Comment polir une perle [WenZhou]

Dépeçage

Le météorologue s'est mis en arrêt maladie après avoir analysé les prévisions météo.

Quoi qu'il ait vu - ça doit avoir été terrible.

Peut-être vaudrait-il mieux rester à l'intérieur aujourd'hui ?

Ndt : comme le titre l'indique, ce chapitre va être violent et sanglant, vous êtes prévenus.

"Pour être honnête, une partie de moi pense que c'est du gâchis d'abîmer une si belle créature." Les yeux de Zhou Xu errent sur l'homme d'une beauté exquise allongé sur la table et soupire, bien qu'un sourire courbe ses lèvres et que ses yeux deviennent féroces. "Je soupçonne que tu attends que je te donne l'occasion de parler maintenant, avant que je ne commence ?".

Il fait glisser l'une des plus petites épées courtes Longquan (1) sur le dessus de la robe, en commençant de l'aine jusqu'à la gorge de Xiaotao, coupant facilement la ceinture au passage. En appuyant doucement sur la pointe, il sent la peau céder instantanément, quelques gouttes de sang coulant le long de son cou. "Tu n'as pas de chance cependant - j'ai toujours pensé que sans labour et sans désherbage, il n'y a pas de récolte." (2) Il regarde la ceinture glisser en arrière de chaque côté de la taille.

Wen Ke Xing regarde tranquillement son homme parler à Xiaotao, sa voix froide et vide de tout sentiment. Avec la même expression, y compris ce sourire subtil, il commence à couper le tissu pour exposer cette peau pâle et soyeuse qu'ils avaient tous deux vue la nuit précédente dans la source chaude. Wen Ke Xing peut voir que Zhou Xu prend son temps, pour permettre aux deux fantômes ligotés de bien voir le couteau et de comprendre ce qui va se passer. Comme convenu, il s'adosse à la chaise et observe son mari sans intervenir.

À chaque coup de couteau dans le tissu exquis, Zhou Xu peut sentir qu'il se transforme en quelque chose d'autre, en quelqu'un d'autre. Quelques souvenirs d'autres hommes, et même de femmes, torturés et tués clignotent devant ses yeux. Bien que l'encens "ivre comme un rêve" n'ait pas encore libéré ses souvenirs, il peut sentir que le voile a été levé. Ils sont tous là, attendant simplement que quelque chose les déclenche. Quelque chose comme ça.

"As-tu déjà été torturé auparavant, Xiaotao ?" Il fait glisser le côté large de l'épée à double tranchant le long d'une cuisse lisse, regardant la pointe laisser une légère traînée de sang dans son sillage. "Bien sûr que non. Ta peau est trop parfaite. Il n'y a pas encore de cicatrices. As-tu déjà vu quelqu'un se faire torturer ? As-tu déjà vu quelqu'un supplier pour sa vie tout en criant jusqu'à ce qu'il soit incapable d'émettre le moindre son ?"

Posant l'épée courte, Zhou Xu enlève tous les morceaux de tissu découpés, laissant le prostitué nu et exposé sur la table. Il ramasse une dague (3) avec une exquise poignée de jade vert, laissant Wen Ke Xing se demander où il l'avait trouvée. Zhou Xu fixe paresseusement ces yeux de phénix remplis de terreur, les siens devenant vicieux, "Ça va faire mal."

Observer Zhou Xu est comme une expérience hors du corps. Plus Zhou Xu utilise ses couteaux, chacun pour une coupe et un but spécifiques, plus Wen Ke Xing réalise la profonde connaissance que l'homme en face de lui a en matière d'interrogatoire.

Lui-même n'est pas étranger à la torture, qu'il l'ait pratiquée ou qu'il y ait été exposé. Ses premières années dans la Vallée des Fantômes en ont comporté beaucoup, et il en a été l'objet. Il n'a pas eu l'occasion d'être exposé à des couteaux car l'arme préférée de l'ancien Guzhu a toujours été le fouet. Il avait un fouet pour toutes les occasions et tous les usages. Ceux qu'il avait utilisés sur Wen Ke Xing étaient du type qui ne laissait pas de cicatrices particulières, le matériau étant différent de ceux qui laissaient des blessures profondes sur la victime. Cela ne voulait pas dire que ça ne faisait pas mal. Et cela ne voulait pas dire que ça ne laissait pas de cicatrices, elles n'étaient simplement pas visibles.