La Lune de Miel (HB tome 4)

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J'étais là à fixer mon écran comme le crétin que j'étais.

Dani

Alessio, ça va ?

...

Notez l'usage de mon prénom qui démontrait que Dani n'était pas ravie de mon retard slash absence de nouvelles... elle s'inquiétait malgré tout.

Alessio

En fait, je vais rentrer plus tard que prévu.

Alessio

Désolé.

Daniela

Eh bien, tu ne manques pas d'air.

Alessio

S'il te plaît, ne m'attends pas. Couche-toi, si tu es fatiguée...

Dani ne répondit pas.

A juste titre.

« Tu régleras ça plus tard » me dis-je, l'estomac tout froissé.

Je laissai un dernier message lourd de menaces sous-jacentes à Dennis.

Alessio

J'espère pour toi que t'es en chemin.

**

Je m'étendis sur le canapé une minute. Je dus m'assoupir, parce que c'est la voix de Chloé qui me réveilla. Elle m'appelait du fond de sa chambre. Je me relevai et me rendis auprès d'elle.

─ Alessio, gémit-elle.

─ Ca va pas ?

─ J'ai envie de vomir.

Retour dans la salle de bains. Je lui frottai le dos tandis que son estomac se vidait. Après ça, Chloé se blottit contre moi.

─ Je ne me sens pas très bien, dit-elle.

─ Normal. Qu'est-ce qui t'a pris de boire autant ? Retourne au lit.

─ J'aimerais que tu dormes avec moi.

Je ne pris pas la peine de répondre.

Un peu plus tard, je retournai dans le salon ; je laissai sa porte entrouverte au cas où elle m'appellerait de nouveau.

Aussi intense fut l'envie de rentrer chez moi, je ne me voyais pas laisser Chloé comme ça. Ca me semblait mal.

Je pris un de ses livres d'art, me rassit au bar de la cuisine et essayait de lire. J'essayais mais mon esprit était focalisé sur... Dani.

J'avais conscience de passer pour un connard. Je lui disais de m'attendre et ne rentrais pas à l'heure. En plus, je ne lui avais donné aucune explication. Non qu'elle en ait réclamé, notez. Pas le genre de Dani. Dani se moquait bien de vos excuses. Seule comptait l'attitude que vous aviez. Soit ça lui convenait, bravo, soit ça ne lui convenait pas, et alors bon courage à vous.

Une heure plus tard, des coups légers furent frappés à la porte d'entrée.

─ Enfin, putain.

Frottant mes yeux, je descendis de mon tabouret et allai ouvrir. Dennis se tenait là, l'air sombre, son bonnet de traviole sur ses cheveux. Je ne lui adressai pas un mot. Je pris ma veste et sortis.