Chapitre 14 - Qui a dit qu'il y avait des heures pour les confessions ? -

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Coucou, petit message pour vous prévenir que j'ai crée un compte Insta dédié à mes histoires et ma vie en tant qu'auteure Wattpad. Le compte n'est pas encore finalisé, mais n'hésitez pas à aller y faire un tour, ça me ferais grandement plaisir. Vous pourrez. y trouver des infos sur mes livres, des citations, voir comment je réalise mes chapitres,...            Vous pouvez retrouver le lien de l'Instagram dans ma bio Wattpad. Merci beaucoup, gros bisous et bonne lecture.


Il ne tarde pas à remarquer ma présence (certainement à cause de mon manque de discrétion) et relève le nez de ce qu'il est en train de faire pour venir planter son regard dans le mien. Contrairement à toute l'impassibilité qu'il laissait transparaître tout à l'heure, cette fois-ci, son regard semble triste et bouleversé. Je pense que c'est pour cette raison que je m'avance encore un peu et que je finis par m'asseoir, à même le sol, à côté de lui. Je me trouve assez proche pour être réchauffée par les flammes, mais aussi pour voir avec plus de détail le bâton qu'il tient dans sa main. En réalité, c'est une pique en fer qui transperce un Marshmallow en train d'être grillé par le feu. Mon regard descend vers le sachet posé entre nous. Au moment où ses yeux croisent les miens, je lui demande d'un froncement de sourcils où il a bien pu trouver ça.

- C'était dans la cave... Je n'arriverai pas à dormir.

Je hoche la tête en silence et garde le regard rivé sur le feu. La situation devient rapidement embarrassante puisqu'aucun de nous ne parle, mais contre toute attente, je me sens bien. Tout reste de cauchemar m'ayant quitté, regarder les flammes danser dans tous les sens m'apaise malgré la présence de Devon à mes côtés. Pour la première fois depuis que je suis arrivée ici, je me sens sereine et n'ai pas l'impression d'être en danger. Je sais que je ne suis pas non plus en sécurité, mais pour une fois, je peux vraiment souffler sans avoir à regarder derrière mon épaule. Et puis, c'est la première fois depuis ce matin que Devon m'adresse la parole, et actuellement, je donnerai la lune pour ne pas rester seule et avoir un peu de compagnie. 

Voulant détendre l'atmosphère, j'attrape le paquet de guimauve et en pioche une à l'intérieur avant de la fourrer dans ma bouche. 

- Tu sais qu'en dix-huit ans de vie, je n'ai jamais fait griller le moindre chamallow ? On a voulu le faire une fois avec Maë, mais on n'est pas parvenues à allumer le feu donc on a fini le sachet sur le canapé devant une émission débile.

Je ne sais pas pourquoi je lui dis ça. Peut-être parce que mon amie me manque et évoquer ce souvenir me fait du bien. Pourtant, une certainement nostalgie m'empêche d'apprécier complètement ce souvenir. Je me demande ce qu'elle peut bien faire actuellement. Est-elle en train de pleurer ma disparition ? S'en est-elle rendu compte ? Ça me bouffe de l'intérieur de ne pas savoir et de ne pas être auprès d'elle. Lorsque je disais que je voulais prendre des distances avec ma ville natale, je ne parlais pas de ce genre de distance. Dans le fond, je voulais juste prendre le large et partir dans l'inconnu pour sortir de ma zone de confort. Et me voilà ici aujourd'hui, assise à même le sol en train de discuter avec l'auteur de mes souffrances puisqu'il est ma seule compagnie.

- C'est plutôt simple. Regarde. Tu prends une pique qui ne brûle pas au contact du feu et tu embroches ton chamallow dessus. 

Il me montre ensuite sa technique pour que le bonbon caramélise de tous les côtés. Mes yeux ne peuvent s'empêcher de suivre le moindre de ses gestes avec un grand intérêt comme s'il était en train de m'expliquer comment construire une fusée. Et puis, quelque temps plus tard, le chamallow est bien grillé et prêt à être dégusté.

- Il est pour toi, me dit Devon en tendant la tige dans ma direction. 

Pendant plusieurs secondes, je contemple la sucrerie stoïquement en me demandant s'il est possible qu'elle soit empoisonnée, mais je me rends rapidement à l'évidence. Ma réaction est idiote et jamais il n'aurait pu deviner que j'allais le rejoindre à une heure aussi tardive. Je suis beaucoup trop tendue et il faut que je me calme. J'accepte donc en remerciant Devon et souffle sur le chamallow avant de le mettre dans ma bouche. 

Pile ou FaceWhere stories live. Discover now