Le désespoir mène parfois l'être humain à faire des choix... somme toute improbables. Car, quoi qu'on en dise, il existe des chemins qui ne devraient jamais être empruntés.
Encore moins lorsque l'on a tout perdu. Mais, ironiquement, n'est-ce pas là...
A/N : Assurez-vousd'êtrebien à jour dans cette histoireavantde commencer cet épilogue, car il vaméchamment vous spoiler certaines révélations finales dans le cas contraire :)bonne lecture à vous!
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-Elles sont donc mortes? Après avoir investi autant de ressources en elles... Quel gâchis, déclara l'homme tout en observant les dossiers de deux femmes ; dont les visages photographiés l'observaient avec attention assortie d'une légère crainte, dans le coin supérieur gauche des pages parfaitement conservées.
L'une avec les cheveux blonds et les yeux rosés, l'autre dotée de mèches roses et de pupilles dorées. Deux gamines qu'il avait élevées depuis plus de sept ans, Hotara et Hiromi.
Elles n'avaient pas su défendre leur vitrine, et étaient mortes misérablement en laissant derrière elle d'importantes informations, qui étaient certainement tombées aux mains de l'ennemi, à l'heure qu'il était.
D'autres, moins expérimentés et plus jeunes, s'étaient certes fait attraper bien avant elles... Mais il n'aurait jamais imaginé que des subalternes aussi entraînées puissent se faire avoir si facilement ; il avait pourtant accordé toute sa confiance à ces deux enfants, ne serait-ce que pour leur capacité à suivre les ordres et donc à détruire toute preuve en cas de danger imminent.
Il avait même envisagé, depuis quelque temps, de leur donner un nouveau nom.
Contre qui avaient-elles pu tomber pour finir ainsi, sans avoir eu le temps d'effacer toutes les pistes pouvant remonter à lui? Il n'avait visiblement pas été suffisamment renseigné sur le Japon, et tout particulièrement sur Yokohama.
-Pourquoi n'ai-je pas eu ces informations avant aujourd'hui? demanda-t-il d'une voix excessivement calme, presque trop. Pourquoi n'avais-je aucune connaissance de l'existence de cette Mafia Portuaire?
Ses doigts se mirent à tapoter l'accoudoir de son fauteuil, de plus en plus vite, témoignant de sa colère intérieure mais néanmoins maîtrisée. Son assistant, à quelques pas de lui, se ratatina sur place, terrifié.
Et il avait raison de l'être.
-Je... Je ne sais pas, Monsieur, marmonna-t-il d'une voix éteinte, emprunte de frayeur. Mais je m'assurerai que ce genre de chose ne se reproduise plus...! Laissez-moi une autre chance, je vous en supplie...!
-... tu penses réellement que Mila a le temps de te laisser une seconde chance? répliqua l'homme, confortablement installé dans son fauteuil, les dossiers des deux gamines décédées jetés sur une petite table adjacente.
Ce fut à cet instant que le pauvre assistant comprit. Peu importe ce qu'il ferait, désormais, sa fin était arrivée.
Alors, dans un élan de désespoir, il fit volte-face et courut aussi vite qu'il le put en direction de la sortie, comme s'il avait le diable à ses trousses. Son supérieur, loin de l'arrêter lui-même, se contenta de le regarder s'enfuir, ou du moins essayer, tout en buvant une gorgée de son thé, qui avait malheureusement refroidi à cause de la nouvelle contrariante qui l'avait distrait pendant un instant.
