Chapitre 9

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Ce matin j'étais un peu triste de quitter la maison pour aller travailler. Je voulais m'amuser toujours plus. Rire et pleurer aussi. Toshinori m'a fait un beau sourire quand j'ai quitté la maison et il m'a dit de ne pas m'inquiéter pour lui, qu'il trouverait bien une occupation.

TOUTE la journée je n'ai pas arrêté de penser à lui. À penser à ce qu'il faisait, s'il pensait à moi.

Et ça m'a pas mal perturbé durant le travail. J'ai fait tomber pas mal de truc, que j'ai dû nettoyer par la suite. Au dispensaire je suis restée toute seule à trier les archives dans un bureau. Histoire que je fasse pas de bêtise sur des patients. Il me tardait juste de rentrer.

Dès que l'horloge indiquait 17h, j'ai couru pour me changer et rentrer à la maison. Pour une fois, j'étais heureuse de rentrer tôt. Je passe le portillon, déverrouille la porte d'entrée, enlève mes chaussures et cherche Toshinori dans le salon. Il n'est pas là. Dans la cuisine, non plus. En bas des escaliers je tente de l'appeler. Rien du tout. Je monte à l'étage et fouille toutes les pièces, toujours rien. J'espère qu'il ne lui est rien arrivé.

ET LÀ ! C'est le moment où des milliards de questions se posent ! Où est-il ? Est-ce qu'il est parti faire du sport ? Il s'est peut-être perdu ! Il s'est peut-être fait attaquer par quelqu'un !

ARRÊTE DE PSYCHOTER !

Je reprends une profonde inspiration, et je vais m'asseoir sur les marches du perron. Toute cette réflexion m'a épuisé, sans compter la journée de travail. Le soleil me réchauffe tandis que l'air se refroidit, le quartier est très calme, on entend seulement des oiseaux. Et je m'endors là.

Je suis réveillé plus tard par une caresse sur ma joue. Sa chaleur est agréable, ce qui me fait sourire. Quand j'ouvre les yeux, il s'agit de Toshinori. C'est fou comme il est beau.

- Tu m'attendais ? Demanda-t-il.

- Je m'inquiétais surtout. T'étais où ? Dis-je en me frottant les yeux.

- J'ai un cadeau pour toi ! M'annonça-t-il tout joyeux. Tadam !

Il tenait dans ses mains un punchingball tout neuf encore emballé dans du plastique.

- Ça m'a pris plus de temps que prévu parce que je me suis perdu en chemin. M'avoua-t-il.

Il était franchement beau ! Je parle du punchingball, hein ! Celui que j'avais fabriqué moi-même aurait fait mauvaise mine à côté de celui-là.

- Il est magnifique ! J'adore !

- Chose promise, chose due !

Il était tellement bien fait et lourd que j'ai même pas réussi à le porter dans la maison, c'est Toshinori qui l'a porté. En même temps, avec tous ces muscles, il faut bien en profiter.

- On ira l'installer demain.

- Demain ? Je travaille moi.

- Non, plus vraiment ! M'annonça-t-il.

- Qu'est-ce que tu racontes ?

- Ce matin je me suis permis de ranger le salon et je suis tombé sur un tas de feuilles, dedans j'ai trouvé tes feuilles de paie. Et je me suis dit que si je te donnais ça. Dit-il en me donnant une enveloppe. Alors tu travaillerais moins.

J'ouvre l'enveloppe et dedans il y avait un chèque d'un montant d'au moins ⅔ de l'ensemble de mes salaires !

- Mais c'est beaucoup trop voyons ! Toshi !

- Nan nan j'insiste ! Et puis comme ça on passera plus de temps ensemble. Dit-il avec un clin d'œil.

- Je sais pas quoi dire. Dis-je tandis que ma voix commence à trembler.

- Juste un "merci" ça m'irait !

Je le prends dans mes bras pour le remercier. Ça m'a beaucoup touché qu'il dépense son argent pour passer plus de temps avec moi. Après calcul, avec ce qu'il m'a donné, j'aurai besoin d'aller travailler seulement deux jours par semaine au lieu de cinq.

- Ça y est tu m'as trouvé un surnom ? Dit-il avec le sourire en coin.

- Hein ? Ah oui "Toshi" ! Dis-moi si ça te dérange que je t'appelle comme ça !

- Absolument pas. Dit-il fièrement.

Après ça, c'était comme trois semaines de paradis. On passait tout notre temps ensemble, à s'entraîner, à rigoler, se promener en ville ou dans la forêt. On parlait beaucoup et sans retenue. Nous sommes devenus de très bons amis en seulement trois semaines, et je vous avoue qu'il ne m'est pas indifférent. Pour moi, c'est un ami et bien plus encore. Quand il me parle, je rougis souvent et mon cœur tourne souvent à plein régime. Je crois que je ne pourrais plus me séparer de lui.

Aujourd'hui, nous sommes assis sur le bord d'une falaise à regarder le couché de soleil, parlant voyage.

- T'es déjà sorti du Japon Toshi ?

- Oui normal, j'y suis pas né.

- Ah ouais ?

- Bah ouais, je suis né aux États-Unis.

- Oooooh ! Et tu te souviens de là-bas ?

- Nan, j'étais petit quand je suis arrivé au Japon.

- J'aimerai trop aller aux États-Unis ! Voir comment ils vivent et surtout ce qu'ils mangent !

- Ha haha ! Ça m'étonne pas de toi ! D'ailleurs en parlant des USA... je vais y retourner.

- Quand ça ?

- J'étais censé partir il y a deux semaines.

- Quoi ? Vraiment ?

- Oui. Après la mort de Nana, mon maître, un ami m'a dit d'aller aux États-Unis pour me "former" dans le but de devenir le n°1. Devenir le meilleur. Qu'il fallait que je retourne au source.

- Ah ... Mais pourquoi t'es resté ? enfin ... devenir le n°1 c'est ton rêve, non ?

- Oui c'est mon rêve, mais je voulais rester avec toi.

En disant ça, il me regarde droit dans les yeux. Le genre de regard qui te dévore. Ses yeux sont tellement bleus qu'ils effacent tout autour de nous. J'ai l'impression d'être dans une bulle isolée de tout.

Alors que je le regarde toujours, il m'attrape la main, de son autre main il me prend par le menton et pose ses lèvres sur les miennes. Ça n'a duré qu'un instant, et franchement c'était bizarre. Pas le fait qu'il m'embrasse mais la sensation. Alors pour vérifier, je me suis rapproché de lui et nous nous sommes embrassés de nouveau. Et cette fois-ci, ce n'était plus du tout bizarre, j'avais juste envie de l'embrasser encore et encore.

Je n'oublie jamais rien grâce ou à cause de mon Alter, mais ce souvenir restera gravé dans mon cœur à tout jamais.

Un été éternel [All Might X OC] (✿◠‿◠)Where stories live. Discover now