Un été éternel [All Might X OC] (✿◠‿◠)

Chapitre 18

Malgré la pénombre qui s'installe, nous décidons de rester dormir dehors. La température est chaude et dans tous les cas, je suis bien protégée. Je me sens bien, comme après une douche fraîche en pleine canicule.

Je repense à Nana, quel femme fantastique n'empêche.

- Hé ?

- Hmm ? Me répond t- il.

- Nana était vraiment géniale non ?

- Elle était une étoile. Me répond t-il du tac au tac.

- Elle était vraiment importante pour toi ?

- Comme une mère, aussi attentive et protectrice. Dit-il sûrement en pensant à son sacrifice.

- C'est une chouette famille quand même. Je lui avoue.

D'ailleurs, en y pensant, ça fait un moment que j'ai pas croisé ma mère. Certes je faisais tout pour l'éviter quand je travaillais tous les jours mais certains jours on reste avec Toshi à la maison sans qu'on la voit. Bizarre quand même.

D'ailleurs, on est le combien ? Je sors mon téléphone qui m'éblouit les yeux. Après-demain ce sera l'anniversaire de Papa. Son vrai anniversaire, pas celui de sa mort. J'ai aucune envie de fêter un tel jour...

Chaque année, je vais au cimetière amener des fleurs et raconter à mon père ce que j'ai fait durant l'année. Ma mère fait même l'effort de venir, sobre en plus. Enfin le plus sobre qu'elle puisse. Quand je m'adresse à mon père, je le fais dans ma tête pour pas qu'elle entende, si elle veut savoir comment je vais, elle a qu'à me le demander directement. Dans tous les cas, je la verrais là-bas.

Je me tourne vers Toshi qui a les yeux qui se ferment petit à petit.

- Toshi ? Dis-je doucement pour ne pas trop le déranger.

- Oui ?

- Ça te dérange pas si je te laisse seul un moment après-demain ?

- Pourquoi ça ? Demande-t-il en ouvrant un œil.

- C'est l'anniversaire de mon père et j'aimerais lui rendre visite.

- Ça me dérange pas, pas du tout ! Je peux même venir si tu le souhaite.

Il est vrai qu'à chacun de ses anniversaires je suis triste, et je pense que la bonne humeur de Toshinori sera la bienvenue.

- Vraiment ?

- Oui si je te le propose !

- Merci, ça me touche beaucoup. Dis-je en lui attrapant la main et me couchant sur son épaule.

Je m'endors tranquillement, il dégage une chaleur corporelle parfaite, ni trop chaude, ni trop froide.

Cette nuit je rêve des souvenirs de Toshinori. Vous savez, au bout d'un moment je sais plus si ce sont mes souvenirs ou les siens. Puis plus rien, le sommeil complet, sans rêve. Qu'est-ce que c'est reposant.

Le lendemain nous nous levons avec le soleil, c'est-à-dire très tôt étant donné que nous sommes en été. Nous filons jusqu'à la maison pour prendre un petit déjeuner équilibré. Quand Toshinori me fait une proposition tout à fait attrayante :

- Et si t'essayais de voir les souvenirs d'une autre personne que moi, afin que tu puisses savoir si tu arrives aussi à te repérer dans ses souvenirs.

- Sur son "fil de vie" tu veux dire ?

- Oui appelle ça comme tu veux.

- J'avoue que je serai curieuse de tester ça. Je lui avoue la main sur le menton. Mais j'ai encore du mal à contrôler le temps que je passe dans la dimension grise, comment je fais pour ne pas paraître idiote si je reste "vide" devant quelqu'un pendant une heure ?

- J'ai réfléchi à ça ! Dit-il très fier. Écoute ça, on va à l'hôpital où tu travailles, tu rends visite à quelqu'un que tu connais et à l'heure de la sieste, pendant qu'il dort, tu regardes ses souvenirs.

- Pendant qu'il dort ? Comment sait- on sait si ça va marcher ? J'ai jamais fait ça sur toi pendant que tu dormais !

- Ah bon ? Moi qui pensais que t'étais curieuse. Dit-il avec un sourire mesquin.

Je lui tape le coude avec le mien.

- Faut essayer alors.

- Great ! Et si jamais tu restes "bloqué" dans le vide, je te prends sur mon épaule et on fuit.

Je le regarde en silence et on éclate en fou rire, je sais qu'il en est bien capable d'ouvrir une fenêtre pour sauter et lui aussi le sait.

On change de vêtement, et on se rend à l'hôpital. Ce n'est pas un des jours où je travaille, du coup l'une des infirmières nous interpelle.

Je lui explique que j'étais venu voir Izumi car je lui avais promis. Elle ne dit rien, mis à part de signer le registre.

Nous montons l'escalier jusqu'au troisième étage. La chambre d'Izumi est la quatrième sur la gauche. J'aime beaucoup Izumi, elle est âgée mais ça ne pose aucun problème, quand on discute on dirait deux adolescentes. Elle s'intéresse à ce que je fais, et surtout elle connaissait bien mon père quand il était petit. Du coup elle passe pas mal de temps à me raconter des anecdotes sur lui. Que ces histoires soient vraies ou fausses, je m'en fiche, Izumi est de bonne compagnie.

Nous entrons dans la chambre en toquant, Izumi est assise près de la fenêtre ouverte à côté du canapé vert. Nous la saluons et elle nous accueille chaleureusement. En m'asseyant à côté d'elle, elle me fait même un câlin, ce qui fait bien rire Toshi assis sur une chaise en face de nous.

Je lui présente Toshinori, et le premier truc qu'elle dit c'est : "C'est ton chéri ? Tu m'avais pas dit !" Quand je vous dis que je l'aime bien, c'est aussi pour son franc-parler. J'avoue que je sais pas trop quoi lui répondre tellement je suis gênée, mais Toshi répond très gentiment que je suis sa petite-amie.

Izumi lui recommande chaudement de prendre soin de moi parce que sinon elle s'occuperait personnellement de lui, et qu'importe la différence de taille ou de force. C'est ça aussi que j'aime chez elle, son affection.

Pendant un moment nous discutons tous les trois parlant de la ville d'il y a 30 ans. Des supérettes qui n'existaient plus, ou encore des aires de jeux. Izumi nous parla aussi de mon père alors qu'il était haut comme trois pommes. Apparemment il me ressemblait beaucoup au niveau du caractère.

Elle me raconta qu'un jour il s'était battu avec un gamin plus grand que lui, mais elle ne se souviens plus du nom du garçon. Apparemment mon père l'avait facilement battu avec des techniques de combat. Même jeune, il était doué pour le combat.

Après quelques minutes de discussion, Izumi commence à s'endormir. Je lui propose qu'on s'en aille, sachant pertinemment ce qu'elle va me dire : "Mais nan reste, j'écoute hein, je ferme juste les yeux" et ça n'a pas manqué. Nous discutons alors plus calmement avec Toshinori pour qu'elle s'endorme et qu'on mette à exécution notre plan.