Un été éternel [All Might X OC] (✿◠‿◠)

Chapitre 33

- J'ai pas envie.

- Moi non plus.

Je lui caresse la joue et reprends :

- Mais il le faut, tu sais.

- Je sais. Dit-il triste.

J'ai les larmes aux yeux.

Voilà 5 jours que nous sommes allés voir mon père et que nous avons croisé Izumi. J'ai passé 5 jours de bonheur avec Toshinori, tous les moments qu'on passait étaient romantiques et remplis de tendresse.

Alors qu'au 5ème jours nous nous promenions tranquillement dans la forêt, Toshinori reçoit un coup de téléphone. Je suis juste à côté de lui.

- Bonjour sensei ! Comm'... Oui ? ... Euh, comment dire. ... Je sais ...C'est juste que je suis parti défouler et... oui ! ... oui... à 2 ou 3 heures de Tokyo... mais... Oui sensei... Oui... Au revoir.

Il avait l'air de beaucoup s'excuser au téléphone et en raccrochant, complètement tracassé.

- Est-ce que ça va ? Je lui demande en posant une main sur son bras.

- Oui ça va ! Tout va bien ! Dit-il avec un grand sourire pour cacher ses émotions.

- Avec moi tu ne peux pas cacher tes sentiments derrière ce sourire hein !

- C'est exact... C'était Grand Torino, mon sensei. Il a remarqué que je n'étais pas aux États-Unis, et il m'a demandé de vite reprendre la route parce qu'une de ces connaissances m'attends là-bas.

- Ah.

Je n'avais aucune idée de quoi lui répondre, et je crois que c'était pareil de son côté. Alors nous sommes restés là, l'un en face de l'autre, sans rien dire. Ça a jeté un froid. Nous avons fait demi-tour jusqu'à la maison, sans rien dire.

Nous sommes entrées dans la maison, j'ai quitté mes chaussures et Toshinori m'a pris par la main, sans rien dire, et m'a guidé jusqu'en haut des escaliers. Nous sommes entrés dans la chambre et nous avons fait l'amour en silence. C'était un moment rempli de tendresse et en même temps de tristesse. Comme un aurevoir en avance. 

Je me suis endormi comme une plume cette nuit-là mais, une nuit sans rêve. Le réveil a été difficile par contre, avec la réalité est pleine tronche. Je me suis levé pour faire chauffer le café dans la cuisine et prendre une tasse pour me caler dans le canapé. J'ai calé quelques oreillers autour de moi et rapproché mes jambes pour les enlacer, attendant le réveil de Toshi.

Ok je vais reprendre mes études, faire quelque chose de ma vie plutôt que de ranger des cartons dans un supermarché. Non pas que c'est un métier nul, mais je ne suis clairement pas faite pour ça. Mais laisser Toshinori partir...

Mes pensées sont stoppées par l'arrivée de mon héros dans le salon. Il s'installe devant moi et dépose un baiser sur ma joue.

Nous prenons l'ordinateur portable pour le mettre entre nous deux et allons sur le site "AirJapon". Au moment de valider le billet aller simple pour dans deux jours, Toshinori me sort :

- J'ai pas envie.

- Moi non plus.

Je lui caresse la joue et reprends :

- Mais il le faut, tu sais.

- Je sais. Dit-il triste.

Et ensemble nous posons le doigt pour valider la commande du billet.

Voilà c'était fait. Toshinori allait partir, d'ailleurs moi aussi, dans pas si longtemps que ça. D'un coup Toshinori se lève et s'exclame :

- Bon ! Pas le temps de se morfondre ! On va profiter du temps qui nous reste ! Rina !

- Oui ?

- Sortons !

- Ok ça me va ! Dis-je enjoué de ne pas le voir triste.

Nous mettons nos chaussures et sortons de la maison. Toshinori me dit de grimper sur son dos, ce que je fais sans hésiter. À peine installé sur son dos que voilà qu'il court à toute vitesse. Une vitesse qu'un être-humain normal, tel que moi, ne pourrait jamais atteindre. L'adrénaline de la vitesse me fait tellement rire, mais ça n'arrête pas Toshinori.

Au bout d'une dizaine de minutes, il s'arrête et me pose délicatement au sol. Nous sommes au bord d'une falaise avec une vue imprenable sur mon village et sa région. Le paysage est magnifique à couper le souffle. Toshinori s'installe au sol, je fais de même tandis qu'il sort un cahier.

- Je pense que tu reconnais ce cahier non ? me demande-t-il.

Effectivement que je le reconnais ! C'est le cahier dans lequel il écrivait lorsqu'il était enfant ! Incroyable qu'il l'ai toujours !

- Je le reconnais oui ! Je lui réponds.

- Sauf que celui-ci c'est le tome 7 !

- Le tome 7 ? Tu as écrit sur 6 autres cahiers avant celui-là ?

- Oui ! Toutes les observations ou astuces que je trouvais au cours de mes études, je les notais, du coup les cahiers se sont vite remplis.

- Studieux l'élève !

Il ouvre le cahier à une page blanche et me le tends avec un crayon à papier.

- Tiens ! Je tiens à ce que ce soit toi qui dessines mon premier costume ! Je n'ai pas vraiment trouvé d'identité fixe. J'ai beaucoup trop d'idées pour n'en garder qu'une.

- Euh ... Tu es sûr de ça ?

- Oui, dessine-le ! Et je le ferai fabriquer une fois que je serai aux Etats-Unis !

- Ok, mais si c'est moche tu me dis hein !

- Pas de soucis !

Je commence par dessiner sa silhouette, c'est-à-dire avec moult muscles ! À côté de moi, Toshi est couché, les bras derrière la tête et un brin d'herbe dans la bouche. Je lui pose quelques questions pour trouver des idées.

Un masque ? Une cape ? Quel ton de couleur ? Un motif spécial ?

Après plusieurs minutes, Toshi respire tranquillement à côté de moi. J'en profite pour lui caresser doucement la joue et reprend mon croquis. Le résultat obtenu n'est pas mal, je m'épate. J'y intègre aussi la fameuse coiffe de cheveux en forme de "V" pour la victoire. 

Je pose le cahier sur le côté et me couche également dans l'herbe fraîche. L'air est bon et le silence apaisant. Des insectes viennent voler au dessus de nous comme si nous n'existions pas.  Le temps semble s'être arrêté, quel bonheur. J'essuie une larme de bonheur coulant sur ma joue pour prendre un brin d'herbe et chatouiller les narines du dormeur. Un éternuement réveille le héros et regarde l'agisseuse avec agacement.

- Comment as-tu osé ? Dit-il en plissant les yeux

- Pas le temps de dormir ! Tadam ! dis-je en montrant le croquis !

Il reste quelques instants sans rien dire la bouche ouverte.

- C'est magnifique ! J'ai déjà hâte qu'on me le fasse ! Répond-il les étoiles dans les yeux. Rina ? Merci beaucoup.

- Mais avec plaisir Toshinori.

- Merci pour tout ce que tu as fait. Dit-il en baissant la voix. Tu as changé ma vie tu sais.

Je ne lui réponds rien, car il sait que pour moi c'est pareil. Nous nous embrassons les larmes aux yeux.