[L.1] LOVE & ART

Chapitre-sept : Eryne

⚠️🌶 ATTENTION : Ce chapitre comporte une scène de sexe explicite. 🌶⚠️

***

Il a refusé de m'enlever les menottes. J'ai dû couper les bretelles de ma robe avec des ciseaux à ongle. J'y ai passé plusieurs longues minutes. Depuis, je prends des douches, et me balade en serviette dans ma chambre. Dans la chambre, il n'y a que des sous-vêtements. Des soutiens-gorges que je ne peux pas mettre alors je me balade en culottes et serviettes. Il n'est pas revenu depuis son petit jeu. Un jour, j'ai entendu la voiture partir et je ne l'ai plus entendu revenir. Les jeunes femmes qui étaient dans la cave viennent déposer des plateaux dans ma chambre accompagnées d'un gardien qui possède les clés. Je les remercie. Je ne peux faire que ça. Je n'ai pas envie que ça se retourne contre elles. Alors par soutien, je refuse de manger. Elles me regardent avec un regard perdu. Elles portent des habits différents chaque jour, souvent une robe qui ne laisse pas voir leur corps contrairement à la première fois que je les ai vues, signe qu'elles ont accès à une douche.

    La porte s'ouvre, la jeune brune entre, un plateau dans les mains. Aujourd'hui, elle porte une nuisette transparente noire avec un ensemble de sous-vêtements noirs à dentelle. Je suis assise dans le lit, les mains toujours menottées à contempler le tableau en face de moi lorsqu'elle entre dans mon champ de vision. C'est là que je le vois. Je ne l'avais jamais vu auparavant. Je n'avais pas fait attention la première fois. J'étais trop absorbée par la personne. Elle s'apprête à repartir.

- Attends !

    Je saute du lit et m'approche d'elle. Elle ne bouge pas mais lance un regard vers l'homme. Il me regarde mais je n'y prête pas attention. C'est là, sur sa hanche. Je m'approche pour bien l'observer. Il est là. Le fruit du péché. Le même que celui qui est gravé sur ma clavicule mais la sienne n'est pas un tatouage. C'est une marque au fer rouge. Elle est marquée comme du bétail.

- Qui t'a fait ça ?

    Elle regarde l'homme qui sourit et hoche la tête, lui donnant son consentement pour me répondre. Il sourit d'un air malicieux comme s'il cachait quelque chose ou plutôt comme si la réponse allait lui plaire.

- Les hommes de monsieur Jones.

    Je déglutis. Cette femme ne peut pas appartenir à Peter. Je recule d'un pas et fais le tour. Il y a forcément d'autres marques. Peter ne peut pas faire ça. Je n'ai jamais vu de femmes chez lui. Puis la réalité me gifle. Je ne suis jamais allée dans sa cave. Toujours dans le salon et encore, je n'y ai mis les pieds qu'une fois en trois ans.

- As-tu d'autres marques ?

- L'interrogatoire est fini. Intervient l'homme.

    Elle m'ignore et sort de la chambre avec un plat encore intact. Peter ne peut pas faire ça. Il ne m'a jamais traitée comme me traite Nate. Je n'ai jamais vu de femmes faire le service chez lui. Pourtant la marque est bien là. C'est exactement la même que la mienne mais au fer rouge. Peter m'avait menacée de me brûler, d'avoir la même marque. Aurais-je été considérée comme elle alors ? Lui, il a un tatouage... mais il a autre chose. La dernière fois que je l'ai vu. Je n'y ai pas fait attention mais l'image me revient en tête. Sur son tatouage, il y avait une marque de brûlure. Je ne peux pas l'identifier. Il faisait nuit et il a rapidement tourné le poignet. Nate à une brûlure sous le bracelet de sa montre. J'entends une voiture arriver dans l'allée. J'ai besoin de réponse. La porte claque, j'attrape le verre d'eau et l'envoie contre le mur. Il va finir par venir. Je prends une assiette et elle suit le même chemin. Je m'en fous du mur blanc qu'il faudra repeindre. Il me doit des explications. La porte s'ouvre à la volée et Nate apparaît en colère. Je lui souris juste par contrariété. Je tente d'enfouir la colère qui s'accroche à mon corps.