Un été éternel [All Might X OC] (✿◠‿◠)

Chapitre 8

Les courbatures, la pire sensation qu'on peut ressentir. Dès qu'on bouge, ça tire ! Et le lendemain de notre premier jour d'entrainement, je peux vous dire que j'avais du mal à monter ou descendre les escaliers. Oui je m'entraîne souvent, mais Toshinori a vraiment un rythme d'entraînement soutenu ! Dites-vous que quand je préparais le dîner, il est allé courir ! Une vraie pile d'énergie !

La soirée, après notre premier entraînement, s'est passée tranquillement dans le salon, nous avons papoté facilement dans le canapé, alors qu'au final on se connaissait que depuis deux jours. Mais parler avec Toshinori c'était simple, pas de contrainte.

Aujourd'hui encore nous nous sommes entraînés dans la foret, plus doucement en matinée afin que nos muscles ne souffrent pas trop. Toshinori qui avait suivi pas mal de cours pratiques au lycée, m'a montré ce qu'il avait appris. Il m'a dit qu'il aurait bien voulu m'apprendre à mieux gérer mon Alter, mais il n'avait aucune idée de comment faire.

- T'en fais pas Toshi, je ne t'en veux pas.

- Ouais. C'est dommage, les seuls trucs que je pourrais t'apprendre c'est à mieux te battre, mais tu sais déjà bien te battre. Dit-il en rigolant. Au fait ! J'y pense, mais si je reste plus longtemps chez toi je vais te donner un loyer !

- Quoi ? Mais non t'inquiète !

- J'insiste ! C'est pas normal que je squatte chez toi sans rien débourser !

- Comme tu veux. Dis-je en rigolant.

- Je peux te demander un truc ? Si tu veux pas répondre, ne me répond pas.

- Va y, dis-moi.

- Où sont tes parents ?

Un silence né tout à coup. Avant de lui expliquer je m'assois contre un arbre et prends une grosse inspiration.

- Mon père est mort il y a deux ans par un vilain. Il était en voyage d'affaires et il a été l'otage d'un vilain.

Alors que je parle, la pluie commence à tomber doucement créant une ambiance particulière. Nous sommes protégés par les feuilles d'arbres, mais pas pour énormément de temps. Toshinori vient s'asseoir à côté de moi. Et je continue :

- Le vilain en question n'a jamais été attrapé, il est encore en liberté. Tout ce que j'aimerais c'est qu'il croupisse en prison. Et puis y ma mère. Y a pas grand-chose à dire sur elle, c'est une alcoolique. Depuis l'âge de mes 3 ans elle boit. Elle était enceinte de mon petit frère, mais elle a fait une fausse couche et le bébé est mort. Elle ne s'en est jamais remise. Elle est très rarement à la maison, je fais tout pour ne jamais la croiser parce qu'au final c'est mon père qui a le plus souffert de tout ça. C'est lui qui m'a élevé et qui s'est toujours occupé de moi. Il était mon rayon de soleil, c'était mon mentor.

Quand je tourne mon regard vers Toshinori, je remarque qu'il a les yeux humides.

- Ça va ? Je ne voulais pas te faire pleurer, hein !

- Je pleure pas, je t'assure ! Ça me fait penser à Nana.

- Nana ?

- Oui, c'est la personne que je n'ai pas pu protéger.

Je voyais bien qu'il avait envie de se confier, mais qu'il n'ose pas. Y a comme une sorte de lien qui se crée entre nous d'une facilité incroyable.

- Si tu veux pas en parler, n'en parle pas.

- Si, si. Elle était mon maître. Notre relation était comme une mère avec son fils. Elle m'a beaucoup appris. On se voyait presque tout le temps. Un jour elle m'a protégé d'un vilain très puissant, parce que je n'étais pas assez fort et elle a été vaincu. C'était une héroïne.

Quand je l'écoutais, j'avais vraiment l'impression que c'était il y a pas si longtemps que ça. Et qu'ils étaient très proches !

- C'était quand ? Si je peux me permettre ? Demandais-je.

- Y a une semaine.

- Vraiment ?!

- Oui.

Il y a une semaine ?! Quand j'ai perdu mon père, j'ai pas pu sortir de ma chambre pendant 3 semaines ! J'ai perdu énormément de poids durant cette période et c'est les voisins qui m'avaient forcé à aller voir un médecin parce qu'ils n'avaient pas de nouvelle de moi. J'étais tellement désemparée à ce moment-là.

Alors sans réfléchir, je l'ai pris dans mes bras. Il a eu l'air surpris, mais il l'a accepté.

- Je serai ton rayon de soleil à toi, Toshinori.

Si j'avais pu l'étouffer avec cette étreinte, je l'aurais fait ! Mais vous avez pas vu la largeur de ces épaules !

J'ai senti des larmes couler dans mon dos, mais j'ai fait comme si je n'avais pas remarqué. Pendant tout ce temps, il n'a pas dû beaucoup se confier, exprimer sa tristesse et sa frustration.

L'important c'est qu'on soit là l'un pour l'autre.

Après ce moment de révélation, nous nous sommes levés et nous sommes rentrés. Sur le chemin, Toshinori m'a donné la main. Ça m'a surprise et quand je l'ai regardé, il rougissait. Lui aussi il avait bien compris que je serai là si jamais ça n'allait pas.