Chapitre 13 - Evan

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TW : Scène pouvant heurter la sensibilité. Violence physique. 


Elle éclate de rire. Elle se fout complètement de ma gueule la garce. Son rire cristallin ne m'aide pas à me décontracter comme ce fut déjà le cas plus d'une fois. Non, cette fois-ci, je suis complètement crispé sous le coup de la contrariété.

Certes, j'aurais pu enrober la nouvelle, faire passer l'idée doucement, avec finesse et doigter, mais le résultat reste le même. Elle va devoir m'épouser.

Je l'entends souffler de douleurs quand elle essaie de bouger dans son lit. Me secouant intérieurement, je viens l'aider à se redresser contre ses oreillers.

Sa peau est douce et chaude sous mes doigts calleux. Son teint est d'une pâleur cadavérique, ce qui est compréhensible avec les dernières heures qu'elle a vécu. Et pourtant ça fait ressortir le rose de ses lèvres, ce qui la rend encore plus belle.

Je me surprends à avoir un pincement au cœur de la voir dans cet état. J'aurais dû faire plus attention à elle, faire en sorte qu'elle ne court aucun danger. Je lui avais promis.

Je pince les lèvres de mécontentement contre moi-même.

Sa voix légèrement éraillée, crispe mes couilles de contentement, tellement ça la rend sexy.

— Je ne suis pas sûr que ce soit une bonne idée. Être la femme d'un parrain ne me permettra pas d'être plus en sécurité que maintenant (elle déglutit péniblement, la gorge encore sensible) au contraire, je serais mise en avant et c'est ce que l'on veut éviter. Et puis j'ai déjà entendu que certaines ont été assassinées, voire kidnappées pour faire pression sur le parrain. Dans tous les cas, ça ne finit jamais bien, grimace-t-elle.

Je prends le temps de réfléchir à ses paroles. Effectivement, dans l'histoire des femmes de parrains, un nombre beaucoup trop haut à mon goût ont été utilisés à des fins stratégiques entre organisations. La dernière en date était d'ailleurs sa mère, il y a vingt ans. Mais si je me souviens bien, elle pense que celle-ci est morte dans un accident de voiture. Elle ne se souvient de rien.

Chaque chose en son temps...

Je me rassois sur son lit, près de ses hanches, en prenant bien soin de ne pas toucher son bandage que je devine sous le fin tissu de sa blouse blanche d'hôpital.

D'ailleurs, je ne devine pas que ça...

Je mets de côté mes idées lubriques, quand je commence à me sentir à l'étroit dans mon bas de costumes à la vue de ses tétons en transparence. Je me concentre de nouveau sur le visage de ma future femme.

— J'en ai conscience, Maïa, lui murmuré-je en lui caressant doucement la joue (je sens sa respiration se couper sous mon geste et réprime un sourire), mais tu seras beaucoup moins exposée au danger en étant ma femme (je me lève et replace mon costume) repose-toi, il se fait tard, je reviendrai demain dans la journée.

Et sans un mot de plus, je me dirige vers la porte, ne lui laissant pas le temps de refuser ma proposition.

La nuit va être longue.

Les douze heures pendant lesquelles Maïa est restée dans les vapes, Alex a réussi à mettre la main sur l'un des hommes de la fusillade : le conducteur. Il nous attend sagement dans le sous-sol du QG.

Il ne ressortira pas de là vivant.

Je suis tellement sur les nerfs depuis maintenant vingt-quatre heures, que je vais prendre un malin plaisir à lui soutirer les informations qu'il me faut.

Dark weddingWhere stories live. Discover now