Dating Gina

37 𝗅 Gina

La mâchoire de Spencer tomba, mais Scott fixa le sol. Il l'avait déjà compris.

— Mais- je- balbutia Spencer sur ses mots, se tournant vers mes parents sous le choc.

Ses parents. Ils n'étaient pas à moi.

— Dites-moi que ce n'est pas vrai,
murmura-t-il, alors qu'il les fixait d'un air vide.

— C'est vrai, mais regarde le bon côté des choses, maintenant tu n'auras plus à la supporter et à passer du temps avec elle.

Scott me tenait plus fort, mais je me sentais étrangement imperturbable. C'étaient des mots. Juste des mots. Maintenant que je savais qu'ils n'étaient pas mes parents, tout ce que je pouvais penser, c'était que j'étais libre. Je m'en foutais. Je ne les perdais pas ; ils me perdaient.

— Pourquoi penses-tu que je ne voudrais pas passer du temps avec elle ?

Les yeux de sa mère s'écarquillèrent et elle le regarda bouche bée de surprise.

— Pourquoi le ferais-tu ? Elle est tellement ennuyeuse.

Spencer s'avança, la colère dans les yeux.

— M-

— Ouais, ai-je hoché la tête, le coupant.

Ils se tournèrent tous vers moi, toujours surpris alors que je m'échappais de l'emprise de Scott.

— Peut-être que je suis ennuyeuse, ris-je avec ironie.

Ils m'ont tous regardé fixement, ne sachant pas où j'allais.

— Mais peu importe qui je suis, continuai-je, les regardant tous les deux, je n'ai pas besoin de toi.

Scott se moqua d'amusement alors qu'ils se raidirent de surprise. Il sourit, je me retournais sur mes talons et mes yeux se posèrent sur le vilain vase dans le coin de la pièce me faisant sourire, et je marchais vers la petite table sur laquelle il reposait.

— J'ai toujours détesté ce vase, soupirai-je avant d'utiliser nonchalamment mon index pour le renverser.

Tout le monde l'a regardé toucher le sol, se briser en morceaux.

— Gina ! cria le père de Spencer. Qu'est-ce que tu crois que tu fais ?

Je levai les yeux et croisai le regard amusé de Scott. Un petit sourire narquois passa sur mon visage alors que je me retournais pour lui faire face à nouveau.

— Partir avec fracas, chuchotai-je avant de quitter la pièce puis courir jusqu'à ma chambre.

Compte tenu des circonstances, j'étais en quelque sorte beaucoup plus calme que je ne m'y attendais. Je n'avais pas changée, j'étais juste qui j'étais vraiment.

Dès que je suis entrée dans ma chambre, je me suis déplacée vers ma bibliothèque, sortant le journal de ma grand-mère et le tenant contre mon cœur. C'était ce qu'elle voulait dire par la vérité. Tout cela a du sens maintenant. Elle était la seule membre de cette famille qui m'ait réellement acceptée, à part Spencer. Je ris en pensant au vase écrasé et emballai le journal dans un sac. Ma main se glissa au fond de l'étagère et j'en ressortis le médaillon gravé que j'avais gardé dans la boîte. Je souris doucement en le sortant de son étui et en le glissant autour de mon cou. Le métal froid brûlait contre ma peau, et je soupirai de contentement, avant de fourrer un tas de vêtements dans mon sac et de le jeter sur mon épaule.

En regardant autour de moi, je su que je n'avais besoin de rien d'autre. J'ai pratiquement sauté en bas, rencontrant Scott dans la cage d'escalier. Il gloussa et secoua la tête.