne répond rien et je viens m'asseoir à côté de lui pour découvrir qu'il joue à un jeu de guerre tout à fait morbide avec une qualité terrible. J'interromps ma contemplation lorsque mon portable commence à vibrer dans ma poche. Le numéro de ma mère s'affiche ; je décroche.

-Vous êtes arrivés ? Demandé-je presque immédiatement.

-On vient de se garer devant le campus mais ne t'en fais pas, nous allons essayer de trouver ton dortoir sans aucun problème.

J'acquiesce pour moi-même et je lui réponds que l'on se reverra plus tard avant de raccrocher et de prévenir Zayn de l'arrivée de mes parents. Il éteint son jeu puis me pose quelques questions du genre « Est-ce qu'ils sont sympas ? » ou encore « Je leur fais la bise ou je serre la main ? ». Evidemment, j'ai l'impression de présenter mon petit ami à mes parents lors d'un repas de famille excepté le fait que 1) Zayn n'est et ne sera jamais mon petit ami et 2) Nous sommes dans une chambre d'université ce qui est beaucoup moins romantique qu'un repas de famille si on est dans l'optique de présenter la personne que l'on aime.

Quelques minutes plus tard, mes parents suivis de mes deux sœurs toquent à la porte et je suis fier de venir la leur ouvrir. Ma mère est folle de joie de me revoir et elle me saute immédiatement dans les bras alors que mon père reste quelque peu distant.

-Tu m'as vraiment manqué, Louis, marmonne ma mère dans le creux de mon cou.

-Toi aussi, maman. J'ai l'impression que ça fait une éternité qu'on ne s'était pas vus...

Elle se recule pour me laisser un peu d'air et je donne une simple accolade à mon père avant de prendre mes deux sœurs dans mes bras. Natalie, la plus grande des deux (16 ans), tire la gueule et j'ai presque envie de dire que ce n'est pas étonnant depuis qu'elle a commencé sa crise d'ado alors que Helena, la plus jeune (11 ans) m'offre un grand sourire. Je laisse tout le monde entrer et je leur présente Zayn comme mon camarade de chambre.

Euphoria (larry stylinson)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant