Chapitre 24 -Maïa

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TW : scène sexuel explicite 


Evan n'a pas décroché un mot depuis que nous nous sommes installés sur la banquette arrière de la voiture. J'ai remarqué son air morose quand il est rentré tout à l'heure à la villa, m'annonçant que ce soir nous sortions. Sans un regard, il s'est enfermé dans son bureau pour n'en ressortir que cinq minutes avant le départ.

J'ai décidé de l'accompagner, intriguée.

D'ailleurs, quand je repense à ce matin, une montée de désir me fait serrer les cuisses, le visage en feu.

Après un orgasme comme j'ai rarement eu avec seulement des préliminaires, j'ai été vexée de voir qu'il n'avait pas pris autant de plaisir que moi. Alors, quand il m'a affirmé ne chercher rien d'autre de moi, mon cœur s'est attendri devant tant de bienveillance à mon égard. Ce qui n'a fait qu'amplifier mon envie de le gouter, que j'avais depuis des jours.

Voir son visage emporter par les affres du plaisir, savoir que c'était moi, et moi seuls, qui lui procurait autant de ferveur dans ses va-et-vient ma donner un sentiment de puissance, mais aussi de bien-être.

Son râle de jouissance quand il a fini par se déverser dans ma bouche va me suivre pendant des années pendant mes moments en solitaire.

Son rire narquois me sort de mes pensées lubriques.

Un regard vers lui me confirme que je suis loin d'avoir été discrète avec mes souvenirs de la matinée.

Il se penche vers moi, sa main remontant sur ma cuisse, sous le tissu de ma robe, jusqu'à effleurer la dentelle de mon sous-vêtement. La chaleur qu'il dégage me donne des frissons. Son souffle caresse mon cou, sa langue titille mon lobe d'oreille. Je ferme les yeux, appréciant la douce torture qu'il me prodigue. Avec difficulté, je parviens à réprimer mon gémissement.

— Un seul mot de ta part, printsessa, et je demande à Phil de continuer à rouler, jusqu'à ce que je t'ai fait jouir avec ma langue (il mordille la peau dénudée de mon épaule) puis avec ma queue, termine-t-il d'une voix éraillée.

Je ne suis qu'humidité et désir entre ses mains. Il a le don de m'aider à déconnecter avec ma raison qui a tendance à me pourrir la vie. Avec lui, j'ai la sensation de pouvoir tout faire, sans être jugé. De pouvoir être libre d'être moi-même sans avoir peur des représailles. Avoir mon libre arbitre, savoir que mes choix et mes envies sont écoutés, et non raillés comme ce fût le cas toute ma vie.

Je me sens puissante et en sécurité pour la toute première fois.

C'est grisant et effrayant à la fois.

J'ouvre la bouche, mais avant que je ne puisse dire oui à sa proposition, Phil s'arrête et nous annonce que nous sommes arrivés à destination.

Je prends plusieurs secondes pour retrouver mes esprits, pendant qu'Evan replace son pantalon dans une tentative vaine de cacher l'énorme bosse qui déforme le devant.

— Besoin d'aide peut-être ? Je lui demande, essayant de cacher mon sourire.

Je l'entends grogner d'agacement quand il se rend compte que sa rigidité est toujours voyante, ce qui me fait glousser comme une dinde.

— Attention à tes paroles Maïa, si tu ne veux pas te faire trousser à l'arrière de la voiture, je te conseille de ne pas me titiller ou je te prends au mot.

Je décide de sortir de l'habitacle avant de faire une chose qui pourrait me faire arrêter pour atteinte à la pudeur.

Ce soir, je porte une robe de l'ancien temps, que les femmes françaises portaient pendant les bals de leurs rois. D'une couleur bleu nuit qui rappelle la cravate d'Evan, elle est constituée d'un corset serti de perle et d'une longue jupe bouffante dont la traine balaye le sol derrière mes pas.

Dark weddingDonde viven las historias. Descúbrelo ahora