Dark wedding

Chapitre 25 - Evan

— Tu as réussi à copier son téléphone ?

Mon contact me regarde comme si je venais de la planète mars.

— Évidemment. Par contre, il est truffé de mots de passe. Donc je n'aurais pas les renseignements que tu veux ce soir.

Je grogne pour manifester mon mécontentement.

— OK. Appel Alex dès que tu as réussi à tout craquer.

Il hoche la tête et se faufile entre les danseurs, invisible aux yeux de tous.

James est le hacker de mon réseau. Pavel nous a proposé les services du sien, mais j'ai toujours été satisfait de notre petit prodige.

Sorti des bancs de l'école à 13 ans avec le bac en poche, son passe-temps favori était de pénétrer dans les serveurs gouvernementaux. Juste pour le plaisir. Il a fini par se faire repérer la veille de ses 22 ans. Je l'ai donc pris sous mon aile et en contrepartie, il bosse pour nous quand j'ai besoin.

Je me retourne vers l'endroit où se trouve Maïa quand mon regard tombe sur elle en train de sourire à un homme qui me tourne le dos.

Deux émotions me tiraillent la poitrine.

La frustration de ne pas pouvoir la laisser cinq minutes sans qu'elle se fasse remarquer par la gent masculine. Et puis, viens la fierté de savoir que, celle avec qui je vais repartir ce soir, est si belle et douce que tous les regards son tourner vers elle.

Plus je me rapproche d'eux et plus la rage gronde quand je reconnais le visage sous le masque.

Et la phrase qui parvient à mes oreilles finit par me mettre dans une colère noire.

Venant d'un autre homme, cela m'aurait fait sourire. Mais lui ? Jamais.

— Mais tu ne le feras pas.

Ma voix claque comme un fouet.

Je me place dans le dos de Maïa et pose ma main sur son épaule. Je ne peux pas m'empêcher de la caresser face à la douceur innée de sa peau.

Il fanfaronne pour amuser la galerie. Surtout pour une personne en particulier.

— Le fameux cavalier de madame, je présume ? Enchanté.

Il me prend vraiment pour un imbécile en plus ce connard. Je fulmine de rage par sa fourberie.

S'approcher d'elle dans mon dos !

— Arrête ton cinéma. Je sais très bien que tu m'as reconnue. Sinon pourquoi être venue voir ma femme dès que j'ai eu le dos tourné, Ivan ?

Je sens Maïa se crisper sous mes doigts. Elle le connait donc... intéressant.

— Oups, démasquer, rigole l'abrutie, les mains en l'air en signe de défaite.

— Dégage avant que je te fasse mettre dehors sous le regard de tous.

Il ricane et fait un baise-main à ma cavalière, qui n'a pas dit un mot depuis mon arrivée.

— Madame, en espérant avoir le plaisir de vous revoir un jour. Ce fut un plaisir de discuter avec vous.

Elle ne répond rien, seul un léger hochement de tête, le visage fermer, atteste qu'elle a entendue.

Je passe mon bras dans le bas de son dos et la dirige vers un autre passage entre les rideaux.

Je ne suis que nerfs et colère.

Cet homme a le don de me mettre des bâtons dans les roues. Je suis venue ce soir dans l'optique de faire hacker son téléphone et en apprendre plus sur ses contacts et sur ses déplacements. Je savais qu'il était là, c'est la raison de ma présence à cette soirée. Mais qu'il ait profité de mon absence pour essayer, je suppose, de lui tirer des infos, c'est minable, même de sa part.