Chapitre dix-neuf : Nate

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Je suis remonté à bloc. Premièrement, ces connards ont osé me mettre à genoux. Il n'en restera aucun vivant. Deuxièmement, Ezio a essayé de me prendre un tableau lors d'une vente. Troisièmement, Eryne fait partie de la famille et on ne touche pas à la famille. J'aurai peut-être dû mettre le troisièmement en première position.

Peter est dans un état encore pire que le mien. Plus d'une semaine qu'il passe ses jours et ses nuits à planifier la récupération d'Eryne. Plus d'une semaine qu'on l'accompagne dans son plan, qu'on enquête et qu'on met les pieds dans cette putain de baraque sans pouvoir la toucher ou la récupérer. Ezio devait penser que Peter ne viendrait pas la chercher. Il n'est pas con. Personne ne l'est vraiment dans ce monde. On sait tous ce qu'un mariage de neuf ans sans enfant signifie : c'est bidon. Surtout qu'Eryne n'accompagne jamais mon frère aux soirées.

Peter bout de rage. Il est déjà de nature possessif et il n'aime pas qu'on prenne ce qui lui appartienne mais quand il s'agit de la famille, et surtout de sa femme, il pourrait balancer une bombe nucléaire sur la baraque. Malheureusement, Eryne est dedans. En gros, dire qu'il est possessif est un euphémisme. Il veut marquer le coup.

- Tu prends Ezio. Kate tu vas chercher Eryne et je m'occupe de ce fils de pute de Livio, nous rappelle Peter.

- Pourquoi je dois prendre Eryne ? Je veux Ezio, râle Kate.

- Ok. On laisse les artistes ensemble.

- On est d'accord que l'on a carte blanche ?

- Oui Kate. Tu buttes qui tu veux du moment que ce n'est pas un de nos hommes.

- Je voulais juste être sûre. Je ne voudrais pas offenser le grand Peter Jones.

- Tu fais chier.

Peter finit sa clope et la jette au sol face à la maison de la famille Parisi. Personne n'est prévenu de notre arrivée. On a dû agir vite pour ne pas être repéré, dès que l'on a eu l'information pour le tatouage de Kaylee. Mais maintenant, on peut être sûr qu'ils savent que nous sommes là. Le premier groupe d'hommes est arrivé comme des bourrins. A la manière Peter Jones. C'est comme faire rentrer un taureau enragé dans une maison. Il ne rentre pas délicatement, il défonce tout.

- N'oubliez pas que l'on fait exploser la maison dès que tout le monde est dehors.

Peter s'est transformé en meurtrier. Je l'ai rarement vu comme ça. Contrairement à lui, j'arrive à garder mon calme. La porte de la maison s'ouvre mais on a déjà encerclé la demeure et la propriété avec nos hommes et des membres d'autres mafias. Le majordome nous fait face. Il sait qu'ils sont cerclés. Il sourit comme s'il nous accueillait à son dîner de charité. Kate lève son arme et tire si rapidement qu'il tombe raide mort.

- Bon ba voilà.

- Tu aides Nate, l'informe Peter.

- Oh... Je vais protéger mon grand frère, l'artiste...

- Arrête de m'appeler comme ça et tu ne vas pas me protéger.

- C'est toi qui traîne dans le milieu artistique, pas moi. Bon Peter, je suis à un contre zéro pour toi.

Il grogne et on s'avance vers l'entrée. Peter nous précède. Je m'allume une cigarette tout en montant les marches du perron. Peter n'a pas fait trois pas dans la maison qu'il mitraille déjà à tout va. Je sens le poids des Berreta 92FS dans mon dos, dans ma main et même les chargeurs dans mes poches. Un gilet par balle ? Pour quoi faire ? Je n'aime pas ça. Ça contraint nos mouvements et cet assaut est plus une visite de courtoisie qu'une véritable guérilla même si Peter a développé l'armée militaire des Etats-Unis pour une maison de campagne et une quarantaine d'hommes.

[L.1] LOVE & ARTOpowieści tętniące życiem. Odkryj je teraz