Dark wedding

Épilogue - Maïa

Deux ans plus tard.

Un jour, William Shakespeare a écrit « on peut faire beaucoup avec la haine, mais encore plus avec l'amour » et la vie avec Evan m'a appris cette leçon.

S'il y a trois ans, on m'avait annoncé tout ce par quoi j'allais passer pour en arriver là aujourd'hui, je lui aurais ri au nez. Mais la vie est faite d'imprévus et de surprise, bonne ou mauvaise d'ailleurs.

Après toutes nos épreuves, notre amour en est ressorti grandi et renforcé. Et Evan me l'a prouvé en renonçant, le jour de notre premier non-anniversaire de mariage, à sa place de parrain.

Aujourd'hui Alex est à la tête de l'US mafia ainsi que la Bratva qu'il tient d'une main de maitre avec de nouveaux alliés gagnés au cours de l'année précédente lors d'une mésaventure avec Danna qui travaille désormais à ses côtés, toujours comme chien et chat.

C'est une longue histoire... croyez-moi, vous ne voulez pas savoir...

Pour ma part, un an après la mort de mon père, j'ai été diplômé et avec l'aide précieuse de mon mari, j'ai pu créer ma maison d'édition comme je l'ai toujours voulu. Je suis maintenant à la tête d'une petite entreprise florissante qui ne compte pas moins de deux auteurs à best-seller. Seulement un an après son ouverture, je suis vraiment satisfaite.

Evan est, quant à lui, Co-PDG de Moore&cie aux côtés d'Andréa, sa petite sœur. Elle dirige leur société familiale comme si elle avait fait ça toute sa vie, et non pas depuis simplement six mois. Je l'adore, mais, quand elle enfile son costume de PDG, elle fait peur.

Ils ont le projet d'ouvrir un nouvel hôtel dans la ville de Vancouver pour s'exporter au-delà des frontières des États-Unis. Depuis qu'il a repris sérieusement les affaires, il y a deux ans, Evan a ouvert six hôtels supplémentaires dans quatre nouvelles villes : Détroit, Dallas, Boston et Atlanta. Depuis la mort d'Evan sénior, un mois après qu'Andréa est pris ses fonctions d'assistante, il s'est éteint en laissant un trou béant dans nos cœurs. J'ai épaulé mon mari comme je l'ai pu dans ce moment difficile. Evan sénior était un mentor, une figure paternelle, quelqu'un d'exceptionnel.

— On est arrivé la marmotte, me murmure Evan dans le creux de l'oreille avant de déposer délicatement ses lèvres sur les miennes.

— Je ne dormais pas, je reposais mes yeux.

— Tu ronflais et tu as encore de la bave sur le coin de la bouche, rigole-t-il.

Je me dépêche d'essuyer les traces de ma culpabilité, puis râle quand je le vois se bidonner par sa blague absolument pas drôle.

— Et même si c'était le cas, dire à une femme qu'elle ronfle ou qu'elle bave en dormant n'est pas du tout gentleman !

Il se tourne et se penche légèrement au-dessus de moi, l'habitacle de la voiture ne lui laissant pas beaucoup d'espace pour bouger convenablement, avant de me mordiller l'oreille et d'ajouter d'une voix basse et rauque :

— Je ne suis pas un gentleman, min elskede, au bout de trois ans, tu devrais le savoir.

Je hoche la tête et retiens un gémissement quand il glisse sa main sous ma jupe.

— Ce matin je te l'ai encore une fois prouvé. Et même si je voudrais te démontrer ce que j'avance, la tout de suite, nous sommes arrivés devant l'hôtel, printsessa.

Je regarde à travers la vite et me rends compte que, effectivement, nous sommes devant l'hôtel que nous avons réservé à Vancouver pour qu'ils puissent aller voir des investisseurs et l'emplacement qu'ils ont choisi pour leurs nouveaux locaux. Andréa le rejoint demain matin à leur lieu de rendez-vous.