Chapitre 11

145 2 0
                                    

Gif : Malia Ascari.



Avoir Charles devant moi comme ça me rend nerveuse. Je ne sais absolument pas ce qu'il veut me dire, mais c'est sûrement en relation avec cette tension négative qui nous entoure depuis ce fameux baiser.

Je suis toujours assise sur le lit alors qu'il est debout en face de moi. Je n'arrive pas à bouger, ni à parler d'ailleurs. Son regard est plongé dans le mien. C'est fou comme ses yeux verts me perturbent.

J'attends qu'il prenne la parole, qu'il me dise tout ce qu'il a sur le cœur, que je m'en prenne plein la tête pour avoir été la pire des garces avec lui, oui, je m'attends à tout ça.


Charles L. : J'arrête pas de penser à toi (me dit-il).

Malia : Quoi ?! (dis-je un peu perdu).

Charles L. : J'ai essayé de te repousser, vraiment. Mais je n'y arrive pas, tu es tout le temps-là.

Malia : Je m'attendais pas à ça...

Charles L. : Je suis sûr que je ne suis pas le seul à ressentir cette connexion que l'on a tous les deux.


Il se rapproche de moi et j'ai ce réflexe de me lever et de m'éloigner de lui. Il ne semble pas comprendre mon geste et semble vexé par celui-ci. Je regrette instantanément ce que je viens de faire, mais c'est maintenant trop tard.

Je le vois enfin bouger après des secondes à être statique. Il ne dit rien et se déplace vers la porte d'entrée pour sortir de la pièce.


Malia : Nan attends ! (dis-je en le rattrapant et en lui prenant le bras pour le retenir).

Charles L. : Mais qu'est-ce que tu cherches Malia ? C'est quoi ton but, je ne comprends pas là...

Malia : Je...

Charles L. : Tu sais quoi (dit-il en enlevant ma main de son bras). Va te faire foutre. J'ai essayé de te comprendre, de te laisser une seconde chance, de me dire que j'avais sûrement été le problème. Mais là, c'est juste toi le problème ! Et tu ne mérites absolument pas que je te donne cette attention. Alors à partir de maintenant, on va juste rester professionnel et je ne t'importerai plus. Ciao Ascari !


J'encaisse tous ces mots sans broncher alors que mes yeux deviennent humides. À la fin de son discours, l'une de mes larmes que j'essaye de retenir tombe sur ma joue. C'est à ce moment que Charles choisit de sortir de la pièce.

Quand la porte se referme, je m'assois contre le mur laissant sortir toutes les larmes de mon corps. J'avais tout gâché, encore une fois. J'étais incapable de refaire confiance en quelqu'un, de laisser rentrer une nouvelle personne dans ma vie.

Il avait raison, dans tout ce qu'il avait dit même s'il ne pouvait pas comprendre pourquoi je l'avais repoussé à ce point alors que je n'en avais absolument pas envie.


........................................................................................................................


Je suis restée assise contre ce mur pendant plusieurs longues minutes avant d'aller me coucher. La nuit a été très dure et longue. Mais le matin, je dois absolument me lever et me préparer pour la journée qui arrive.

Ma vie dans la Scuderia (Tome 1)Wo Geschichten leben. Entdecke jetzt