Chapitre 11 : Boissons alcoolisées

4.7K 394 120
                                    

J'avais quitté Harry après notre petite rencontre sur la grande place de Gainesville. On avait parlé de tout et de rien et je m'en étais allé l'air de rien. En revenant à mon dortoir, tard le soir, j'avais découvert Liam, assis contre le mur, son téléphone collé contre l'oreille.

-Qu'est-ce que tu fais, là ? Lui avais-je demandé, les sourcils froncés.

Il avait relevé la tête et son visage s'était immédiatement adouci alors qu'il me racontait qu'il venait de passer deux bonnes heures devant ma porte à m'attendre. Zayn n'était pas rentré au dortoir apparemment et Liam avait essayé de m'appeler une vingtaine de fois.

-Je suis désolé. J'avais laissé mon portable dans ma chambre, lui avais-je avoué et je me sentais presque coupable de l'état dans lequel j'avais laissé Liam.

Il avait les yeux rouges et gonflés mais je voyais bien qu'il tentait de le cacher à plusieurs reprises comme pour me montrer que lui, c'était un dur, pas le genre de type à pleurer pour son petit copain. Je l'avais invité dans mon dortoir et nous avions passé la nuit l'un contre l'autre dans l'espoir de se pardonner mutuellement. J'avais imaginé que ce corps contre lequel je me sentais si protégé appartenait à Harry et étrangement, je ne ressentais plus aucune culpabilité. C'est comme si c'était devenu pour moi quelque chose de presque raisonnable de penser à un autre type que mon petit ami. Dans tous les cas, j'ai passé une merveilleuse nuit.

* * *

Le lendemain j'ai dû assister à tous les cours de la journée et tous étaient plus épuisants les uns que les autres. C'était ennuyeux, lent et la plupart des professeurs passaient plus de temps à faire la loi qu'à vraiment faire un cours. Le soir, je suis retourné à mon dortoir et j'ai reçu un appel de Liam.

-Liam ? Demandé-je comme si j'aurais pu tomber sur n'importe quelle autre personne.

-Salut, Lou. Je voulais te demander si tu... Si tu voudrais venir au bar avec les joueurs de mon équipe de football ? Tu pourrais faire leur connaissance et ce serait peut-être l'occasion de leur parler de... Nous...

J'étais un peu choqué ; 1) Parce qu'il était enfin prêt à assumer notre relation alors que je ne l'étais absolument pas et 2) Parce qu'il venait tout juste de nous désigner comme un « nous » et que ça paraissait beaucoup trop faux dans mon esprit. Mais malgré ces deux explications, je me disais que ça le rendrait sûrement heureux de pouvoir exposer notre petit couple sois disant parfait. Alors j'acceptais.

-C'est une très bonne idée.

-Cool... Alors je passerai te prendre devant ton dortoir à vingt heures.

Je lui répondais que ça m'allait et je raccrochais. Je n'allais sûrement pas dormir de la nuit et ce serait sans aucun doute très dur pour moi d'ouvrir un œil le lendemain matin mais j'avais l'impression que je devais ça à Liam. Je me devais de le rendre heureux après tout le mal que je lui faisais.

Alors il s'est pointé à vingt heures et cette fois-ci, je n'ai pas oublié de prendre mon téléphone au cas où je recevrais un appel. Liam a monté le son de la radio pour nous éviter d'avoir une de ces conversations qui nous rendait mal à l'aise et j'ai apprécié son geste. Nous nous sommes rapidement éloignés du campus pour rejoindre le centre de Gainesville et Liam s'est garé devant un petit pub dont l'enseigne révélait le nom de « The bull ».

-Bon, tout le monde doit déjà être arrivé, marmonne Liam comme pour lui-même.

Lorsque je tourne la tête vers lui, je peux remarquer que son visage est tendu et qu'il est très inquiet à l'idée de me présenter aux autres. Il doit sûrement être effrayé de leur réaction et je le comprends. Je m'approche donc de lui et je dépose un baiser au coin de ses lèvres.

Euphoria (larry stylinson)Where stories live. Discover now